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4 décembre 2012 2 04 /12 /décembre /2012 16:45

Arthur-Rimbaud-1854-1891.jpg

Arthur Rimbaud 1854-1891

 

En premier, qu’il écrit très bien. Et le fait d’écrire à sa famille ne le freine pas dans la beauté du texte. Ensuite qu’il se lance dans le Gothard tardivement dans la saison avec déjà de la neige partout et que la diligence ne fait plus le service et « la tourmente annoncée ». Au passage il voit le percement du tunnel, 1872-1881, exploit d’époque mais il ne s’attarde pas, juste qu’il louange l’industrieux pays.  A cette altitude, 1151 m. commence la « vraie » montée selon lui vers « l’hospital » au lieu d’hospice, confusion de l’homme des Ardennes. Sur une route de moins de six mètres de large, la neige est partout avec deux mètres sur l’un des côtés. C’est donc péniblement qu’il brasse la neige en compagnie du groupe d’individus qu’il ne décrit pas. À un moment sur la montée, une cantonnière où l’eau chaude salée coûte 1,50, preuve encore une fois que le suisse a toujours profité d’une façon ou d’une autre des voyageurs. Puis c’est l’hospice avec son accueil semblant frustre mais généreux aux voyageurs.  

La descente est plus rapide et joyeuse et vite décrites les étapes tessinoises pour dire après le lac de Côme : « Ensuite, trajet connu. »

 

Le saviez-vous ?

L’enfant Rimbaud à l’école, avec le français apprit le latin, plus tard le grec, lors de ses pérégrinations pour « affaires » il apprit l’allemand, puis l’anglais et l’italien, une fois en Afrique, l’arabe et divers dialectes… on disait qu’il parlait toutes les langues. Non seulement il les parlait mais écrivait dans ces langues.

 

Véritable homme du XIXe siècle.

 

GTell, Internet

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29 novembre 2012 4 29 /11 /novembre /2012 18:28

Voilà un jeune homme de 24 ans qui a laissé derrière lui son œuvre, sa gloire, et qui va par le monde à la recherche de la Liberté. Ce que ne savent pas encore ses plus proches supporters, c’est qu’il ne fera jamais marche arrière. Là, il écrit à ses proches après avoir passé le Gothard en novembre 1878.

 

Gênes, le dimanche 17 novembre 78

Chers amis,

J'arrive ce matin à Gênes, et reçois vos lettres. Un passage pour l'Egypte se paie en or, de sorte qu'il n'y a aucun bénéfice. Je pars lundi 19 à neuf heures du soir. On arrive à la fin du mois.

Quant à la façon dont je suis arrivé ici, elle a été accidentée et rafraîchie de temps en temps par la saison. Sur la ligne droite des Ardennes en Suisse, voulant rejoindre, de Remiremont, la corresp. Allemande à Wesserling, il m'a fallu passer les Vosges ; d'abord en diligence, puis à pied, aucune diligence ne pouvant plus circuler, dans cinquante centimètres de neige en moyenne et par une tourmente signalée. Mais l'exploit prévu était le passage du Gothard, qu'on ne monte plus en voiture à cette saison, et que je ne pouvais passer en voiture.

A Altdorf, à la pointe méridionale du lac des Quatre Cantons qu'on a côtoyé en vapeur, commence la route du Gothard. A Amsteg, à une quinzaine de kilomètres d'Altdorf, la route commence à grimper et à tourner selon le caractère alpestre. Plus de vallées, on ne fait plus que dominer des précipices, par dessus les bornes décamétriques de la route. Avant d'arriver à Andermatt, on passe un endroit d'une horreur remarquable, dit le pont du Diable, - moins beau pourtant que la Via Mala du Splügen, que vous avez en gravure. A Göschenen, un village devenant bourg par l'affluence des ouvriers, [on voit au fond de la gorge l'ouverture du fameux tunnel, les ateliers et les cantines de l'entreprise. D'ailleurs, tout ce pays d'aspect si féroce est fort travaillé et travaillant. Si l'on ne voit pas de batteuses à vapeur dans la gorge, on entend un peu partout la scie et la pioche sur la hauteur invisible. Il va sans dire que l'industrie du pays se montre surtout en morceaux de bois. Il y a beaucoup de fouilles minières. Les aubergistes vous offrent des spécimens minéraux plus ou moins curieux, que le diable, dit-on, vient acheter au sommet des collines et va revendre en ville.

Puis commence la vraie montée, à Hospital, je crois : d'abord presque une escalade, par les traverses, puis des plateaux ou simplement la route des voitures. Car il faut bien se figurer que l'on ne peut suivre tout le temps celle-ci, qui ne monte qu'en zig-zags ou terrasses fort douces, ce qui mettrait un temps infini, quand il n'y a à pic que 4900 d'élévation, pour chaque face, et même moins de 4900, vu l'élévation du voisinage. On ne monte non plus à pic, on suit des montées habituelles, sinon frayées. Les gens non habitués au spectacle des montagnes apprennent aussi qu'une montagne peut avoir des pics, mais qu'un pic n'est pas la montagne. Le sommet du Gothard a donc plusieurs kilomètres de superficie.

