Autour de 1700, un personnage illustre venait régulièrement assister à la messe à la chapelle des Dix-Mille-Martyrs du Landeron. Il s’agissait de Marie de Nemours, dernière représentante de la maison d’Orléans-Neuveville à occuper le trône de la principauté de Neuchâtel. Catholique, elle n’était pas parvenue à obtenir que l’on lise la messe dans la capitale réformée et c’est pour cela qu’elle faisait le déplacement du Landeron, qui forme aujourd’hui encore une enclave catholique en territoire protestant. Devenue veuve, la duchesse de Nemours se battit plus de vingt ans pour obtenir le pouvoir à Neuchâtel. (Contre Louis XIV et Conti). En 1672, elle fit valoir ses droits de succession, l’abbé d’Orléans, son demi-frère, ayant perdu la raison. Elle fit occuper Le Landeron et tenta vainement de fomenter un soulèvement à Neuchâtel. Ce n’est qu’en 1699, cinq ans après la mort de l’abbé et grâce à de nombreuses intrigues et à plusieurs jugements qu’elle monta finalement sur le trône à l’âge de 74 ans, après avoir évincé son rival, le prince Conti.
Après Marie de Nemours, dernière princesse de langue et culture française, viennent en suite les princes prussiens.
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