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26 avril 2017 3 26 /04 /avril /2017 16:51

Il a fallu, en Suisse, attendre 1877, pour l’introduction du système métrique. C’est à la Révolution que la France passa au système métrique.

Système métrique

Système métrique

Mis à la portée de tout le monde

Par Cabandé

Édition populaire

Préface

Au moment où la loi fédérale du 5 Juillet 1875 prescrit l’usage du Système métrique à partir du 1er Janvier 1877, c’est-à-dire dans quelques mois, l’auteur de ce traité croit être agréable au public en lui offrant cet ouvrage essentiellement pratique, et dégagé de toute théorie inutile.

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Il s’est efforcé, cependant, de le rendre complet et facile à apprendre, car il suffit de savoir lire pour apprendre en quelques jours tout ce qui a trait à cette série de nouvelles mesures.

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Dans le but d’être mieux compris et plus facilement appris, il n’a parlé d’aucune manière des anciennes mesures suisses, afin de ne pas embarrasser l’esprit de ses lecteurs par des comparaisons continuelles qui les auraient déroutés ; il s’est borné à donner, à la fin de ce traité, un tableau dans lequel les mesures métriques sont comparées aux mesures précédemment en usage ; par ce moyen, la personne qui connaîtra le système métrique pourra, en jetant un coup d’œil sur ce tableau, se faire une idée exacte du rapport qui existe entre l’ancien et le nouveau système.

Être bref et être clair, voilà son premier but.

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Être complet et accessible à toutes les intelligences et à toutes les bourses, voilà son deuxième but.

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Cet ouvrage et divisé en trois parties :

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La première comprend la théorie des différentes mesures métriques dans leur ordre naturel.

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La deuxième comprend la manière de les appliquer.

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La troisième comprend le rapport des mesures métriques avec les mesures suisses.

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Chaque partie est divisée en leçons, et on ne saurait trop recommander aux personnes qui étudieront, de ne passer à la leçon qui suit sans savoir parfaitement celle qui précède ; de cette manière d’agir dépend le succès rapide de leurs études.

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L’auteur :

CABANDÉ

PREMIÈRE PARTIE

Leçon préliminaire

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Quand le gouvernement français voulut doter son pays d’un système unique de poids et mesures, il fit mesurer en toises le méridien terrestre, qui est divisé en 360 degrés ; or, pour arriver à ce résultat, il chargea plusieurs savants de mesurer la ligne droite la plus étendue sur laquelle ils eussent le loisir d’opérer sans être inquiétés par l’étranger. Cette ligne droite eut pour extrémités Dunkerque en France et Barcelone en Espagne ; possesseurs de cette distance exacte, il était facile à ces savants de déterminer la circonférence de la terre, car connaissant exactement le nombre de degrés qui séparent ces deux villes, ils pouvaient savoir le nombre de toises contenu dans chaque degré et, partant, celui des 360 degrés de la circonférence terrestre.

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Une fois la mesure de cette circonférence obtenue, on la divisa en quarante millions de parties, et une de ces parties fut appelée le mètre. Dès que cette mesure fut construite, d’après les données des hommes chargés de la déterminer, elle fut soumise à une scrupuleuse vérification sur la ligne qui avait servi de base, et après l’avoir reconnue exacte, il fut convenu de l’adopter comme mesure de longueur et de faire dériver de là tout un système ou une collection de mesures destinées à remplacer les anciennes qui offraient des changements dans chaque localité ; après l’adoption de ce nouveau système, une loi promulgua qu’il serait seul employé dans tout le pays.

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Par sa simplicité et par sa régularité, ce système a été adopté par différents pays, et il a fait le tour du monde dans un espace de trois quarts de siècle.

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Comme le mètre est la mesure qui a servi de base on l’a nommé système métrique.

Nous savons déjà que l’on appelle multiple d’un nombre le produit de ce nombre par lui-même obtenu par la multiplication, et sous-multiple le quotient d’un nombre divisé par un autre. Donc, le multiple de l’unité est un nombre plus grand que l’unité et le sous-multiple un nombre plus petit que cette même unité. Par exemple : 6 est un multiple de 1 unité et 0,1 est un sous-multiple.

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Dans le système métrique il y a quatre multiples et quatre sous-multiples qui sont désignés par les mots techniques suivants

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Pour les multiples :

 

Déca qui signifie 10 fois plus grand que

Hecto qui signifie 100 fois plus grand que

Kilo qui signifie 1000 fois plus grand que

Myria* qui signifie 10'000 fois plus grand que

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[Myria a été remplacé, en 1935, par M, pour Méga.]

