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11 novembre 2013 1 11 /11 /novembre /2013 17:31

Extrait.

 

   La police de notre neutralité aérienne fut une excellente école qui nous permit de développer la valeur de nos pilotes. Au début de juin 1940 surtout, tandis que l’offensive allemande battait son plein à l’ouest, nos aviateurs eurent l’occasion de se mesurer avec les pilotes allemands au cours de rencontres que relate le rapport du Commandant de l’aviation. Le gouvernement du Reich nous adressa alors une note dans laquelle il protestait, en termes très vifs, contre l’attitude de nos pilotes, auxquels il reprochait – injustement – d’avoir attaqué les leurs hors de l’espace aérien suisse et de les avoir descendus en territoire étranger. L’affirmation de cette maîtrise représentait à mes yeux plus qu’un succès tactique ou technique : en révélant l’esprit agressif de nos pilots dans l’accomplissement de leur tâche défensive, il était un précieux symbole de notre volonté de résistance.

   Les modalités d’engagement de notre aviation et de notre D.C.A. pour la défense de la neutralité aérienne firent l’objet, je l’ai dit, d’une série de mesures prises d’entente avec le Conseil fédéral, comme celles qui avaient trait à l’obscurcissement, à l’alerte anti-aérienne et, en général, aux mesures de protection antiaérienne. Un terrain d’entente fut en général trouvé sans difficulté. Sur un seul point, je ne pus me ranger aux vues du Conseil fédéral : lorsqu’il demanda que nos pilotes fussent engagés en chasse nocturne contre les bombardiers étrangers qui violaient notre espace aérien.  Les études et les essais montrèrent bientôt que nous ne pouvions pas user de ce mode d’intervention avec quelque chance de succès sans exposer notre personnel et notre matériel à des pertes qui risqueraient de compromettre leur mission de guerre.

 

D-3800-Morane-Saulnier-MS-406-C-1-armee-suisse-Ateliers-FedMorane-Saulnier MS 406

 

Ce passage du Rapport du Général Guisan à l’Assemblée Fédérale sur le service actif. 1939-1945, me fait souvenir d’une histoire drôle qu’enfant j’entendais.

 

L’histoire se passe de nuit pendant la guerre.

 

Des bombardiers anglais survolent la Suisse et un dialogue s’instaure entre un pilote et un commandant de D.C.A.

Avec l’accent suisse allemand : Savez-vous que vous survoler la Suisse ?

Avec l’accent anglais : Oui, nous le savons !

Avec l’accent suisse allemand : Savez-vous que nous pouvons vous tirer dessus ?

Avec l’accent anglais : Oui, nous le savons !

Avec l’accent suisse allemand : Nous tirons !

Avec l’accent anglais : Savez-vous que vous tirez à côté ?

Avec l’accent suisse allemand : Oui, nous le savons !

 

Ci-dessous le bombardier lourd anglais, Halifax.

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