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27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 17:15

Troisième partie.


Ce n’était pas les vacances mais les joies d’une longue descente à ski devaient rester comme une grande joie.

La IV/16 organisa également une grande course à skis, sous forme d’un concours de patrouilles. Le parcours de 9 Km fut piqueté en terrain très difficile avec des tirs effectifs sur des ballonnets. Elle se déroula le 8 janvier et fut gagnée par la patrouille du caporal SCHINDLER en 1 h. 04’ 59’’, devant la patrouille du caporal DAY, à 4’ ; celle du lieutenant TAGINI, à 18’ et la dernière, du mitrailleur GUMY, à 52’.

 

N--388-La-Patrouille-dans-la-neige.jpg

 

Le 16 janvier était notre dernier jour aux Diablerets ! Journée réservée à passer le col du Pillon avec tout le matériel de corps que nous devions mettre en dépôt à Feutersoey. Quant à nos skis, ils furent chargés sur le train à destination de l’arsenal de Fribourg. À l’appel du soir, il fut donné lecture de l’ordre du jour du colonel divisionnaire COMBE qui quittait le commandement de la Division 1 pour être remplacé par le colonel divisionnaire PETITPIERRE.

 

Descente sur Aigle sous la neige dans des difficultés énorme, chevaux et hommes tombèrent souvent et il fallut plus de six heures de marche du trajet de 20.3 Km. Puis le train pour Lausanne et Fribourg.

Henri Noel continue son récit : Après un dîner servi à toute la compagnie, au restaurant de la Paix, nous nous étions rendus au Boulevard de Pérolles pour prendre part au défilé du régiment 7. Voici ce que contient mon journal de compagnie sur ce défilé :

 

   « Les autorités prennent ce défilé devant le temple. Jamais la troupe n’a été plus écœurée par un défilé. Revenant à Fribourg pour la première fois depuis son départ en mobilisation le 3. 9. 39., pas une seule marque de sympathie ne se manifeste en faveur des soldats. Quelle population ingrate que celle de Fribourg. Aux internés, on lançait des fleurs et on ne ménageait pas ses acclamations. Au retour des siens, on est morne ! Souhaitons que plus jamais le régiment ne défile à Fribourg car l’impression laissée sur la troupe est très fâcheuse. On reparlera longtemps de l’ingratitude des habitants de Fribourg au retour de celui qui se consacre à les protéger. »


Douzième stationnement : Gstaad et Im Fang, du 27 mai 1941 au 2 août 1941.

Gstaad → Im Fang à pieds en 1 jour. Il y a 15.08 Km à vol d’oiseau et 57.3 Km par la route. Aucun renseignement précis sur l’itinéraire. Par la route ou par la montagne ? Les deux à la fois, les conducteurs et le matériel par train et par la route, le reste de la compagnie par la vallée des Fenils, entre Saanen et Jaun.  Avec quand même 26 chevaux et un reste de neige considérable partout.

Les premiers jours, à Im Fang, furent utilisés à une reprise énergique de l’instruction individuelle et du travail à la mitrailleuse. Puis, on procéda à plusieurs marches en montagne : que ce soit au Gros-Mont, au Petit-Mont, aux Bruns, au Jaunpass ou encore au col des Neuschels.

 

Le 4 juin à 0300, toute la Division 1 fut alarmée pour des manœuvres de grande envergure. Le régiment 7 formait le parti bleu. Dans ce cadre, les Diables-Verts reçurent l’ordre de gagner à pied, par le Jaunpass, la gare de Weissenbach, dans le Simmental, pour y être embarqués sur train, puis transportés à Zweisimmen.  Dans cette station, ils furent embarqués sur le MOB et, finalement, conduits à Saanenmöser. Les bataillons 16 et 17 formaient un régiment qui devait tenir du Hornberg à Gruben. Mais à peine débarquée du train, la IV/16 recevait l’ordre d’attaquer et anéantir un groupe de parachutistes tombés dans notre dos dans la région de Zweisimmen. C’est la section HOFMANN qui dut redescendre à Zweisimmen et qui eut la main assez heureuse pour surprendre ces parachutistes dans une grange et les faire prisonniers. Durant toute la nuit, le bataillon 16 sera attaqué par de nombreuses patrouilles ennemies. Mais, en raison de pluies diluviennes, les manœuvres prirent fin vers 1100. Embarquée sur train, la IV/16 sera transportée jusqu’à Broc, en passant par Gstaad – Bulle. Puis, elle gagnera Im Fang où elle arriva à 2245.

 

L’un des grands moments qui marqua le souvenir de chacun, fut la période de haute montagne vécue du 18 au 26 juillet.

 

Après le culte des bataillons 14 et 16 célébré par le capitaine-aumônier von der WEID et le repas de midi, les exercices en haute montagne débutèrent ce dimanche 20 juillet. Indépendamment de l’entraînement à la varape, à la descente dans des crevasses, aux moyens de secours et, en général, à la vie en haute montagne, le bataillon 16 devait faire l’ascension du Wildhorn (3246 m.) et du Wildstrubel (3244 m.).

Le lundi 28 juillet, préparatifs pour mise en congé le 2 août 1941. Dépendant de l’arsenal de Bulle, ce dernier avait choisi les couloirs souterrains du Couvent de la Valsainte comme lieu de dépôt de tout le matériel du bataillon 16. En cette occasion, le Père Procureur de la Chartreuse fit une visite guidée pour tous les Diables Verts. Elle fut pour beaucoup une révélation qui laissa une profonde impression. La reddition de nos chevaux se fit le lendemain à Bulle. Puis, la compagnie, pour se rapprocher de Broc qui était le lieu du licenciement, quitta Im Fang le 30 juillet au matin et prit, pour 3 jours, des cantonnements à la Tzintre.

2 août. À 0720, après le « Rompez les rangs », les trains nous emmenaient à notre domicile.

 

à suivre.

 

GTell Henri Noël

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