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26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 13:42

Deuxième partie.


Gsteig → Les Diablerets par le col du Pillon. Il y a 9.2 Km en vol d’oiseau. À pieds.

 

Les Diablerets du 7 novembre 1940 au 17 janvier 1941. Grand-Hôtel.


Mission principale pour la compagnie IV/16, garder le col du Pillon ouvert. Il neigeait comme jamais en cette période et la difficulté était qu’à peine ouvert un tronçon de 20 mètres qu’il disparaissait déjà sous la neige. Deux chasse-neige ne suffisaient, d’autant qu’ils furent recouvert de neige. La troupe utilisa des pelles pour ouvrir le col. La IV/16 était dépassé par l’abondance de neige, l’aide est arrivé par Leysin, la compagnie III/16 arrivait. Mais les conditions étaient telles que cela ne suffit pas. Le danger d’avalanche était trop important et l’ordre de suspendre nos travaux  arriva en soirée.

Pour l’Immaculée conception, le 8 décembre, était prévue une messe et ils attendaient tous la venue du capitaine-aumônier von der Weid pour 0830. Il n’arriva jamais, par deux fois il se trouva sous une avalanche, la première fois en essayant de monter le col et la deuxième fois en descendant après avoir renoncé à rejoindre Les Diablerets. La première avalanche les recouvrit sous plus de deux mètres de neige, la deuxième fois, tout autant de neige sur le camion. C’est seulement à 1730 qu’il fut à nouveau dégagé sain et sauf. Il neigeait toujours.

 

« C’est  lors de cet établissement aux Diablerets et avec cette abondante neige qu’il vint l’idée à la Division 1 de mettre à disposition de la IV/16, l’appointé Reber, instructeur suisse de ski pour inculquer les notions de ce sport qui était nouveau pour la moitié de la compagnie, surtout pour les Glânois et Broyards. L’abondance de neige favorisa les cours à skis. Cette activité devint très vite enthousiasmante et personne ne voulait manquer les leçons. (Photos)

Dans la nuit du 5 au 6 décembre, il tomba 1,50 m. de neige au village. Le 10 décembre il neigeait toujours. En fin de journée, le 12 décembre, les Diables-Verts s’étaient couchés de bonne heure car il neigeait toujours. Soudain, à 2202, le village est secoué comme par un tremblement de terre, avec un bruit fracassant et une extinction totale des lumières. Une immense avalanche, descendu du Pic Chaussy, avait déferlé sur le village et emporté 15 maisons. On entendait de lugubres appels au secours, tandis que les cornets d’alarme appelaient les pompiers. Les maisons et chalets, situés à la sortie du village côté Aigle, avaient été rasés. En l’absence de toute lumière et comme la neige continue à tomber drue, on dut se borner à sonder les ruines des bâtiments emportés pour s’assurer qu’aucune victime ne soit restée dans les décombres. Mais, le lendemain matin, on pouvait mesurer l’étendue des dommages ; ils étaient énormes. La route est recouverte d’une couche de neige tassée de plus de 2.50 m., sur une longueur de 500 m. La ligne de chemin de fer, avec ses poteaux coupés en leur milieu, avait été déplacée de 60 à 80 m. sur une longueur de plus de 600 m. Quant aux immeubles détruits, c’est un enchevêtrement de bois et autres débris dont le déblayement demanderait pas mal de temps. La IV/16 s’est bornée à déblayer la route et à préparer la remise en place de la voie de chemin de fer. Ce seul travail demanda 5 jours de labeurs ».


Les cours de ski reprirent le 28 décembre d’une manière intensive. Les progrès étaient réjouissants et des marches en section ou en compagnie eurent lieu sur des distances de plus en plus longues. C’est ainsi que toute la compagnie monta à ski au col du Pillon pour effectuer des tirs à la mitrailleuse. Par ailleurs, chacun se préparait à participer à divers concours qui allaient être organisés.

 

N--381-grosse-neige-en-hivers-38-39.jpg

 

GTell, Henri Noël

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