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Pour les sous-multiples :

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Déci qui signifie 10e partie de

Centi qui signifie 100e partie de

Milli qui signifie 1000e partie de

Dimilli qui signifie 10’000e partie de

Observations.

Il est indispensable que celui qui veut apprendre le système métrique sache très bien ce qui a été dit du multiple et du sous-multiple, et que les huit mots techniques soient tellement bien gravés dans sa mémoire avec leur signification, qu’il ne puisse jamais les confondre dans les leçons qui vont suivre.

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Première leçon.

Du mètre.

Définition.

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Le mètre est l’unité des mesures pour les longueurs. C’est la quarante millionième partie de la circonférence de la terre.

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Multiples.

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Les multiples du mètre sont :

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Le décamètre, qui vaut 10 mètres

L’hectomètre, qui vaut 100 mètres

Le kilomètre, qui vaut 1000 mètres

Le myriamètre*, qui vaut 10'000 mètres.

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[Aujourd’hui le myriamètre.]

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Observations.

On voit déjà que les mots techniques, dont il est question à la leçon préliminaire, sont employés ici et que l’on n’a fait qu’y ajouter le mot mètre. Il en est de même des sous-multiples.

Sous-multiples.

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Le décimètre qui est la 10e partie du mètre

Le centimètre qui est la 100e partie du mètre

Le millimètre qui est la 1000e partie du mètre

Le dimillimètre qui est la 10’000e partie du mètre.

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[Les nouvelles mesures du système métrique.]

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Observations.

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On voit, par le tableau ci-dessus, que les multiples du mètre deviennent de dix en dix fois plus forts et les sous-multiples de dix en dix fois plus petits, et il est, par exemple, facile de savoir combien il y aura de centimètres dans un décamètre, car on n’a qu’à se dire : Un mètre vaut 100 centimètres, un décamètre, qui vaut 10 mètres, vaudra, par conséquent, 10 fois 100 centimètres ou 1000. Combien de millimètres dans un décimètre ? Nous dirons : un décimètre est le dixième du mètre et vaudra par conséquent 10 fois moins de millimètres, soit 1000, divisé par 10, ce qui se fait en supprimant un zéro à la droite du nombre, soit 100. Le mètre pourra donc se diviser comme suit, et on pourra dire : Le mètre se divise en dix décimètres, le décimètre en dix centimètres, le centimètre en dix millimètres, le millimètre en dix dimillimètres. Nous pourrons dire aussi : Le décamètre vaut dix mètres, l’hectomètre vaut dix décamètres, le kilomètre vaut dix hectomètres, et le myriamètre vaut dix kilomètres. Il est utile que celui qui étudie le système métrique s’exerce beaucoup à des problèmes comme ceux-ci : Combien de décimètres dans un kilomètre ? Combien de décamètres dans un myriamètre ?

Mesures en usage.

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Les mesures métriques maniables sont : le mètre*, qui sert à mesurer les petites longueurs, comme celles d’une table, d’une chambre, et qui est employé par les charpentiers, menuisiers, etc., dans leur travail journalier. Il est divisé en dix parties qui se plient les unes contre les autres, ce qui permet de le porter continuellement dans sa poche ; ces dix parties sont égales et sont, par conséquent, des décimètres, divisés eux-mêmes en dix autres parties, qui sont des centimètres, et ainsi de suite.

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Il y a encore le décamètre ou chaine d’arpenteur, qui sert à mesurer les distances qui prendraient beaucoup trop de temps à mesurer avec le mètre. On se sert aussi du double décamètre pour le même usage.

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L’hectomètre est une mesure qui sert, avec le kilomètre, à apprécier les grandes distances ; ainsi on dira par exemple, de telle ville à telle autre, il y a une distance de 10 kilomètres 7 hectomètres.

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Le kilomètre sert à compter la distance d’une ville à une autre, la longueur d’une route ou d’un chemin de fer ; il a été substitué à la lieue ; au lieu de dire, par exemple : de Genève à Paris il y a tant de lieues, on dit il y a tant de kilomètres.

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Le myriamètre sert comme le kilomètre à apprécier les grandes distances ; mais il n’est guère employé que quand il s’agit de la distance à parcourir d’une partie du monde à l’autre. Ainsi on dira fort peu : cette rivière a un parcours de 40 myriamètres, on dira : Elle a un parcours de 400 kilomètres.

*On dira aujourd’hui, le double-mètre.

 

Fin de la première leçon, demain la deuxième.

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