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22 juin 2016 3 22 /06 /juin /2016 15:11

Bâle sous le régime de l’absolutisme

L’ « Ernauerhof », reconstruit vers 1780 au St-Alban-Graben.  (Aquarelle)

L’ « Ernauerhof », reconstruit vers 1780 au St-Alban-Graben. (Aquarelle)

[L’«Ernauerhof» reçut son dernier visage vers 1780. Un bâtiment plus ancien avait été, au XVIIe siècle, propriété d’un M. von Ernau, dont le nom fut reporté sur le nouvel immeuble. Ce dernier eut une histoire mouvementée et servit maintes fois de quartier, selon les aléas des guerres, à des troupes étrangères: il abrita notamment des officiers français en 1799, des officiers autrichiens — avec leurs serviteurs et leurs chevaux — en 1814, et des Russes. L’«Ernauerhof» fut acquis en 1820 par Christophe Merian-Hoffmann, le «riche Merian», dont le fils Christophe Merian-Burckhardt devait devenir le plus grand bienfaiteur de Bâle. La veuve de ce dernier y mourut en 1886, chargée d’ans et sans laisser d’héritiers. En 1924, la maison fut vendue par ses nouveaux propriétaires à la Société de Banque Suisse, qui remplaça le vieil édifice baroque par un grand bâtiment. (Démoli en 1950)]

Malgré sa prospérité, la ville ne connut pas à cette époque l’essor qui aurait correspondu à ses possibilités, car le régime patriarcal de « leurs Seigneuries » entravait son développement. Pourtant, c’est à Bâle, ou plutôt à la compétence et à l’habileté de son bourgmestre, Jean Rodolphe Wettstein, que revient le mérite d’avoir obtenu, dans le traité de Westphalie de 1648, la reconnaissance juridique de l’indépendance de la Confédération suisse envers l’Empire allemand, indépendance qui existait d’ailleurs déjà de fait depuis 150 ans, c’est-à-dire depuis la guerre de Souabe. Sur le plan politique, Bâle fut secouée à deux reprises : en 1653, par un soulèvement des paysans de Bâle-Campagne, et en 1691 surtout, par une conjuration qui chercha à empêcher qu’un régime oligarchique ne se substituât à celui des corporations.

Bien que Bâle fût la ville la plus grande de l’ancienne Confédération, elle ne s’agrandit plus guère pendant tout le XVIIIe siècle, en raison de l’étroitesse des conditions d’admission de nouveaux citoyens. En revanche, l’aspect de la ville s’enrichit de nombreuses constructions nouvelles effectuées par des particuliers. En outre, la ville fut le berceau d’hommes remarquables, comme les mathématiciens Bernoulli et le génial Euler, ainsi que le grand philanthrope Isaac Iselin

Bâle pendant la Révolution

L’arbre de la liberté sur la place de la Cathédrale, 1798 (Gravure coloriée de F. Kaiser).

L’arbre de la liberté sur la place de la Cathédrale, 1798 (Gravure coloriée de F. Kaiser).

Sous la pression française et à l’instigation de l’ambitieux grand-maître des corporations Pierre Ochs, Bâle se vit contrainte, en 1798, d’introduire également les réformes imposées par la révolution et de se soumettre par la suite aux injonctions de Napoléon, comme du reste aussi les autres membres de la Confédération. Pendant la durée de la République helvétique, de la Médiation et de la Restauration, la ville eut à faire face à de graves problèmes d’ordre politique et économique. Bien que l’assujettissement de la campagne bâloise à la ville eût été aboli, les dissensions n’en continuèrent pas moins. Arrivées par des maladresses, des malentendus et aussi des malveillances, ces disputes finirent par dégénérer en un conflit armé qui aboutit, en 1833, à une division du canton de Bâle en deux demi-cantons, Bâle-Ville et Bâle-Campagne. Ce fut un dur revers ; mais il marqua le début d’un renouvellement spirituel et culturel qui se traduisit par la régénération de l’Université et la fondation d’institutions sociales ou pieuses, précédées déjà, en 1815, par la constitution de la Mission de Bâle

