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21 février 2016 7 21 /02 /février /2016 19:09

À force d’entendre à chaque fois que l’on parle de la politique nationale, que l’UDC fait ceci, que l’UDC propose cela, que l’UDC s’oppose à, on finit par croire qu’il s’agit d’un parti comme les autres.

Comme ceux-ci, se divisent en deux UDC, le groupe UDC doit être expliqué à ceux qui pensent qu’il s’agit aujourd’hui du même parti qui fut créé en 1971. On dit souvent que l’UDC est un parti agrarien, en est-il vraiment un ? En 1917, quand le parti des paysans et bourgeois se créa, le but était de préserver un certain mode de vie en lien direct avec une réalité qu’ils vivaient. Il n’était peut-être pas imaginable qu’un citadin s’inscrive à ce parti, s’il était entièrement tourné dans ses activités vers le centre-ville ou la banlieue ouvrière. Les paysans avaient dans leur parti ainsi créé les outils pour parler et s’opposer aux forces des autres partis en Suisse. En 1937, quand le parti devint national, il y eut obligatoirement deux visons, deux comportements, deux pensées qui régnaient au sein du parti, comme nous savons qu’il existe des cantons ruraux et d’autres urbain et industrialisé. Ça ne s’est pas arrangé en 1971 quand le parti des paysans fusionna avec deux partis alémanique et devint ainsi l’UDC, c’est-à-dire Union démocratique du centre.

Vu de l’extérieur, le parti s’occupait normalement de son train de campagne, que la vache suisse soit bien dans le paysage et que toute l’économie du monde paysan soit des plus florissantes. Mais, paysans et gens des villes, pouvaient-ils se côtoyer avec des idées différentes ?

Jusqu’à l’arrivée d’un certain « tribun zurichois » dans les années 90, ils le pouvaient, avec parfois des frictions, mais jamais sans explosion ou implosion du parti. Cependant, c’est la branche la plus à droite, la plus citadine, la plus riche et la plus politisée que donnait de la voix et se faisait entendre le plus. La branche traditionnelle, dite conservatrice (paysanne) et celle dite souverainiste, dite aile Zurichoise.

Les souverainistes sont ceux qui plus à droite que la droite traditionnelle, font depuis bientôt 30 ans une politique d’extrémistes de droite, qui s’impose au reste du pays.

Les qualificatifs pour les nommés sont nombreux : droite dure, nationaliste, populiste et extrême droite et xénophobe. Plus on continuera à parler d’UDC, plus on minimise ce qu’est réellement le parti. Les médias devraient préciser que cette extrême droite est pareille à toutes celles que l’on montre du doigt à travers l’Europe et qui fait peur à beaucoup ; pourquoi ne fait-elle pas peur à la Suisse ?

Pensons-nous que notre système politique peut brider un tel parti, que l’on peut atténuer leurs idées et leur force ? Ne voit-on pas que lorsqu’ils n’aboutissent à rien dans le consensuel usage du dialogue avec les autres partis, ils s’efforcent vite de lancer une initiative ou référendum pour arriver à leur but. Ils auraient le pouvoir de décider seul, qu’ils useraient de décrets comme Napoléon le faisait.

Avec trente pour cent de représentation, l’UDC est une grande force qu’il faut craindre plus, que l’ignorer. Le consensus habituel et en usage depuis 1959, est malmené par l’UDC, qui conteste cet aspect de la répartition des forces au gouvernement.

Cette droite de la droite préconise moins d’État pour plus de liberté dans l’économie, elle s’oppose forcément à la gauche qui au contraire demande plus d’État, donc plus de social, et nous savons qu’un juste milieu est plus adéquate pour la bonne gouvernance du pays.

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