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16 octobre 2017 1 16 /10 /octobre /2017 16:47

Fontainebleau, 17 mars 1814

Personne n’a dormi. Dans la nuit du 13, nous l’avons cru perdu. Les docteurs qui entrent et qui sortent prononçaient des mots, « datura stramonium »… « Herbe du Diable ». …On parle d’empoisonnement, on pensa à un attentat, on enquêta aux cuisines, mais c’est le général Caulaincourt qui révéla la vérité : l’Empereur lui avait dit que, dans peu, il n’existerait plus et il lui avait demandé de porter une lettre d’Adieu à l’Impératrice. Quant au docteur Yvan, il savait que l’Empereur portait le poison dans un cachet, mais qu’il l’avait perdu en Russie, et Constant s’est rappelé que le bijoutier de la Couronne avait fabriqué une minuscule cassolette d’or qu’il logeait dans la poche de son gilet pour avoir en permanence une nouvelle dose de poison.

Le 16, l’Empereur allait mieux. Il me chargea de trouver des bourgeons de sapins de Russie qui agissent, disait-il, contre les douleurs d’estomac, le cours du ventre, aussi bien que contre les ulcères et les étourdissements. Un apothicaire connaissait ces bourgeons remplis d’une résine balsamique, mais il m’a dit qu’on n’en trouverait pas en France. MM. Plat et Cadet, apothicaires associés en avaient eu quelquefois à la rue Du Four, et un autre apothicaire de la rue St-Jacques me livra des bourgeons de sapins d’Allemagne, cueillis la nuit de la St-Jean, à faire simplement infuser dans de l’eau et à prendre à jeun le matin.

Jean-Abraham Noverraz nous dit dans son journal…

Cette tentative de suicide est historiquement admise, mais le bruit avait couru, quelques semaines auparavant, que l’Empereur avait déjà tenté de se suicider en Russie.

Noverraz a certainement dû s’interroger sur cette mystérieuse cassolette d’or, prétexte à de subites colères : « On a touché à ma cassette… Je suis sûr de l’avoir cachée dans ma poche gauche… J’ai formellement interdit d’y toucher… » H. M de Stadelhofen

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