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21 juin 2016 2 21 /06 /juin /2016 17:38

Bâle dans l’alliance des Confédérés

Depuis le début du quinzième siècle, la ville de Bâle s’était rendue indépendante de l’empereur, de l’Empire et de l’évêque. Elle resta neutre pendant la guerre de Souabe (1499). Cette attitude lui valut l’animosité et les persécutions du parti de l’Empire dans sa cité et des villes autrichiennes avoisinantes. En raison de sa situation limitrophe très exposée, elle décida d'entrer dans l’alliance des Confédérés, non sans hésitations de part et d’autre, d’ailleurs. Le pacte fut scellé solennellement le 13 juillet 1501 sur la Place du Marché. La ville consolida par la suite ses anciennes et multiples relations avec les membres de la Confédération ; elle dut à la neutralité observée par les Suisses depuis la bataille de Marignan en 1515 de progresser pacifiquement pendant des siècles.

Prestation de serment lors de l'entrée de Bâle dans la Confédération, le 13 juillet 1501

Prestation de serment lors de l'entrée de Bâle dans la Confédération, le 13 juillet 1501

Bâle et les réfugiés

Le progrès des études classiques avait préparé le terrain à la Réformation qui fut introduite à Bâle en 1529 par Jean Oecolampade et qui, en achevant de destituer l’évêque de ses droits, établit définitivement la souveraineté des corporations. Ville réformée, Bâle s’employa dès le début à atténuer les antagonismes entre les confessions au sein de la Confédération et devint un lieu de refuge pour les émigrants de France, de Hollande et d’Italie persécutés pour leur croyance. Ces étrangers apportèrent, avec leurs mœurs plus fines, leurs initiatives et leurs talents, un esprit nouveau dans la vie intellectuelle et économique de la ville à un moment – c’est-à-dire vers la fin du XVIe siècle et durant tout le XVIIe siècle – où elle était menacée d’engourdissement. C’est à ces réfugiés que Bâle fut redevable de nombreuses entreprises dans le domaine commercial et industriel, telles que la passementerie, le tissage du velours et de la soie, la filature, la teinturerie et le commerce de la soie, qui contribuèrent beaucoup à accroître la prospérité et la richesse de la ville. Le degré de développement de son commerce et de son industrie lui valurent d’être le premier centre financier du Haut-Rhin jusqu’au milieu du XIXe siècle.

Rubans de soie de Bâle du XVIIIe siècle

Rubans de soie de Bâle du XVIIIe siècle

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20 juin 2016 1 20 /06 /juin /2016 16:01

L’âge d’or de Bâle

Frontispice de la première bible de Luther imprimée à Bâle ; bordure de Hans Holbein le Jeune

Frontispice de la première bible de Luther imprimée à Bâle ; bordure de Hans Holbein le Jeune

Première bible de Luther imprimée à Bâle

Durant la période qui suivit la victoire des Confédérés suisses sur les Armagnacs, à St-Jacques-sur-la-Birse (1444), et sur Charles le Téméraire (1477), la vie intellectuelle à Bâle, grandement stimulée par le concile, atteignit son plein épanouissement, L’université et la perfection atteinte par Jean Amerbach et Jean Froben dans l’art de l’imprimerie préparèrent le terrain pour l’éclosion de la culture classique. Quelques-uns des plus grands esprits de l’époque, comme Sébastien Brant, Erasme de Rotterdam et Thomas Platter. Des peintres et des dessinateurs, comme Urs Graf et Hans Holbein le Jeune, précédés de quelques dizaines d’années par Conrad Witz, se fixèrent quelque temps à Bâle et firent de la ville, dont la renommée s’étendait dans toute l’Europe, un centre d’art, d’érudition et de science. S’affranchissant de plus en plus de la tutelle de l’église, les études s’orientèrent dorénavant vers la connaissance de l’homme et de la nature, la culture générale de l’esprit et de la personnalité. Bâle devint la citadelle de cette noble conception dont le développement demeure aujourd’hui encore une des préoccupations principales de ses citoyens.

