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7 janvier 2016 4 07 /01 /janvier /2016 17:15

Commentaire : Pour le moment vous avez fait connaissance avec des personnalités attachantes qui, avec un dévouement sans bornes, ont sauvés de nombreux enfants, adolescents et adultes, majoritairement Juifs. Mais vous aurez remarqué aussi, que parfois, c’est le sauvetage d’une personne dont on parle.

On continue, avec à venir, les Justes venant de régions plus dangereuses que le Sud de la France, comme la Belgique et le Reich allemand.

Paul Calame-Rosset en Belgique

Né en 1905 à Tavannes, Paul Calame-Rosset a suivi une formation d’architecte avant de partir pour le plat pays. Durant la guerre, le couple Calame-Rosset possédait une villa à Uccle, commune de l’agglomération bruxelloise, sur laquelle il avait dressé le panneau « propriété suisse ».

Paul Calame-Rosset

Paul Calame-Rosset

Au total, le couple Calame-Rosset a hébergé deux aviateurs britanniques, un aviateur russe ainsi que trois groupes de Juifs. Le premier groupe était la famille Cywié : le père horloger, son épouse et leur fille Gola, tandis que leur fils trouvait une cache ailleurs. Le deuxième groupe, la famille Lemberg, y chercha refuge fin 1942, après avoir été dénoncée à la Gestapo par la famille qui les hébergeait ; le fils Kurt resta chez les Calame-Rosset, sa sœur rejoignit bientôt des amis, les parents repartirent rapidement, ce qui se solda par une nouvelle dénonciation et la déportation. Enfin, début 1944, une jeune fille dont on ne connaît que le prénom (Sarah) fut hébergée par les Calame-Rosset. Ceux-ci la confièrent ensuite à une famille suisse de Bruxelles, qui lui procura une identité suisse.

Lorsqu’il reçut la médaille des Justes en septembre 1998, Paul Calame-Rosset avait déjà la médaille de la Résistance belge et la King’s Medal for Courage in the Course of Freedom britannique. Sous le nom de code de Ted, il avait été actif dans la résistance belge dès le début de 1942, il participait à la filière d’évasion d’aviateurs alliés vers la Grande-Bretagne, ainsi qu’au Service Hotton spécialisé dans le sabotage militaire. L’un des dirigeants de ce service, Marcel Franckson, a témoigné en 1998 : il avait séjourné six à huit semaines en été 1943 chez Paul Calame-Rosset qui remplissait les fonctions de responsable logistique pour le secteur de Bruxelles. Selon Meir Wagner, la maison du Suisse a servi d’abri temporaire à environ 70 membres de la résistance belge.

Les motivations de Paul Calame-Rosset

Il n’a pas laissé de trace écrite de ses actions de sauvetage. Interrogé en 1998 par le délégué de Yad Vashem pour la Suisse, il a répondu : « Ce que j’ai fait, ce que nous avons fait, c’était par DEVOIR. Il fallait dire NON à l’ennemi et lui ravir ses proies. Et cela avec l’aide de Dieu. […] Vous m’avez demandé : pourquoi avoir logé et caché des Israélites alors que vous vous exposiez à de terribles représailles ? C’est fort simple… quand on frappe à votre porte à minuit, implorant secours et accueil. Si j’avais fermé ma porte en repoussant des êtres terrassés, affalés, voués à l’extermination indescriptible ! Jamais, un seul jour de ma vie, je n’aurais pu justifier mon acte odieux ».

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