27 novembre 2007
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Titre aguicheur pour attirer les curieux !?
Oui, et c’est volontaire, afin de redonner à la masturbation la place naturelle qu’elle mérite et qu’un médecin Suisse, rétrospectivement véritable oiseau de mauvais augures, fossoyeur de l’onanisme de l’être humain qui condamna la masturbation.
Qui était donc ce médecin ?
Samuel-Auguste Tissot, né en 1728 à Grancy, dans le canton de Vaud et mort le 15 juin 1797 à Lausanne.
Pourquoi est-il connu ?
Parce qu’il était certainement un bon médecin de son temps, il avait des patients célèbres de l’Europe entière et qu’il était ami avec bien d’autres personnalités influentes du moment. Voltaire, Rousseau, le roi de Pologne le consultaient. Les publications sur la médecine de son époque vont le faire connaître encore plus, comme par exemple, L’Avis au Peuple sur sa santé, traduit en une douzaine de langues. Mais l’ouvrage que l’on considère aujourd’hui comme une aberration scientifique qui repose sur des observations et des conclusions absurdes est, De l’onanisme, publié en 1759. Il apporte ainsi la caution scientifique qu’attendaient l’Eglise et quelques personnages influents de la société qui avaient lu une brochure publiée à Londres en 1723 et intitulée Onania, qui décrivait les méfaits de la masturbation et ses conséquences désastreuses sur la santé de l’être humain.
Hélas pour le bon sens, De l’onanisme a été relayé par un philosophe également Suisse, Rousseau qui était fort écouté comme on le sait.
L’interdit et l’opprobre tombaient sur les peuples, dicté par un médecin et quelques philosophes du monde occidental civilisé et bien pensant. Nous connaissons les dégâts causés par le puritanisme victorien et la chape de plomb qui tomba sur toute la longueur du XIXe siècle.
Une citation du « bon Samuel Tissot » : « (…) Un de mes condisciples était venu à cet état horrible, qu'il n'était pas le maître de s'abstenir de ces abominations, même pendant le temps des leçons : il n'attendit pas longtemps son châtiment et il périt misérablement de consomption au bout de deux ans. »
Heureusement, Freud devait changer le regard que l’on porte sur la masturbation et après un siècle d’efforts, en ce début du XXIe siècle, nous avons encore un reliquat des pensées du docteur Tissot, que l’on finira par ne plus suivre dans ses aberrations.
Il a aussi dit quelques bêtises sur l’usage du thé, boisson selon lui mauvaise et dangereuse pour la santé.
« Le danger des boissons est fort augmenté par les qualité des plantes dont elles sont chargées; la plus funeste, quand on en fait un usage fréquent ou abondant, est, sans contredit, le thé, que nous tirons depuis près de deux siècles de la Chine et du Japon, & qui a si fort multiplié les maladies de langueur dans les pays où il s'est introduit, qu'on peut aisément juger, en faisant attention à la santé des habitants d'une ville, s'ils boivent du thé ou s'ils n'en boivent pas; »
GTell
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