Le marché aux grains avec l’Hôtel de Ville (d’après une gravure de Jacob Meyer, 1651)

Le marché aux grains avec l’Hôtel de Ville (d’après une gravure de Jacob Meyer, 1651)

Le vieux Bâle. Vu du Petit-Bâle (d’après un dessin d’E. Büchel, 1761)

Le vieux Bâle. Vu du Petit-Bâle (d’après un dessin d’E. Büchel, 1761)

Remarquez le pont, moitié en pierre et moitié en bois.

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19 juin 2016 7 19 /06 /juin /2016 16:06

La peste et le tremblement de terre

Vue la plus ancienne de la ville de Bâle (d’après le « Liber Chronicarum » d’Hartmann Schedel)

Vue la plus ancienne de la ville de Bâle (d’après le « Liber Chronicarum » d’Hartmann Schedel)

Le « Liber Chronicarum » d’Hartmann Schedel

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[Remarquez la grue (flèche), comme aujourd’hui en photographiant une ville, on a presque obligatoirement une grue dans le paysage, et donc à l’époque, l’artiste n’a pas oublier d’illustrer ainsi la reconstruction de la deuxième tour de la cathédrale.]

Au moment où s’esquissait le passage du pouvoir entre les mains d’une bourgeoisie étroitement unie par ses liens corporatifs, deux terribles catastrophes vinrent interrompre brutalement l’évolution pleine de promesses de la ville : l’épidémie de peste des années 1340, qui parait avoir emporté plus de la moitié des habitants, et le tremblement de terre de 1356 qui réduisit en cendres et en ruines la ville et plus de 60 châteaux des environs. Malgré le profond désarroi de la population après ces rudes épreuves, la ville se releva avec une étonnante rapidité. Les maisons furent reconstruites en pierres, et un mur d’enceinte plus vaste remplaça l’ancien devenu trop exigu. Les corporations accrurent leurs pouvoirs grâce surtout aux graves pertes subies par l’aristocratie attachée à l’Autriche lors de la bataille de Sempach (1386). Par le rachat des droits épiscopaux, le gouvernement passa effectivement entre les mains de la bourgeoisie. En 1392, elle acquit aussi non seulement le Petit-Bâle, que l’évêque avait remis en gage aux Habsbourg, mais encore d’autres terres que les seigneurs des environs se virent contraints de céder ou de donner en gage. C’est ainsi que la ville commença par s’approprier et par administrer, indépendamment de l’évêque, un important territoire assujetti, celui de Bâle-Campagne.

Le grand concile

Cérémonie inaugurale de l’Université à la Cathédrale, le 4 avril 1460

Cérémonie inaugurale de l’Université à la Cathédrale, le 4 avril 1460

Bâle brilla un certain temps d’un éclat particulier, en quelque sorte comme centre de l’Occident, quand le grand concile, voulant rétablir l’unité de la chrétienté, mettre fin au schisme et régénérer la vie ecclésiastique, siégea dans ses murs de 1431 à 1448. La ville hébergea alors non seulement des cardinaux, évêques, abbés, théologiens et secrétaires, mais aussi un grand nombre de comtes, de ducs, de princes et même l’Empereur. Cette illustre assemblée donna à la ville un grand prestige, surtout lorsque fut couronné le nouveau pape Félix V, en 1440, après le conclave tenu dans la maison « zur Mücke »

[Münsterplatz avec la maison Haus zur Mücke (au centre, Le cercle rouge) et ancien monastère de l’Augustinergasse, emplacement du premier musée national de 1849 (en bas, près du chiffre 12)]

[Münsterplatz avec la maison Haus zur Mücke (au centre, Le cercle rouge) et ancien monastère de l’Augustinergasse, emplacement du premier musée national de 1849 (en bas, près du chiffre 12)]

