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12 novembre 2008 3 12 /11 /novembre /2008 13:14

Appel !

Oui en 1815 il (P.B.) estimait nécessaire de répertorier les termes patois et demandait à ses lecteurs de lui transmettre tous documents manuscrits en patois pour compléter les écrits déjà publiés ou non qu’il possède ou qu’il connaît.

Son appel dans « Le Conservateur Suisse, ou Recueil complet des étrennes Helvétiennes. » en 1815, fût-il suivi d’un résultat et d’un ouvrage sur le Patois Romand ?

La question est posée, il faut juste déterminer qui est derrière les initiales P.B., qui reviennent souvent dans Le Conservateur.

 

Du patois de la Suisse Romande.

 

Il est généralement reconnu, que le Patois est antérieur au Français, et qu’une partie des mots de ce dernier dérive d’un idiome plus ancien, lequel tire lui-même ses racines étymologiques du Celtique. Comme, (heureusement pour les progrès de l’instruction publique dans nos campagnes) le Patois s’abolit peu-à-peu parmi nous, et que le temps approche où il ne se parlera plus, j’ai entrepris, avant qu’il fût oublié, un Glossaire ou Vocabulaire patois, qui renferme déjà près de mille mots, dont les origines ne sont ni latines ni françaises : mais pour compléter ce monument de l’ancien dialecte de nos pères, j’ai besoin de secours : je demande donc à toutes les personnes qui possèdent quelques morceaux en prose ou en vers, écrits en patois du Pays-de-Vaud, du Canton de Fribourg, ou du Comté de Neuchâtel, de vouloir me les communiquer. Il ne s’agit absolument que de ce qui est manuscrit ; car je connais tout ce qui est imprimé dans cet idiome, les chansons de l’Abbaye des Vignerons de Vevey, la traduction des églogues de Virgile par l’avocat Python de Fribourg, le Coq-à-l’âne des craizus par feu M. de la Rue de Lutri, le Poël à Jean-Jacques, les petits Vocabulaires de Bertrand, d’Ebel et de l’Almanach Helvétique de Zurich de 1810. Mais il y a dans nos villages, des chansons, des Coq-à-l’âne, des Dialogues, des contes patois, dont je désire des copies : je voudrais aussi retrouver plusieurs manuscrits qui ont existé, et qui sont probablement dans les liasses de papiers poudreux, que diverses familles conservent au fond de leurs greniers, sans en faire usage. On sait par exemple, que M. Clerc, professeur de l’Académie de Lausanne (de 1685 à 1721), a traduit en patois Vaudois quelques métamorphoses d’Ovide ; que MM. De Bochat et Ruchat, l’un et l’autre professeur dans la même Académie, ont laissé un essai de Grammaire, un petit Dictionnaire, un recueil d’Etymologies, qui n’ont point vu le jour ; que feu M. le professeur Chavannes s’est occupé de notre patois, et que feu M. le Doyen Muret de Vevey était en correspondance sur ce sujet avec le célèbre Court de Gébelin, qui le cite souvent avec éloge dans son monde primitif… Voici ce qu’on lit dans cet immortel ouvrage T.V. Discours préliminaire, page LXIX. « Liste des Dialectes de l’ancienne langue. Le Vaudois, langage du Pays-de-Vaud en Suisse, appelé aussi Pays Romand, parce qu’on y parle français. M. bertrand, ancien secrétaire de la société économique de Berne, si connu par ses ouvrages, nous fit présent, dans le temps d’une savante dissertation qu’il fit paraître en 1758, sur les langues anciennes et modernes de la Suisse, et principalement du Pays-de Vaud. Il divise le Valdois ( ?) ou le Romand en cinq Dialectes : 1°. Celui des environs du lac Léman. 2°. Celui des montagnes d’Aigle et du Vallais ( !). 3°. Celui du Canton de Fribourg. 4°. Celui de Neuchâtel. 5°. Celui de l’Evêché de Bâle. Nous devons à feu M. Seigneur de Correvon, de l’académie de Marseille, et l’un des principaux magistrats de Lausanne, un Vocabulaire du Dialecte parlé aux environs du lac Léman : M. Charles de Loys y a ajouté plusieurs mots ; mais M. Muret, l’un des doyens des pasteurs du Pays-de-Vaud, l’a plus que doublé, et nous en promet une suite, etc. »

Les héritiers des papiers de tous ces hommes de lettres, dont la mémoire sera toujours chère à notre Canton, auront sans doute la complaisance de me faciliter la lecture de ceux qui sont relatifs à mon plan. Je recevrai aussi avec empressement des divers quartiers de la Suisse Romande, les termes patois d’agriculture, de métiers, d’économie domestiques ; les noms des instruments, outils et vases nécessaires au laboureur, au vigneron, au berger ; les mots consacrés aux superstitions, parce qu’ils sont les plus anciens et qu’ils tiennent au Celtique, langage primitif des premières peuplades Helvétiques, tant de la plaine que des montagnes.

 
gtell

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commentaires

B
ici, par exemple, je suis sûr que tu pourrais ajouter une ou deux illustrations qui mettraient de la couleur dans ton texte.
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