Comme le disait le slogan des festivités des 150 ans du chemin de fer en Suisse, le rail bouge depuis 1847... Pas très rassurant, non ?
Mieux vaudrait que les rails ne bougent pas et que les trains soient à l’heure !
gtell
Comme le disait le slogan des festivités des 150 ans du chemin de fer en Suisse, le rail bouge depuis 1847... Pas très rassurant, non ?
Mieux vaudrait que les rails ne bougent pas et que les trains soient à l’heure !
gtell
Bon Anniversaire !
Costaricains et costaricaines, Bravo !
La République du Costa Rica fête un anniversaire qu’eux seuls peuvent fêter. Il y a 60 ans ils supprimaient l’armée et ceci de façon démocratique.
Pas évident à la sortie d’une guerre mondiale, entouré de pays où la révolution est l’outil le plus utilisé pour arriver au pouvoir, de choisir la forme la plus pacifique qu’il soit, une République non armée.
La Suisse n’est pas entourée de pays belliqueux, ni n’est menacée par personne en Europe et elle a échappé aux deux conflits mondiaux sans dommages et pourtant elles a une armée de terre et aérienne et souhaiterait, j’en suis sûr, posséder des sous-marins nucléaires.
C’était en 1915, au bois de la Vache, par une nuit d’automne pluvieuse et détrempée. Nous pataugions dans la boue, en sentinelles perdues, dans un entonnoir de mine qui se remplissait d’eau, quand Garnier, dit Chaude-Pisse, le premier permissionnaire de l’escouade, vint nous rejoindre, radinant tout droit de Paris. Toute la nuit il ne nous parla que de Charlot. Qui ça, Charlot ? Je crus que Charlot était une espèce de copain à lui, un frangin ou un beau-frère de la main gauche, et toute la nuit il nous fit bien rigoler avec ses histoires.
A partir de cette nuit-là et de huit en quinze jours, chaque fournée de permissionnaires nous ramenait de nouvelles histoires de Charlot et, nous autres, pauvres bougres qui attendions toujours notre tour de partir en perme, nous nous faisions drôlement enguirlander quand nous posions des questions pour savoir ce qu’il y avait de neuf à Paris.
- Non, mais des fois, t’as besoin de savoir Paname ? R’gardez-le donc, c’slé, qui n’a pas vu Charlot ! La ferme, hein ?...
Nous nous taisions.
Tout le front ne parlait que de Charlot. A la roulante, au ravitaillement, à la corvée d’eau ou de pinard, le téléphoniste au bout du fil, la liaison P.C., le vaguemestre qui apportait les babillardes, et jusqu’à ces babillardes elles-mêmes, d’un copain à l’hosteau ou d’une marraine de guerre distinguée, ne nous parlaient que de Charlot.
Qui ça, Charlot ? J’en restais rêveur. J’aurais bien voulu connaître ce nouveau poilu qui faisait se gondoler le front.
Charlot, Charlot, Charlot, Charlot dans toutes les cagnas et, la nuit, l’on entendait rire jusqu’au fond des sapes. A gauche et à droite, et sur toute la ligne de feu, on se trémoussait. Charlot, Charlot, Charlot.
La ligne d’en face, en revanche, restait dure. En dressant l’oreille nous entendions de notre petit poste avancé le Wer da ? des sentinelles allemandes. Charlot était français.
Un jour, ce fut enfin mon tour d’aller en permission. J’arrivai à Paris. Quelle émotion en sortant de la gare du Nord, en sentant le bon pavé de bois sous mes godillots et en voyant pour la première fois depuis le début de la guerre des maisons pas trop chahutées. Après avoir salué la tour Eiffel, je me précipitai dans un petit cinéma de la place Pigalle.
Je vis Charlot.
Charlot, c’était lui… Non, pas possible… Charlot, c’était lui… En tout cas, j’ai bien cru le reconnaître sous son maquillage… lui… un pauvre petit Juif qui venait souvent Kensington-road boire le thé dans notre chambre d’étudiant en fin de journée et qui, le soir, recevait des coups de pieds au cul, un clown parmi d’autres clowns, dans un brillant music-hall où Lucien Kra, le futur éditeur des surréalistes, triomphait comme champion du monde de diabolo et où, moi-même, je jonglais des deux mains car, alors, j’avais encore mes deux mains… J’avais d’abord pris Charlot pour un autre, mon ami Joseph Perlberg, qui lui ressemblait beaucoup, comme moi étudiant en médecine, avec qui je lisais Schopenhauer dans la journée, un sioniste, aujourd’hui maire de la Sedjérah près Nazareth, alors que je suis devenu le poète Blaise Cendrars, que Lucien Kra est mort en déportation en Allemagne en 1943 et que le petit Juif qui venait souvent boire le thé dans notre chambre à Londres est devenu le grand, l’immortel Charlie Chaplin.
