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9 juillet 2016 6 09 /07 /juillet /2016 15:56

La Suisse ne peut pas s’isoler

Ces événements dramatiques font prendre conscience à l’opinion publique que la Suisse ne peut pas s’isoler dans le monde en profonde mutation et qu’il n’est plus possible de séparer politique étrangère et politique commerciale. Le développement des échanges internationaux rend illusoire l’idée d’une Suisse autonome, échappant aux crises internationales. À sa manière le détournement de l’avion de Swissair renforce le point de vue de ceux qui affirment que la Suisse doit redéfinir la conception de ses rapports avec le monde et adopter une politique étrangère plus active, plus solidaire, particulièrement au moment où les nouveaux Etats indépendants d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, entendent jouer un rôle accru sur la scène internationale.

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[Ce qui est tout à fait normal.]

Cette évolution – à laquelle est favorable un homme comme Pierre Graber, le chef du Département fédéral des affaires étrangères – ne va pas sans se heurter à l’opposition d’une partie de l’opinion publique. Celle-ci est particulièrement forte au sein des mouvements xénophobes et de certains milieux conservateurs alémaniques. À leurs yeux, la Suisse doit adopter une politique prudente et une attitude de repli. Ce courant isolationniste s’exprimera avec succès à plusieurs occasions, notamment en obtenant le rejet d’un prêt destiné à l’Agence internationale pour le développement et en incitant le Conseil fédéral à repousser l’idée de soumettre au peuple la question d’une adhésion de la Suisse à l’ONU.

Lueur d’espoir au Jura

Un autre dossier domine également la vie politique fédérale : celui du Jura. Certes, la crise jurassienne n’est pas comparable avec ce qui se passe au même moment sous d’autres cieux. Mais elle est de plus en plus présente dans l’actualité helvétique. Elle empoisonne les rapports entre la Suisse alémanique et la Suisse romande et plus particulièrement entre le canton de Berne et les Romands.

L’échec, en 1959, de l’initiative lancée par le Rassemblement jurassien demandant que les Jurassiens puissent se prononcer sur le principe d’une séparation du canton de Berne, n’avait pas mis fin aux revendications autonomistes. Bien au contraire. Multipliant les manifestations et les gestes provocateurs, exprimant en permanence la volonté séparatiste des habitants de la partie nord (et catholique) du Jura, le Rassemblement jurassien va progressivement amener les autorités fédérales à intervenir par le truchement d’une « Commission des sages ».

De son côté, le canton de Berne fait des concessions et envisage une procédure de séparation par étapes, préservant les droits des uns et des autres. Cela alors que se constitue en décembre 1969 un « Mouvement pour l’unité du Jura », sorte de « troisième force » qui réunit des modérés qui rejettent les positions du Rassemblement jurassien et celles de ses adversaires.

L’adoption en mars 1970 de dispositions constitutionnelles reconnaissant au peuple jurassien le droit à l’autodétermination constitue une étape essentielle vers la solution du conflit. Le processus de séparation est dorénavant en marche. Cela en dépit des récriminations des anti-séparatistes qui , comme de bien entendu, accusent la presse, et plus particulièrement la télévision, de désinformer l’opinion publique…

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