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30 avril 2014 3 30 /04 /avril /2014 16:10

 

Louis-Ruchonnet.jpg

 

La petite histoire relevée dans le livre Le Langage des Vaudois, à propos des influences extérieurs des locuteurs, on nous raconte l’anecdote suivante :

 

Le berger vaudois était président de la Confédération.

 

Notons que le plus fameux des Vaudois bilingues, Louis Ruchonnet, n’était pas un Vaudois mâtiné de germain. Si, par son père, il descendait de vignerons de Lavaux, il était Anglais par sa mère. Tout jeune il usa des deux langues, ce qui lui permit de faire son stage d’avocat à Londres. Président de la Confédération, accueillant, dans son chalet au-dessus de Bex, des touristes britanniques surpris par l’orage, il leur expliqua si bien la fabrication du fromage que ses hôtes, qui l’avaient pris pour un pâtre, lui demandèrent comment il avait appris l’anglais. « Dans nos montagnes vaudoises tous les bergers savent l’anglais », répondit-il sans hésiter. Ce bilinguisme n’a pas chargé le style de Ruchonnet d’anglicisme, mais dans ses discours au Parlement, clairs, généreux, teintés d’humour, il est facile de retrouver l’influence des hérédités maternelles, ce quelque chose qui distingue leur auteur des autres hommes politiques vaudois et qui est peut-être plus sensible encore dans sa correspondance primesautière, rappelant certaines pages de Dickens.

 

 

GTell, Le Langage des Vaudois.

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