La route, qui n'a guère que six mètres de largeur, est comblée tout le long à droite par une chute de neige de près de deux mètres de hauteur, qui, à chaque instant, allonge sur la route une barre d'un mètre de haut qu'il faut fendre sous une atroce tourmente de grésil. Voici ! plus une ombre dessus, dessous ni autour, quoique nous soyons entourés d'objets énormes ; plus de route, de précipices, de gorge ni de ciel : rien que du blanc à songer, à toucher, à voir, ou ne pas voir, car impossible de lever les yeux de l'embêtement blanc qu'on croit être le milieu du sentier. Impossible de lever le nez à une bise aussi carabinante, les cils et la moustache en stalactites, l'oreille déchirée, le cou gonflé. Sans l'ombre qu'on est soi-même, et sans les poteaux du télégraphe, qui suivent la route supposée, on serait aussi embarrassé qu'un pierrot dans un four.

Voici à fendre plus d'un mètre de haut, sur un kilomètre de long. On ne voit plus ses genoux de longtemps. C'est échauffant. Haletants, car en une demi heure la tourmente peut nous ensevelir sans trop d'efforts, on s'encourage par des cris, (on ne monte jamais tout seul, mais par bandes). Enfin voici une cantonnière : on y paie le bol d'eau salée 1,50. En route. Mais le vent s'enrage, la route se comble visiblement. Voici un convoi de traîneaux, un cheval tombé moitié enseveli. Mais la route se perd. De quel côté des poteaux est-ce ? (II n'y a de poteaux que d'un côté.) On dévie, on plonge jusqu'aux côtes, jusque sous les bras... Une ombre pâle derrière une tranchée : c'est l'hospice du Gothard, établissement civil et hospitalier, vilaine bâtisse de sapin et pierres ; un clocheton. A la sonnette un jeune homme louche vous reçoit ; on monte dans une salle basse et malpropre où on vous régale de droit de pain et fromage, soupe et goutte. On voit les beaux gros chiens jaunes à l'histoire connue. Bientôt arrivent à moitié morts les retardataires de la montagne. Le soir on est une trentaine, qu'on distribue, après la soupe, sur des paillasses dures et sous des couvertures insuffisantes. La nuit, on entend les hôtes exhaler en cantiques sacrés leur plaisir de voler un jour de plus les gouvernements qui subventionnent leur cahute.

Au matin, après le pain-fromage-goutte, raffermis par cette hospitalité gratuite qu'on peut prolonger aussi longtemps que la tempête le permet, on sort : ce matin, au soleil, la montagne est merveilleuse : plus de vent, toute descente, par les traverses, avec des sauts, des dégringolades kilométriques, qui vous font arriver à Airolo, l'autre côté du tunnel, où la route reprend le caractère alpestre, circulaire et engorgé, mais descendant. C'est le Tessin.

La route est en neige jusqu'à plus de trente kilomètres du Gothard. A trente K seulement, à Giornico, la vallée s'élargit un peu. Quelques berceaux de vignes et quelques bouts de prés, qu'on fume soigneusement avec des feuilles et autres détritus de sapin qui ont dû servir de litière. Sur la route défilent chèvres, bœufs et vaches gris, cochons noirs. A Bellinzona, il y a un fort marché de ces bestiaux. A Lugano, à vingt lieues du Gothard, on prend le train, et on va de l'agréable lac de Lugano à l'agréable lac de Como. Ensuite, trajet connu.

Je suis tout à vous, je vous remercie et dans une vingtaine de jours vous aurez une lettre.

Votre ami.

 

Ce jeune homme était Arthur Rimbaud.

Lettre tirée du livre « Vie d’Arthur Rimbaud » par Henri Matarasso et Pierre Petitfils, préface de Jean Cocteau. Editions Hachette, Le Cercle du Livre de France, Paris 1963

 

GTell

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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 18:02

Petits problèmes pour certain et gros ennuis pour moi. Depuis dimanche, Internet était revenu au temps de son invention, du moins, c’est ce que je ressentais en voyant la lenteur agissante pour accéder à un site et en suite pour ne pas pouvoir lire une musique ou regarder une vidéo. Travailler sur le blog devenait impossible, etc.

Lundi matin je téléphonais aux services industriels pour en connaître la raison, d’autant que la télévision agissait elle aussi selon les premiers essais de la numérisation, c’est-à-dire sans rien pouvoir regarder, les images saccadaient et le son jouait des tours à sa façon. Bref, une fois un technicien en ligne et donné l’explication de mes problèmes, un rendez-vous pris, j’attendais le technicien hier après-midi.

Il testa l’arrivée du signal numérique que je recevais pour le modem et celui pour mon décodeur numérique côté TV. Le résultat ; c’est que je recevais trop de flux ce qui créaient les problèmes. La résolution du problème de flux devait ce faire chez eux et pas dans l’heure, c’est pourquoi je me suis couché tôt hier soir.

