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8 septembre 2015 2 08 /09 /septembre /2015 16:53

MOTORISATION

Un besoin urgent

Pour motoriser notre armée, il faut deux choses : du carburant et des véhicules. Nous ne parlerons pas encore de l’avion.

Du carburant à nous, nous en avons suffisamment.

Naturellement pas de l’essence : chaque goutte doit en être importée. Mais assez de bois pour faire marcher toutes les autos.

À proprement parler, il semble qu’il suffirait de ce sérieux avertissement pour adapter toutes nos voitures au carburant national. Le gaz de bois coûte, par kilomètre-véhicule, trois fois moins que l’essence. La transformation serait donc utile au pays et, en même temps, aurait pour particuliers l’avantage de l’économie.

La lutte contre le chômage, sous tout autre forme, exige des subventions de la Confédération (lisez : des suppléments d’impôts). [infos sur IDF, ici.] Il est évident qu’une diminution des importations pétrolières entraînera une réduction des recettes douanières. Mais le pays s’en trouvera mieux, car tous les millions qui s’en vont aujourd’hui à l’étranger pour payer l’essence ne seraient pas perdus pour notre économie nationale…

Commentaire

Si le point de vue de notre Major sur l’économie possible en utilisant le bois en lieu et place du pétrole, c’est une vision militaire et non civil, qui pénaliserait toute l’économie civile qui utilise le pétrole pour son fonctionnement.

… Les distributeurs d’essence ne chômeraient pas, vu qu’ils pourraient se mettre au service du carburant indigène. Et, surtout, 20 millions de francs reviendraient à notre industrie forestière et les usines pour la fabrication des générateurs à gaz donneraient un travail durable à de nombreux chômeurs. Sur ces questions, le major d’état-major Henri Tanner a, dans son ouvrage Les forêts suisses et leur importance militaire, donné des renseignements qui demandent à être utilisés d’urgence.

Mais les automobiles elles-mêmes ?

Les voitures particulières nous offrent un plus grand nombre de places que les chemins de fer fédéraux dans leur ensemble. C’est-à-dire plus que notre armée ne compte d’hommes.

Il y a environ 20'000 camions circulant en Suisse, dont 5'000 à peine de fabrication nationale. Tous les autres proviennent de l’étranger. Qu’il soit indiqué, à titre de comparaison, que, chez nos voisins, le pourcentage des camions indigène dépasse 90% (en Italie : 99,9% !).

Notre parc automobile ne compte donc pas assez de camions de fabrication suisse pour couvrir les besoins de l’armée sur le front et notamment dans les services de l’arrière.

La défense nationale exige que celui qui a besoin d’un camion en achète un de fabrication suisse avec un générateur à gaz de bois, éventuellement avec un moteur Diesel. Car une chose est bien claire : en cas de guerre, nous ne pourrons plus nous procurer de pièces de rechange à l’étranger et l’importation d’essence sera menacée. Quant à nos réserves d’essence, nous en aurons besoin pour nos avions.

Nous sommes contre l’autarcie ; mais, là où notre économie nationale peut utiliser nos propres ressources, nos propres forces, une démocratie intelligente doit le reconnaître – et le rendre possible.

Il y a deux moyens de pousser la chose. Le moyen favori, c’est la subvention, mais je le déconseille. Le meilleur me semble être l’impôt. Les voitures suisses doivent faire leur service militaire. Et pourquoi les produits de fabrication étrangère ne paieraient-ils pas un impôt militaire ? Ce qui est juste et permis pour les hommes ne serait pas injuste pour les véhicules.

Commentaire

Comment se fait-il que notre Major, ne voit pas que le pays dépend entièrement de ses importations ? Où sont nos ressources de fer et charbon, d’acier et autres matières premières nécessaire à toutes nos industries ? Vivre en autarcie est impossible et ne l’a jamais été, même au pire moment de la Deuxième Guerre mondiale. Les camions suisses, pour être fabriqué, on besoin d’acier et de caoutchouc et de cuivre et de tant de choses, qu’il est inimaginable d’avoir une production 100% Suisse qui couvrirait l’entier des besoins militaires.

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