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30 mai 2015 6 30 /05 /mai /2015 16:11

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Historique des fouilles

Un certain intérêt scientifique pour la cité d’Aventicum se manifeste depuis la fin du XVIIe siècle ; c’est en 1697 que le Révérend Père Jean-Pierre Dunod publie à Paris un traité visant à identifier Aventicum avec la ville d’Antre, non loin de Saint-Claude, dans le Jura français. Leurs Excellences de Berne, alors maître du pays, réagissent vivement contre cette théorie. En 1710 déjà, Marquard Wild publie son « Apologie pour la vieille Cité d’Avenche ou Aventicum en Suisse, au Canton de Berne ». Cet ouvrage présentait pour la première fois la somme (fort modeste, il est vrai) des connaissances sur Aventicum.

Un demi-siècle plus tard, en 1760, Samuel Schmid commente toute une série d’objets (inscriptions, peintures murales, bronzes) dans son « Recueil d’Antiquités trouvées à Avenches, à Culm et en d’autres lieux de la Suisse ».

Jusqu’alors, le matériel archéologique connu provient de fouilles fortuites exécutées par des propriétaires de terrain. Mais le nombre croissant d’antiquités commence à attirer l’attention des amateurs éclairés, tels le lord anglais Northampton. Des fouilles systématiques sont entreprises sous sa direction depuis 1786 ; chose notable, le peintre Joseph Emmanuel Curty, de Fribourg, est engagé pour faire des relevés de fouilles sous forme d’aquarelles.

Vue d'une partie de piscine fouillée en 1786. Par Joseph Emmanuel Curty, Fribourg

Vue d'une partie de piscine fouillée en 1786. Par Joseph Emmanuel Curty, Fribourg

Si l’intérêt se porte toujours sur les objets que livre le sol avenchois, certains monuments intéressent déjà les érudits. On doit les premières observations concernant la colonne du Cigognier et même des relevés exact à un architecte bernois, Erasme Ritter. Son « Mémoire abrégé et recueil de quelques antiquités de la Suisse » (1788) peut être considéré comme le premier travail scientifique sur Aventicum.

Une certaine émulation est constatée dès le premier quart du XIXe siècle. L’année même où Louis Levade publie son « Dictionnaire géographique, statistique et historique du Canton de Vaud », qui fait une large place à Aventicum et à ses antiquités, un premier musée est créé à Avenches en 1824. Il porte le nom de Musée Vespasien et dépend tout d’abord de la commune. Une maison privée sert d’entrepôt pour les différents objets, notamment des sculptures, récoltées au cours des années. François Rodolphe de Dompierre, alors conservateur des antiquités pour la division Nord du canton, se rend vite compte que la conservation et le catalogage des trouvailles romaines dépassent les moyens de la commune d’Avenches. Grâce à son intervention, l’Etat de Vaud reprend à son compte la collection archéologique et la place, en 1838, dans la tour médiévale érigée au-dessus de l’entrée principale de l’amphithéâtre.

Texte de Hans Bögli, Association Pro Aventico, Avenches. 1989

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