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17 décembre 2014 3 17 /12 /décembre /2014 17:04

 

5. Importance de la découverte de la théorie glaciaire :

 

   La découverte de la théorie glaciaire, l’une des plus grandes de la géologie du 19e siècle, est bien le plus beau titre de gloire de Venetz. Dans la littérature géologique les auteurs, pour la plupart, l’ont bien mise en évidence M. H. Onde en particulier et aussi Albert Heim, on l’a parfois attribuée à de Charpentier et à Agassiz, passant sous silence le nom de Venetz.

 

   D’aucuns penseront peut-être que nous exagérons son importance. Il est certain qu’elle a provoqué une grande activité chez les géologues. Leurs travaux se sont continués jusqu’à nos jours et se poursuivent encore : Observations sur l’enneigement et la variation des glaciers, étude de la constitution de la glace comme au Jungfraujoch, détermination de l’épaisseur des glaciers par les méthodes sismiques et thermiques, mesure  de leur fusion superficielle et de leur mouvement, température à l’intérieur de la glace, condensations de la vapeur d’eau sur la glace, mesure des précipitations en haute montagne, limite des neiges persistantes, plasticité de la glace sous pression, étudiée spécialement dans une longue galerie au glacier de Z’Mutt, phénomène au centre des études de physique et mécanique glaciaires, études au glacier d’Aletsch par P. Kasser et A. Renaud, étude des terrasses morainiques du Valais par Heinz Eggers, etc.

 

   On se trouve aujourd’hui (1940) en possession de connaissances de plus en plus détaillées et précises dont les applications pratiques jouent un grand rôle depuis que les glaciers ont pris tant d’importance dans les aménagements hydro-électriques. Ce sont eux qui ont créé ces « verrous » indispensables pour assoir les barrages, ainsi que ces lacs de surcreusement qui, mêmes comblés d’alluvions, restent si favorables pour accumuler de gros volumes d’eau. Importance aussi pour la connaissance des formes du paysage, ce sont eux qui pour une large part ont modelé la forme des vallées et des terrasses, lieux d’élection pour les établissements humains ; en définitive ils ont laissé les marques de leur passage sur la plus grande partie de notre territoire.

 

   Influence de premier plan aussi au point de vue agricole pour la connaissance et l’utilisation des terrains car les débris de roches qu’ils ont disséminés sur tous les versants de la vallée du Rhône leur donnent une grande variété de composition, et, s’ils sont bien utilisés, une grande fertilité.

 

   Rôle important aussi sur la création de l’alpinisme et du tourisme qui, au début, s’identifiait avec l’histoire naturelle.

 

 

DERNIERES ANNEES

 

   Dans les années 1840 à 1842, Venetz est chargé de faire des études pour rendre carrossable la route du Gd St-Bernard, spécialement depuis la cantine de Proz à l’Hospice. Dès 1851, il doit s’occuper d’étudier la route carrossable devant relier la cantine de Proz à l’entrée du tunnel de Menouve. Il participe à l’exploration des lieux prévus pour les tracés proposés (Ferret, Gd St-Bernard et Menouve) et fait des études très détaillées sur tous les problèmes complexes qui se posent. Il présente plusieurs plans des routes d’accès au tunnel. Le tunnel de Menouve avait été commencé sur les versants italien et valaisan du col par le même entrepreneur sarde, qui recevait fr. 8.50 par m3, alors que le travail lui coûtait fr. 18.50 par m3. On y travailla pendant tout un hiver. On se rendit compte des inconvénients de l’enneigement, surtout sur le versant valaisan exposé au nord. Les travaux furent arrêtés. On étudia encore un projet plus bas avec 3 voies d’accès, puis ce fut l’abandon, l’intérêt se porta sur le Simplon.

 

   Au printemps 1855 une interpellation de la Commission de gestion du Grand Conseil demande des renseignements sur le fait qu’on emploie 3 ingénieurs au lieu des 2 prévus qui sont de Quartéry et de Torrenté. Le Grand Conseil répond que les études de Menouve ont obligé le Gouvernement à donner des travaux à Venetz, père, mais que ces études sont terminées.

 

   Rentré au Valais, Venetz fut de 1856 à 1858 ingénieur avec son fils à la ligne d’Italie, ils touchaient chacun fr. 400.- par mois. En 1858, les communes de Riddes et de Saxon résolurent d’opérer le colmatage de certains terrains avec l’eau du Rhône. Venetz établit le plan des travaux.

 

   C’est en visitant les marais de la plaine en février qu’il contracta la maladie qui devait amener sa mort le 20 avril 1859.

 

...

 

GTell, La vie et l'oeuvre de l'ingénieur Ignace Venetz 1788-1859

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