Le concile fit naître à Bâle dans beaucoup d’esprits un besoin d’activité intellectuelle qui conduisit, en 1460, à la fondation de l’Université. Celle-ci fut établie en vertu d’un acte délivré par le pape Pie II qui, avant son élection, avait participé au concile comme secrétaire et estimait beaucoup la ville. En 1471, l’octroi d’un privilège impérial permit aux Bâlois de tenir chaque année deux foires commerciales. Alors que la foire d’automne s’est maintenue jusqu’à nos jours – encore qu’elle ne revête plus la même importance qu’autrefois – celle du printemps fut déjà supprimée en 1494. Elle ne devait renaître que quelques siècles plus tard, en 1917, sous forme de Foire Suisse d’Échantillons.

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18 juin 2016 6 18 /06 /juin /2016 16:14

Bâle au moyen âge

A côté de sa situation exceptionnelle sur de grandes artères de transit, trois événements de grande importance ont contribué à la prospérité de la ville : l’érection d’une nouvelle enceinte de murailles (vers 1080) offrant plus de sécurité et plus d’espace, la fondation du couvent de St-Alban (1083), qui marqua le début d’une grande activité monastique, puis la construction, vers 1225, sous l’évêque Henri de Thoune, d’un pont de bois sur le Rhin, à la place de l’antique bac, et la fondation du Petit-Bâle avec enceinte fortifiée pour protéger la tête de pont sur la rive droite. Ce pont fut pendant des siècles le seul passage fixe entre le lac de Constance et la mer. Tous ces travaux donnèrent une puissante impulsion au commerce et aux corps de métiers et favorisèrent le développement de la ville. Les transports de personnes et de marchandises, dont le volume augmentait avec cet essor, s’effectuaient de préférence sur le Rhin, plus sûr que la voie de terre mal entretenue et pleine de périls. Les marchands, les changeurs, les artisans et les petits négociants réussirent non seulement à accroître leur richesse, mais encore à étendre leurs droits.

Cour de la Bourse du Commerce, avec vue sur la Freie Strasse (Aquarelle d’A. Benz, vers 1840)

Cour de la Bourse du Commerce, avec vue sur la Freie Strasse (Aquarelle d’A. Benz, vers 1840)

L’avènement des corporations

Comme détenteur des droits seigneuriaux sur la ville et le marché, l’évêque avait la haute main sur le commerce et l’artisanat. Il lui appartenait de prélever les redevances, de faire contrôler par ses officiers les poids et les mesures ainsi que la qualité et le prix des marchandises. Il avait intérêt à améliorer la renommée du marché en éliminant les marchandises de valeur médiocre et en encourageant la production d’articles de qualité. Les boutiques des artisans s’étendaient de l’embouchure du Birsig jusqu’au Marché aux grains. Là se trouvaient aussi les comptoirs des marchands, les bancs des changeurs et, sur l’emplacement actuel de la poste centrale, la grande halle au marché ouverte tant aux étrangers qu’aux gens du pays. Le rapprochement continuel des artisans devait finalement susciter entre eux un esprit de corps et éveiller le désir d’associer leurs intérêts professionnels. C’est ainsi que pendant le haut moyen âge se constituèrent, avec l’assentiment de l’évêque, différents corps de métiers ou corporations qui revêtirent au début un caractère social, militaire et professionnel. Cependant, à mesure qu’elles prirent conscience de leur importance, ces associations commencèrent à exercer aussi une influence politique et à écarter de plus en plus l’évêque et l’aristocratie du gouvernement de la ville.