Ce matin ensoleillé, Internet et la télévision fonctionnaient parfaitement comme avant.

C’est pourquoi je ne suis pas venu ici depuis quatre jours.

 

GTell

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1 novembre 2012 4 01 /11 /novembre /2012 18:41

 

Harry Lime (Orson Welles), trafiquant de pénicilline frelatée fait miroiter l’argent facile à son ami, l’écrivain Holly Martins (Joseph Cotten) lors d’un rendez-vous sur la grande roue du parc Prater. Martins trouve immorale et dangereux de faire cela et essaie de dissuader son ami de continuer dans cette voie. Lime, pour illustrer qu’il est parfois nécessaire de faire des choses obscures et illégale pour que des grandes choses se réalisent, dit : « pendant 30 ans en Italie sous les Borgias, ils ont eu la guerre, la terreur, des meurtres et des massacres, mais il y a aussi eu Michel-Ange, Léonard de Vinci et la Renaissance. En Suisse ils ont eu 500 années d’amour fraternel, de démocratie et de paix, et qu’est-ce que cela a produit ? Le coucou ! ».

 

Peu flatteur pour la Suisse ! d’autant plus que le coucou n’est pas Suisse.

 

 

 

GTell

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17 octobre 2012 3 17 /10 /octobre /2012 17:45

Une remarque pour mes visiteurs. Voyage en pays de Fribourg est répertorié sous « la modernité ». Personne ne s’est interrogé, à première vue, sur cette particularité. On pourrait s’interroger où est la modernité ?

Réponse : la modernité en 1934 était l’avion utilisé pour faire ces photos du canton, par exemple. Cette modernité permettait à nombre de personnes de regarder son canton d’une façon inhabituelle, bien avant Google Earth. Pensez qu’à part quelques officiels et personnalités de l’époque, personne ne prenait l’avion.

 

GTell

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14 octobre 2012 7 14 /10 /octobre /2012 11:19

Votre système d’exploitation est Windows, alors vous avez la loupe. Sous Mac, je ne connais pas…

 

Sous Windows XP faire démarrer puis tous les programmes puis accessoires puis accessibilité et enfin loupe.

 

Sous Windows Seven faire démarrer puis dans la fenêtre de recherche tapez loupe et elle arrive.

 

Reste plus qu’à jouer avec elle et la paramétrer selon vos envies, etc.

 

GTell

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13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 18:37

Oui ce n’est pas facile de trouver les chiffres sur les photos de « Voyage en pays de Fribourg » ou les croix, bref, les pages du livre en question ont 78 ans et les prises de vues et l’impression d’époque ne sont pas très nettes.

 

Alors cher internaute en visite sur ces photos fribourgeoises, utilisez la loupe Windows. Outil très utile pour grossir à votre œil les moindres détailles des images regardées.

 

GTell

 

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8 octobre 2012 1 08 /10 /octobre /2012 18:11

Suite au commentaire à propos de mon coup de gueule pour l’emploi de : « au jour d’aujourd’hui », amusons-nous de l’emploi de l’adverbe : En fait…

 

En fait il est facile de ne pas utiliser à chaque moment « en fait ». En fait il suffit d’avoir du vocabulaire. En fait si un politicien dit toujours « en fait » c’est qu’il est mauvais politicien. En fait chaque « en fait » peut être remplacé par un autre mot. Ha ! Et on ne prononce pas le « T » à la fin du mot en fait.

 

Effectivement il est facile de ne pas utiliser à chaque moment « en fait ». Puisqu’il suffit d’avoir du vocabulaire. En réalité, si un politicien dit toujours « en fait » c’est qu’il est mauvais politicien. Proprement, chaque « en fait » peut être remplacé par un autre mot.

Ha ! Et on ne prononce pas le « T » à la fin du mot en fait.

 

Gtell

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6 octobre 2012 6 06 /10 /octobre /2012 13:57

De plus en plus de personnes utilisent la formule : « Aux jours d’aujourd’hui… », jusqu’à nos hommes politiques qui sortent ce pléonasme dans leurs propos.

Assez ! Oui assez de répétition de mots ayant la même signification. Déjà que cet adverbe est à l’origine un pléonasme à lui seul, alors si l’on ajoute « aux jours » à aujourd’hui, l’ensemble est composé de trois mots ayant le même sens : La locution au jour d’aujourd’hui est une tautologie, comme l’était initialement la locution au jour d’hui, où hui signifiait déjà « le jour présent ». Étymologiquement parlant, c’est une locution doublement redondante.

 

J’essaie de préserver les oreilles de mes interlocuteurs en ne l’employant pas, hélas il m’arrive de l’utiliser comme d’autres, par automatisme. Mais, je fais des efforts.

 

Aujourd’hui.

                                       Ce jour.

                                                                           Actuellement.

                                                                                                                  Maintenant.

A présent.

                                       Etc.

 

gtell

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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 19:56

Bonnes fêtes de Pâques.

lapin-de-paques-copie-1.jpg

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