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18 juin 2016 6 18 /06 /juin /2016 16:14

Bâle au moyen âge

A côté de sa situation exceptionnelle sur de grandes artères de transit, trois événements de grande importance ont contribué à la prospérité de la ville : l’érection d’une nouvelle enceinte de murailles (vers 1080) offrant plus de sécurité et plus d’espace, la fondation du couvent de St-Alban (1083), qui marqua le début d’une grande activité monastique, puis la construction, vers 1225, sous l’évêque Henri de Thoune, d’un pont de bois sur le Rhin, à la place de l’antique bac, et la fondation du Petit-Bâle avec enceinte fortifiée pour protéger la tête de pont sur la rive droite. Ce pont fut pendant des siècles le seul passage fixe entre le lac de Constance et la mer. Tous ces travaux donnèrent une puissante impulsion au commerce et aux corps de métiers et favorisèrent le développement de la ville. Les transports de personnes et de marchandises, dont le volume augmentait avec cet essor, s’effectuaient de préférence sur le Rhin, plus sûr que la voie de terre mal entretenue et pleine de périls. Les marchands, les changeurs, les artisans et les petits négociants réussirent non seulement à accroître leur richesse, mais encore à étendre leurs droits.

Cour de la Bourse du Commerce, avec vue sur la Freie Strasse (Aquarelle d’A. Benz, vers 1840)

Cour de la Bourse du Commerce, avec vue sur la Freie Strasse (Aquarelle d’A. Benz, vers 1840)

L’avènement des corporations

Comme détenteur des droits seigneuriaux sur la ville et le marché, l’évêque avait la haute main sur le commerce et l’artisanat. Il lui appartenait de prélever les redevances, de faire contrôler par ses officiers les poids et les mesures ainsi que la qualité et le prix des marchandises. Il avait intérêt à améliorer la renommée du marché en éliminant les marchandises de valeur médiocre et en encourageant la production d’articles de qualité. Les boutiques des artisans s’étendaient de l’embouchure du Birsig jusqu’au Marché aux grains. Là se trouvaient aussi les comptoirs des marchands, les bancs des changeurs et, sur l’emplacement actuel de la poste centrale, la grande halle au marché ouverte tant aux étrangers qu’aux gens du pays. Le rapprochement continuel des artisans devait finalement susciter entre eux un esprit de corps et éveiller le désir d’associer leurs intérêts professionnels. C’est ainsi que pendant le haut moyen âge se constituèrent, avec l’assentiment de l’évêque, différents corps de métiers ou corporations qui revêtirent au début un caractère social, militaire et professionnel. Cependant, à mesure qu’elles prirent conscience de leur importance, ces associations commencèrent à exercer aussi une influence politique et à écarter de plus en plus l’évêque et l’aristocratie du gouvernement de la ville.

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