750 grammes
Tous nos blogs cuisine Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Rechercher Un Mot

Archives

Articles RÉCents

Liens

12 novembre 2017 7 12 /11 /novembre /2017 17:28

Sainte-Hélène, novembre 1816

Ce soir, on a servi à la table de l’Empereur, une gougère. Marchand, le Maître d’hôtel, avait réussi à trouver à Jamestown du beurre frais, de la farine et des œufs, mais Pierron qui était bourguignon, se faisait du souci : il aurait fallu du gruyère ou du Comté râpé, tandis que nous n’avions que du cheddar…

En famille, Napoleon, Marie-Louise et le roi de Rome.

En famille, Napoleon, Marie-Louise et le roi de Rome.

Le dîner fut très réussi, et l’Empereur s’exclama : « Quand j’étais lieutenant d’artillerie à Auxone (Auxonne), Mme Noizot réussissait de merveilleuses gougères, mais moi, je n’avais d’yeux que pour sa fille Catiche, mon premier amour. Je ne vous raconterai pas mon premier rendez-vous, ni nos promenades. Heureusement, le papa de Catiche, M. Noizot, sortait souvent pour ses affaires, et nous échangeâmes nos premiers baisers sur les marches de l’escalier. »

  • Une petite partie de dominos, mon cher locataire ?
  • J’étais bien forcé d’accepter. Il jouait mal, mail je m’arrangeais pour le laisser gagner, ce qui le mettait d’heureuse humeur.
  • Encore une petite partie ?

Quant à Catiche, elle faisait semblant de dormir, mais en montant dans ma chambrette, je grattais discrètement à sa porte, ce qui voulait dire « je t’aime », ou je glissais une feuille de papier avec un message enflammé.

Un soir, Mme Noizot saisit un de ces messages et, très grave, elle me dit :

  • Jeune homme, je n’ai encore rien révélé à M. Noizot, car il entrerait dans une rage terrible, et, avant de lui parler, je veux connaître vos intentions…

A Mme Noizot, je déclarai que Catiche serait mon grand et unique amour et que mon plus cher désir serait de l’épouser. Elle m’encouragea à en parler à son mari.

  • Mon petit monsieur, ma fille aura une très belle dot et, tournée comme elle est, elle fera le mariage dont Mme Noizot et moimême nous rêvons. Vous ne nous êtes pas antipathique, vous seriez général ou même capitaine que nous pourrions envisager une union, mais comment voulez-vous que je donne ma jolie Catiche à un petit Corse sans avenir… !

A suivre

Partager cet article
Repost0

commentaires