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15 janvier 2016 5 15 /01 /janvier /2016 16:55

Des couvents servirent aussi de refuge. Sœur Hildegard Gutzwiller, une bâloise, était depuis 1934 la Mère supérieure du couvent du Sacré-Cœur à Budapest. Plusieurs bâtiments appartenaient au couvent : le collège du Sophianum, place Mikszath Kalman, un autre collège, le Philippineum, et une maison de retraite. Dans ses souvenirs rédigés en février-mars 1945 et publiés par son neveu en 1998, Sœur Gutzwiller indique que les bâtiments du Sacré-Cœur ont offert un refuge à 250 personnes. Les bâtiments bénéficiaient certes de la protection diplomatique de la Suisse et du Vatican, mais ils manquaient d’abris antiaériens ; que les 250 réfugiés et les religieuses survécurent au siège de Budapest et aux bombardements tient donc du miracle. Parmi les réfugiés se trouvaient près de 40 femmes et enfants juifs qui avaient demandé de l’aide à Sœur Gutzwiller. La Bâloise, dont le nom figure sur la plaque honorifique de la grande synagogue de Budapest, devint Mère supérieure d’un couvent du Sacré-Cœur en Autriche, puis en Allemagne où elle s’éteignit en 1957.

Les caches dans des maisons présentaient de plus grands risques. Des dénonciations pouvaient survenir au moindre mouvement suspect. A cet égard, la villa que l’industriel suisse Otto Haggenmacher possédait près de la colline Gellert à Buda offrait deux avantages. Elle était éloignée de la rue et disposait de grandes pièces à l’abri des regards. Haggenmacher entretenait des contacts réguliers avec le pasteur hongrois Gábor Szethlo, responsable de la section B de la délégation du CICR, qui gérait une partie des foyers pour enfants. Il accepta d’héberger dans sa villa une trentaine d’enfants juifs, dont de nombreux orphelins. Haggenmacher fit plus : pendant plusieurs mois, il paya de sa poche l’entretien de ces enfants qui ont tous survécu à la guerre.

Plan de situation

DFAE, Service historique, 2006

DFAE, Service historique, 2006

[La carte présentée montre les lieux dont on parle dans le récit. Le Danube séparant la ville en deux, d’un côté Buda avec ses beaux quartiers où résidaient les délégations, consuls et diplomates, de l’autre côté, Pest, avec ghettos et où les combats acharnés dévastaient la ville. Dans le récit de l’auteur, bien que des fois il fait mention de combats, il ne donne pas la terrible pluie de feu et de fer qui s’abattaient partout. Comme ce n’est pas le sujet de ces pages, vous aurez des aperçus en cette fin de guerre, des terribles destructions que subissait Budapest, en cherchant des sites qui en parlent très bien et des photos explicites.]

[Vous comprendrez alors le difficile travail de sauvetage qu’entreprenaient nos compatriotes, avec d’autres, dans cet enfer.]

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