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1 avril 2016 5 01 /04 /avril /2016 16:54

La bataille de Donnerbühl (1298)

Les forces Bernoises lors de cette bataille qui permit à la ville de Berne d’être libre, sont décrites ci-dessous. À l’époque médiévale, seule la guerre permettait d’obtenir quelques libertés, ainsi que les Helvètes le démontrèrent dans leur Histoire.

« Les Bernois ayant été renforcés, le 30 septembre, par 500 citoyens de Soleure et un corps d’élite de 400 hommes du comte Hardmann de Thun, et dès le 29 par tous les habitants des districts exposés aux ravages ennemis, le chevalier d’Erlach déboucha le matin du 2 octobre, par les portes d’Aarberg et de Morat, à la tête d’environ 4000 hommes, qu’il rangea en un carré long (sic), dont les deux premiers rangs, formés par la noblesse et l’élite des citoyens, étaient armés de piques et de lances. »

Les piques et hallebardes ont montrés leurs efficacités, inspirées des phalanges des Macédoniens.

Réinvention de la phalange

Les anciens Suisses firent grand cas de l’individu, du « guérillero » si l’on veut, les « enfants perdu », dont on tolérait certains débordements du temps de paix.

Mais ils n’eurent pas la naïveté de croire qu’une « armée de partisans » pouvait tout faire. Très tôt, ils s’attachèrent donc à former un « gros », un « corps de bataille », dont ils savaient que seul, il pourrait « faire le poids ».

Quant aux enfants perdus, ils les firent combattre devant le corps de bataille, comme des commandos, et en tirèrent tout le parti possible.

Cette conception prévalut tout au long des siècles. On ne l’abandonna qu’une fois, à la fin du XVIIIe siècle, où l’on vit les contingents schwytzois de Reding cesser prématurément la lutte devant Berne, pour mener la « résistance » dans les montagnes. Cette résistance, héroïque, ne fit pas le poids : les « enfants perdus » doivent combattre devant un corps de bataille, et pas derrière lui, car leur force est dans l’attaque, et pas dans une sorte de défense « au rabais ».

Après avoir vu, la justification des « commandos », la constitution de ce robuste carré nommé « Schlachthaufen » par les historiens, et qui n’est qu’une réinvention de la phalange macédonienne, est abandonnée qu’une fois les canons et autres armes à feu, bien maitrisées au point que plus jamais il n’a été nécessaire d’affronté les carrés hérissés de pics. (Il est perpétué au Vatican, avec la Garde Suisse, le port d'hallebardes, seul reliquat connu, qui nous vient directement du XIVe siècle.)

Étions-nous batailleurs par nature ?

Non ! Nous étions âpres aux gains, et delà nous vient notre mauvaise réputation. Un article du magazine Bilan, édition électronique en parle très bien. À méditer !

Commentaires. Bien que la mauvaise réputation soit décrite dans l’article du magazine Bilan, il est aussi à noter qu’une réputation de fidélité et de loyauté, et de farouches combattants a perduré après 1515. Le service à l’étranger continua encore longtemps.

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