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22 décembre 2014 1 22 /12 /décembre /2014 17:39

 

Arbre-de-la-Liberte.jpg

Arbre de la Liberté, Soleure.

 

   Les sujets de l’abbé de St-Gall eurent plus de chance que les paysans zurichois. Les gens de Gossau et des environs, conduits par l’habile Jean Küenzle, se soulevèrent. L’abbé Bède leur accorda satisfaction sur la plupart des points (1795). Le calme ne dura pas longtemps. Les concessions du maître enhardissaient les sujets et la majorité des conventuels n’approuvait pas l’abbé. Son successeur, l’énergique abbé Pancrace, montra dès le premier jour la ferme volonté de maintenir les droits de suzeraineté du couvent ; un nouveau soulèvement éclata. Prince et sujets s’adressèrent alors aux cantons protecteurs du couvent (Zurich, Lucerne, Schwyz et Glaris) qui accordèrent aux sujets une constitution qui comblait leurs vœux. L’abbé se soumit à contre-cœur aux décisions des protecteurs (1797).

 

   La Valteline haïssait depuis longtemps ses maîtres, les Grisons, et sa volonté d’être libre s’affirmait chaque jour plus forte. Or, comme le général Bonaparte venait de fonder la République cisalpine dans la Haute-Italie, les Valtelins le prièrent de les annexer à ce nouvel Etat. Bonaparte garda tout d’abord une attitude réservée et laissa aux Grisons le temps de gagner la confiance de leurs sujets révoltés en leur accordant l’égalité de droits qu’ils réclamaient. Mais, comme ils ne parvenaient pas à s’entendre sur les concessions à faire, Bonaparte déclara « qu’un peuple ne pouvait pas être sujet d’un autre peuple sans violer les principes du droit public et naturel », et invita les gens de Bormio, de Chiavenna et de la Valteline à s’agréger à la République cisalpine. Ils le firent avec joie (1797). En Suisse, où régnait une vraie torpeur politique, où l’on ne voyait pas venir le danger, on ne s’émut pas de la perte des fertiles territoires qui constituaient cependant la clef des passages des Alpes orientales et une excellente frontière stratégique. La Confédération ne leva pas un homme pour les défendre ; ils furent perdus à jamais.

 

   Par contre, les émissaires de Bonaparte ne réussirent pas à détacher les baillages tessinois de la Suisse pour les incorporer à la République cisalpine. Au dernier moment, la Confédération les déclara libres ; ils furent ainsi conservés à la Suisse. Au même moment, le parti révolutionnaire avait repris le dessus à Genève et les agents du Directoire, principalement Desportes, poussaient la ville à s’unir à la France ; elle fut annexée l’année suivante (1798).

 

à suivre...

 

GTell, Histoire de la Suisse,

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