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17 juin 2016 5 17 /06 /juin /2016 16:18

Bâle sous la crosse épiscopale

Au temps des Carolingiens, Bâle était le centre administratif de l’évêché et l’une des rares villes importantes de l’Empire. La cour épiscopale et la cathédrale donnaient à la ville la suprématie sur toutes les autres localités du diocèse. Les largesses et les privilèges que l’empereur Henri II (1002-1024), plus tard le saint patron de la ville, et ses successeurs accordèrent à l’évêque, mirent celui-ci en mesure de remplir les nombreuses tâches qui lui incombaient en tant que prince de l’Église et gouverneur de la ville. Son chapitre, composé d’aristocrates de souche ancienne et nouvelle, le secondait dans ses obligations. Sa cour se trouvait sur la colline de la cathédrale et c’est là que descendaient les rois et empereurs allemands lors de leurs visites occasionnelles à Bâle, particulièrement au temps des rivalités entre empereur et pape. Au pied de la colline, dans le vallon du Birsig, s’étendait la ville, composée presque exclusivement de maisons de bois et habitée par des hommes libres, des censitaires et des corvéables, tous plus ou moins attachés au service de l’évêque.

Détail de l’admirable bas-relief de Saint-Vincent à la Cathédrale (XIe siècle)

Détail de l’admirable bas-relief de Saint-Vincent à la Cathédrale (XIe siècle)

Cloitre de l’ancien couvent de St-Alban (Aquarelle de J.J. Neustück)

Cloitre de l’ancien couvent de St-Alban (Aquarelle de J.J. Neustück)

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16 juin 2016 4 16 /06 /juin /2016 16:42

La Société de Banque Suisse, SBS, quand elle était encore indépendante, publiait très souvent des brochures de présentation de la banques avec des tas de chiffres, comme le font toujours les banques. Parfois, dans les publications présentées, il y avait une autre sorte de brochure, plus sympathique qui parlait d’autre chose que des statistiques.

La grande banque, ayant son siège à Bâle, a donc en son temps publié une brochure sur la grande ville rhénane. A mon tour, je vous présente ce que la Banque a su bien présenté en 33 pages.

Bâle au cours des âges

Préface

Bâle, située au point d’intersection des voies de communications internationales, se transforma très tôt en un important centre européen du commerce, de l’industrie et des foires. La naissance et le développement de la ville au cours de son histoire plus que bimillénaire sont décrits de façon concise dans cette brochure. Puisse-t-elle familiariser le lecteur du pays et celui de l’étranger avec la grande tradition et le caractère particulier de Bâle et contribuer ainsi à susciter de l’intérêt pour son passé et son avenir.

SBS

SBS

L’écusson de Bâle a pour origine la crosse épiscopale qu’autrefois les princes-évêques portaient dans leurs armoiries.

L’écusson de Bâle a pour origine la crosse épiscopale qu’autrefois les princes-évêques portaient dans leurs armoiries.

Le Théâtre romain d’Augst

Le Théâtre romain d’Augst

Les origines de Bâle

Au temps des Celtes et plus tard des Romains, une colonie peuplée d’artisans, de pêcheurs et de bateliers existait déjà sur l’emplacement actuel de la ville de Bâle. Jusqu’à la fin du troisième siècle, elle fut surpassée en importance par la Colonia Raurica appelée plus tard Augusta Raurica, fondée en l’an 44 avant Jésus-Christ par Lucius Munatius Plancus. Ce n’est qu’après la destruction de celle-ci par les Alamans, au quatrième siècle, que l’importance de Bâle s’accentua. Sur la colline où se trouve maintenant la cathédrale, déjà peuplée et occupant une situation stratégique, une citadelle fut construite à cette époque pour repousser les invasions réitérées des Alamans. Sous sa protection et sous le patronage d’un évêque s’est formée la première communauté chrétienne. Son église paroissiale la plus ancienne, celle de Saint-Martin, remonte probablement au sixième siècle. La ville survécut à l’épreuve des migrations et à la terrible incursion des Magyares en 917. Elle se développa sous la double influence du siège épiscopal d’une part et de la colonie d’artisans d’autre part et c’est sur cette base que son histoire s’est déroulée pendant des siècles.

