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29 novembre 2013 5 29 /11 /novembre /2013 11:25

Cinquième partie.


Quatorzième stationnement : Chevrilles du 15 janvier au 17 février 1943.


Dix mois s’étaient passés depuis le dernier licenciement. Il devenait donc indispensable de se remettre un peu en forme. La reprise en mains fut très dure déjà pour les officiers. Ces derniers entrèrent en service le 7 janvier au matin à la gare de Bulle. Inutile de songer à se changer car à la descente du train, il fallut monter dans un camion pour aller dîner à Grandvillard. Puis, il fallut s’astreindre à une marche pénible sous la neige pour traverser les Merlas et descendre sur le Motélon. Ce fut dur et très éprouvant, surtout pour ceux qui avaient eu l’imprudence d’entrer en service avec l’uniforme de sortie et des souliers de ville. Les camions, qui devaient nous reprendre au haut de la vallée du Motélon, furent malheureusement arrêtés à Broc car la route du Motélon n’était pas ouverte et il y avait plus de 60 cm. De neige fraîche. Tous les officiers furent ainsi contraints de s’appuyer encore à pied le trajet de la longue vallée du Motélon jusqu’à Broc. Il commençait à faire jour lorsque nous sommes arrivés à Broc. La mise en train était faite !!! (Pour une fois.)

 

Quant aux sof. Ils entrèrent en service le 11 janvier pour un cours de cadres de 4 jours qui fut aussi très pénible en raison des quantités de neige.

 

La troupe entra en service le 15 janvier à 1015 sur la Place de la foire, à Bulle, puis se rendit au jardin anglais, à la rue de Gruyères qui lui était attribué. Après une intensive reprise en mains qui dura 45 minutes, les Diables-Verts avaient retrouvé tout leur allant et purent entonner « Sur champ de pourpre une croix blanche luit ».

 

… La dislocation vers la Singine se fit par compagnie. La IV/16, avec tambour en tête, défila dans les rues de Bulle pour gagner de nuit son stationnement de Chevrilles. La marche fut très pénible, mais à 0310, nous étions arrivés dans ce beau village de la Singine.

 

Manœuvres du 1er CA (Br. Légère 1 et Rgt. 7) du 1 au 10 février 43.


Si les manœuvres sont habituellement suivies par un défilé des troupes qui y participent, on fit en cette occasion une exception en faisant défiler les participants avant les manœuvres. Ce défilé eut lieu à Lausanne et la concentration des troupes se fit à pied par une pluie battante et de la neige pendant les 3 jours de marche. La IV/16 partit de Chevrilles le 1er février à 1000 pour aller s’encolonner au bat. 16 à Arconciel, à 1330, troupe nourrie. De là, par Corpataux, Farvagny, Villarlod, le bat. Gagna Villaz-St-Pierre pour y passer la nuit. Le lendemain matin, près de Romont, tout le bat. 16 exerça le défilé avec la baïonnette au canon, puis poursuivit sa route par Arrufens, Siviriez, Ursy, Rue, Promassens, Oron, pour gagner Châtillens où on arriva vers midi. Le reste de la journée fut utilisé à sécher les habits qui étaient vraiment transpercés. Enfin, la dernière étape, le 3 février au matin, se fit sous la neige par Essertes, Savigny et la Sallaz. Le bat. 16 défila à travers Lausanne pour gagner le collège de Prélaz où il devait stationner.

 

   La matinée du 4 février fut utilisée à des rétablissements complets car le défilé devait être impeccable. La préparation des chevaux, charrettes et fourgons demanda un intense service de parc. Le Rgt. 7 fut rassemblé à 1100 sur la Place de Montbenon et la troupe mangea sur place. C’est à 1300 que l’on se mit en route pour le défilé qui se fit en rang de huit. La foule des spectateurs était immense, les journaux indiquèrent le lendemain matin qu’ils étaient certainement plus de 30'000. Tout au long du parcours par le Pont du Chauderon, Bel’Air, Le Grand-Pont, c’était un enthousiasme indescriptible qui contrastait avec le morne défilé de Fribourg l’année précédente. Sur la Place Dt-François, se tiennent à cheval le Général GUISAN, le Cdt. Du 1er CA et le Cdt. De la 1ere Division. Ce défilé fit très grosse impression.

 

Relevons encore que la IV/16 reçut des vivats particuliers lorsque les spectateurs voyaient au premier rang la fanion de la Division qu’elle avait gagné au concours alpin. Le défilé se termina sur la place de la Gare où il fallut immédiatement embarquer sur train car l’état de « guerre » venait de débuter.

 

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Le Général

 

GTell Henri Noël

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