Charlot !
Quelle soirée !
Je riais aux larmes.
Je crois bien que l’on donnait Charlot au Caf’ conc’, film cocasse où Charlot tient simultanément deux rôles, celui d’un ouvrier pochard au poulailler et celui d’un jeune baron en ribote au premier rang des fauteuils d’orchestre, et qui charrie les musiciens et leur instrument, des véritables caricatures vivantes comme seul E.-T.-A. Hoffmann avait su en typer jusqu’à ce jour. Je riais comme quatre…
- Hé ! soldat, on ne rit pas comme ça, c’est la guerre ! me dit en me frappant sur l’épaule un digne monsieur de l’arrière.
Je me retournai pour lui envoyer mon poing en pleine figure.
Dieu ! quelle blague !...
Et je terminai ma nuit de permission au commissariat de Pigalle.
« Charlot » extrait de Trop c’est trop, Œuvres complètes, T. 8, Denoël, 1965
Pour mémoire Blaise Cendrars né Frédéric-Louis Sauser le premier septembre 1887 à la Chaux-de-Fonds, et mort le 21 janvier 1961 à Paris.
Lucien Kra : http://vlecalvez.free.fr/hommes28eri_Kra/Lucien_Kra.html
gtell, internet, le paris des suisses
Pour répondre à Giselle qui m’a laissé un commentaire sur le dernier article et qui demande de trouver quelques informations sur un certain Jean-Pierre Dapples, personnellement je ne connais pas le personnage qui aurait comme prénom Jean-Pierre, mais par contre, le mécène et syndic de Lausanne qui a son Avenue à Lausanne est Edouard Dapples
Peu, trop peu d’informations sur Internet et les livres d’Histoire n’en parlent peu et toujours les mêmes renseignements que j’ai relevé et déposé ci-dessous.
Il est probable que les archives de la Ville de Lausanne, le canton de Vaud et même au Palais fédéral, aient des archives supplémentaires.
Pour le peu trouvé sur le Web, voici ce que l’on sait
Samedi 30 avril1887, décès à Nice, à l’âge de 79 ans, du mécène et politicien lausannois Edourd Dapples.
Edouard Dapples 1807-1887, ingénieur forestier
Syndic de Lausanne du 2 janvier 1843 au 10 mars 1848 et du 1er janvier 1858 au 8 janvier 1867 (démission) conservateur.
Membre du Conseil national de 1851 à 1854 et de 1857 à 1866, il a présidé cette assemblée en 1861. Chargé par le Conseil fédéral d’une mission diplomate à Berlin et à Saint-Pétersbourg.
Il a été aussi l’un des nombreux propriétaires du château de Crissier.
gtell
SOCIÉTÉ DE SAUVETAGE DU LAC LÉMAN
En juillet 1935 est publié un livret commémorant le cinquantième anniversaire de la fondation de la Société de Sauvetage du lac Léman.
On y apprend l’histoire des origines de cette société, ses difficultés à son développement pour couvrir la totalité du périmètre que représente le Léman. Les personnages de cette époque héroïque avec la ténacité nécessaire à toutes œuvres bénévoles telles que le sauvetage des naufragés.
Dommage que nous n’ayons pas l’origine de l’emblème de la société, Étoile d’azur à cinq rais sur champs d’argent, qui est toujours (un peu modifié) celui d’aujourd’hui.
De tous temps des sauvetages ont étés réalisés par de courageux hommes, partout dans le monde, dans toutes sociétés, c’est la nature de l’être humain que d’essayer de sauver son semblable. C’est une chose de savoir qu’un jour de grande difficulté dans une embarcation en train de couler, que quelques témoins vont peut-être « bouger » et intervenir et d’avoir connaissance de l’existence d’un poste de sauvetage dans la zone où l’on se trouve.
C’est donc une question d’organisation et d’administration, voilà donc à quoi étaient confrontés les premiers hommes du sauvetage sur le lac Léman.
Le premier à penser une vision globale de la situation du Léman a été, en 1880, Joseph Mégemond, pilote et capitaine des bateaux à vapeur, qui eut l’idée de grouper autour de lui des gens de bonne volonté que la question intéressait. Il réussit à fonder à Genève, en cette année 1880 la « Société des Sauveteurs du Lac Léman, Rhône et Arve » avec caisse de secours mutuels à l’usage des sauveteurs.