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5 juin 2016 7 05 /06 /juin /2016 17:47

Nous voilà à la fin de ces 50 affiches qui ont été placardées sur les murs de la ville de Genève et qui au court des siècles a rythmé la vie de la cité et renseigné la population des intentions ou des restrictions de l’autorité. Il y en a eu bien d’autres qui s’affichèrent sur les murs de la ville, mais cette sélection a démontré la diversité des préoccupations que pouvait avoir les autorités à certains moments de son histoire.

Reste donc à parler d’une célèbre affaire d’affiche qui concerne la France et un peu la Suisse.

Georges Detersannes, rappel que les affiches collectées et précieusement gardées dans les musées, n’est que le sommet de l’iceberg et que parfois des historiens palabrent sur le contenu d’une affiche disparue, sans que ceux-ci en disent la vérité. Detersannes nous apprend ainsi l’étonnante trouvaille sur une affiche qui concerne la grande Histoire de France.

« Parfois cependant le hasard ménage d’heureuses surprises et le document que l’on croyait perdu à tout jamais réapparaît, bouleversant bien des positions acquises.

J’en donnerai pour exemple l’affaire des « Placards » - contre la messe – lesquels furent affichés par des extrémistes protestants, jusqu’à la porte même des appartements de François Ier à Paris dans la nuit du 17 au 18 octobre 1534. Il eût pu n’y avoir là qu’un incident banal. Mais dont les prolongements revêtirent une importance exceptionnelle.

Ses conséquences tragiques, politiques et religieuses, apparaissent comme corolaires d’une flambée de persécutions dont cette affaire fut le prétexte et l’occasion. Elle porta un terrible coup à la Réforme française et détermina Calvin, dans la première semaine de 1535, à l’exil. Il se réfugia à Bâle. Ces « Placards » dont tous les originaux disparurent aussi soudainement qu’ils étaient apparus, ne nous furent connus pendant quatre siècles que par un texte apocryphe, publié en 1564, texte qui n’éveilla pas le moindre soupçon et fut repris jusqu’à nos jours par tous les historiens, faisant couler des flots d’encre.

L’heureuse surprise se produisit en 1943 à la bibliothèque de Berne où un exemplaire authentique de cette affiche fut découvert, révélant que la version considérée exacte depuis des siècles avait été remaniée et interpolée.

Sa rédaction s’éloignait fort de celle de l’original. »

Source du document, Des Siècles d’Histoires à Genève, de Georges DETERSANNES, Spicilège Extime.

En collaboration, Musée de l’Affiche et du Tract. 1971

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4 juin 2016 6 04 /06 /juin /2016 15:40

Le texte du Pacte de la Société des Nations fut adopté en séance plénière de la Conférence de la Paix, le 28 avril 1919. En ce même jour, la Conférence unanime désigna Genève comme siège de la Société des Nations. Dès le lendemain, la ville pavoisa spontanément et acclama, sur les diverses places où elle intervint, la lecture de la proclamation de son gouvernement.

Genève internationale

Source du document, Des Siècles d’Histoires à Genève, de Georges DETERSANNES, Spicilège Extime.

En collaboration, Musée de l’Affiche et du Tract. 1971

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3 juin 2016 5 03 /06 /juin /2016 16:31

L’année 1832 fut pour la Suisse une année de tensions intérieures, et même dans le canton de Bâle, d’affrontements militaires. Aussi, le premier août, sur proposition du canton d’Argovie, la Diète Fédérale décréta-t-elle que chaque année, le troisième dimanche de septembre serait célébré par tous les cantons comme jour officiel de jeûne et d’action de grâces.

Genève était synchrone, à l’époque, avec le reste du pays.

Le rappel que les autorités genevoises font, en 1847, de cette mesure, intervient alors que la Diète fédérale s’est séparée sans avoir pu résoudre les difficultés qui culmineront bientôt dans la guerre civile du Sonderbund.

Source du document, Des Siècles d’Histoires à Genève, de Georges DETERSANNES, Spicilège Extime.

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