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22 janvier 2014 3 22 /01 /janvier /2014 17:05

 

L’industrie des instruments de musique

 

 

 

   Dans un pays où chaque enfant apprend à chanter dès l’école primaire, le goût de la musique est répandu, la vie musicale active.

   Sans parler des tabatières et des boîtes à musique, nous constatons la vogue des serinettes, à soufflets et à anches, qui servent à l’éducation musicale des oiseaux en cage. Jacob Meyer en construit en 1822. En 1793, il s’en vend une d’occasion, à double rang de flûtes, pour pivoines (bouvreuils) et canaris, jouant vingt-deux airs. Une autre, en 1801, joue trente airs ; elle dispose de trois registres sur plusieurs tons. Elle s’apparente déjà aux orgues de Barbarie.

 

   Un musicien ferblantier, ou un ferblantier musicien, Jean Rudolph, passe des chéneaux en fer-blanc aux cors de chasse et aux trompettes. Il quitte la capitale pour Prilly, sans doute pour pouvoir essayer ses instruments sans exaspérer dangereusement de trop proches voisins. Il propose les modèles suivants :

 

Cor de chasse, grand forme, avec tous les tons,

Cor de chasse ordinaire,

Cor sans coulisse en fa ou en ré dièse,

Cor sans coulisse en sol, à grands tuyaux et avec les tons de fa, ré dièse, ré, ut, et si bémol,

Cornet avec coulisse et tous les tons,

Cornet sans coulisse, avec tous les tons,

Cornet ordinaire, en ut, si bémol, la bémol,

Trompette en fa ou en ré, avec une coulisse,

Trompette ordinaire, sans coulisse,

Trompe fermée en si bémol, ou en fa,

Cor ou trompette à sonnette ( !)

Cymbales

Chapeaux chinois de différentes façons

Caisse pour tambours

 

   Il existe des facteurs d’instruments d’un genre plus élevé ; Zimmer, luthier, est cité dès 1822. Le plus remarquable est un simple artisan du bois : F. Pupunat, ébéniste à la placette de Saint-Jean. Chargé de réparer un violon, il y réussit et se passionne pour une ébénisterie si délicate. « Il se charge de réparer les instruments à cordes, tels que violons et guitares, aussi endommagés qu’ils soient ; il ose se flatter de les rendre comme neufs et garantit leurs bonté primitive. Il fait aussi des violons neufs d’un très joli genre, dont il garantit la bonté, ainsi que des guitares en forme de lyre ». Il n’abandonne pas tout à fait l’ébénisterie, raccommode à l’occasion les objets délicats. Comme beaucoup de luthier, il fait le commerce des instruments anciens et des fournitures. Installé en 1837 en Martheray, il monte des archets d’un nouveau genre « auxquels chaque musicien peut remettre la mèche aussi facilement qu’il met une corde à son violon ».

 

   Comme leur clientèle la plus nombreuse réside dans la capitale du canton, les sieurs Weber père et fils transfèrent d’Yverdon à Lausanne leur fabrique de cordes pour violons, altos, basses, contrebasses, guitares et harpes, cordes parfois filées en soie pour ces deux derniers instruments. Ils livrent aussi des cordes pour chapeliers, pour tours à filer, pour pendules, timbres et rouets ; ils jouent dans les bals, donnent des leçons de violon. Leur entreprise, longtemps unique en Suisse, supporte la concurrence des cordes napolitaines, bien qu’elles se vendent parfois sur la place au même prix que les leurs.

 

   Parmi les importations, nous avons noté nombre de pianos :

 

                                      Allemands :        de Stuttgart (1830)

                                                                     Goll (1831)

                                      Anglais :               Howard (1831)

                                                                     Broadwood, Londres (1833)

                                      Autrichiens :      Brom-Berger, Vienne (1830)

                                      Français :             Erard (1830)

                                      Genevois :          Bourkart (1811) en bois de mahony*.

 

   Il s’en fabrique à Lausanne même. En 1822, Jacob Meyer établit, répare et accorde pianos, orgues et serinettes.

   J.-P. Mussard, aux Escaliers-du-Marché 4, joint aux pianos les harpes, tant à mécanisme à sabot, qu’à roulettes (dites à mécaniques d’Erard). Ses pianos sont construits en 1837 sur le modèle de ceux de Pleyel.

   J.D. Dupraz, au Chemin Neuf, puis au Grand-Saint-Jean, construit des harpes à rosettes et des pianos à six octaves « préférables à ceux venant de l’étranger et à des prix aussi modiques ». Il se charge des réparations et des accordages.

 

Un piano à six octaves à prix modique… j’aimerais bien savoir à quoi cela pouvait correspondre ?

 

 

 

GTell, Deux cents ans de vie et d’Histoire Vaudoises

 

 

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