Son action occupait beaucoup de son temps et d’autres sociétés analogues existaient déjà depuis longtemps, Joseph Mégemond sentant qu’il n’était pas en son seul pouvoir de redonner à son entreprise une vie suffisante, s’adressa à l’un des vice-présidents d’honneur de la Société, M. le Colonel William Huber.
D’un caractère exclusivement genevois, la Société se devait d’être Internationale et inclure les cantons riverains. Les sociétés de sauvetages françaises ou suisses ayant toutes les mêmes buts et donc des statuts similaires, il devint facile à William Huber d’aboutir dans ses démarches.
Après différentes séances préliminaires à Versoix, auxquelles assistaient les groupements de Genève, Nyon, Ouchy, Thonon, Versoix, une assemblée générale réunie à l’Hôtel de Ville de Thonon le 6 septembre 1885 et à laquelle prirent part de nombreux délégués des villes et villages riverains, vota les statuts de la « Société de Sauvetage du Lac Léman ».
Pour l’organisation, le Colonel s’inspira de la Société Centrale de Sauvetage des Naufragés à Paris.
Grâce à ses relations, le Colonel Huber réussit à intéresser à son entreprise La Société Centrale des Naufragés, qui lui avait servi de modèle. Cette puissante société accepta bien volontiers le parrainage de la nouvelle société et dota celle-ci du matériel de sauvetage d’une valeur de 1750 fr., somme énorme pour l’époque, et en lui assurant une subvention de 800 fr. pour les canots de la rive française (soit 200 fr. par canot)
Une anecdote d’un sauvetage digne de faire exemple.
Des jeunes gens se baignaient sous l’Hôtel Byron près de Villeneuve ; l’un d’eux disparaît sous l’eau.
Un jeune homme se porte à son secours, mais le sinistré le saisit par une jambe et risque de l’entraîner avec lui. Ne se sentant plus alors la force de réussir dans sa tentative, le sauveteur crie au secours.
Gérard Aubort, âgé de 16 ans, se jette à l’eau et arrive sur le lieu du sinistre pour constater que le corps gisait par 6 mètres de fond. Il plonge mais doit remonter sans avoir pu atteindre le sinistré. Il plonge une seconde fois et peut enfin saisir le malheureux, le remonter à la surface et le transporter au bord à la nage. La respiration artificielle a ramené le noyé à la vie.
Aubort a d’autant plus de mérite qu’il sortait de maladie et était encore faible. Il a couru un danger très sérieux et il a fait preuve de grand courage et d’abnégation complète.
Pour la Société de Sauvetage aujourd’hui, suivez le lien suivant :
Colonel William Huber
président de la Société
Albert Dunant
président de la Société
Fédor de Crousaz
président de la Société
Juste Lagier
président de la Société
Louis Schwitzguébel
secrétaire gnéral
Arthur Teysseire
secrétaire général
Les sections en 1935
Hiiii… parce que j’ai émis l’idée d’un possible arrêt de mon blog, les commentaires se multiplient et font grimper mon « BlogRank » de l’indice 4 à 9, sans pour autant avoir plus de visiteurs, qui restent à l’extraordinaire nombre de 4.
Je vais donc regarder pour reprendre du « poile de la bête » comme on dit pour me remettre à écrire des sujets qui peuvent vous intéresser, mais si vous-même avez des sujets à me proposer faites-le moi savoir.
Gtell
Voilà quelques jours que rien n’est écrit sur mon blog, sans qu’une hausse ou une baisse significative surviennent dans mes statistiques journalières.
Que j’écrive et dépose chaque jour un article ne change rien. Je peux me poser des questions ; pourquoi ?, pour qui ?, bien qu’une réponse soit possible, « pour moi ! », je croyais cependant intéresser quelques curieux de notre pays sur les petites histoires de notre Histoire, mais dès le début on me disait que cela n’intéresserait personne, qu’il était plus facile d’obtenir de l’ « intérêt » par le sexe et quelques futilités du temps présent. Aurais-je eu mon égo satisfait ainsi ? Probablement que oui en regardant certains sites où le nombre des visiteurs journalier ou celui du début de la création du blog à aujourd’hui et qui affichent des visites presque incroyables qui dépassent largement le total de mes visiteurs en plus d’un an.
Les trois et quatre personnes qui ont visités mon blog ces jours passés et à elles seules, je vous dis merci de votre présence, mais que je vais me donner quelques semaines de respiration pour peut-être arrêter en fin de compte ce blog, pour faire autre chose. Quoi ? Je n’en sais rien encore.
Gtell