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22 février 2008 5 22 /02 /février /2008 19:26
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Conception systématique de l’Exposition Nationale Suisse 1939
Plan général 
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Section 1 (Conditions naturelles) (Le patrimoine spirituel de la nation)
Le pays et le Peuple
L’Habitat, le Territoire, la source des fleuves d’Europe, le climat, sol, paysages, le peuple, le type d’homme suisse, les langues, la population et sa répartition, Coutumes populaires (le folklore), les Suisses à l’étranger, l’Etat, la Constitution, la défense nationale, la société, la famille suisse, le travail social, l’Eglise.
 
NOS MATIÈRES PREMIÈRES
 
Section 2
Electricité
Houille blanche et haute tension. Economie hydraulique et force hydraulique. Production, répartition. Application de l’énergie électrique. Industrie électrique, exposition didactique. Technique de la basse tension et de la haute fréquence. Radio, télévision.
 
Section 3
Le bois
Economie forestière. Le bois combustible et carburant. Bois d’œuvre et bois de construction. Traitement chimique (Cellulose, papier). Les possibilités futures d’utilisation du bois.
 
Section 4
La Suisse, Paradis de Vacances
La Suisse hospitalière, dispensatrice de santé et de joie.
 
Section 5
L’agriculture
Son importance économique. Les facteurs de production. Mesures zendant à développer l’agriculture. Développement et état actuel de la technique (culture, élevage, économie laitière, produits animaux, art vétérinaire, matières auxiliaires, constructions, machines). Marché et propagande. Prix. Culture rurale.
 
Section 6
Chasse, pêche, Protection des oiseaux
La chasse avec patentes et affermée. Soins donnés à la forêt et aux champs. Espèces de poissons. Engins de capture et de transport. Elevage du poisson. Mesures de protection.
 
TRANSFORMATION ET CONSOMMATION
 
Section 7
Alimentation
Le métier et l’industrie, producteurs de denrées alimentaires. Préparation des mets.
 
Section 8
La fabrique et l’atelier
(Industries de préparation) Industries des métaux et des machines (pour autant qu’elles ne figurent pas dans d’autres sections). Appareils et instruments. Industrie chimique. Industrie de l’aluminium. Industries et métiers divers.
 
Section 9
Construction et logement
Importance de l’industrie du bâtiment, matériaux de construction. Comment construisons-nous ? (Matières premières et installations intérieures). Essai des matériaux. L’architecte au travail. L’aménagement de la maison (objets ménagers, meubles, décoration). Le bel intérieur. Maison et jardin. Urbanisme. Politique immobilière. Gaz et eaux.
 
Section 10
L’habit fait l’homme
Avec quoi nous vêtons-nous ? Comment nous vêtons-nous ? (Lingerie, vêtement, chaussure, chapellerie, broderie) Articles de toilette et de beauté. Horlogerie. Orfèvrerie.
 
RÉPARTITION ET DISTRIBUTION – CULTURE SPIRITUELLE ET CORPORELLE
 
Section 11
Doit et Avoir
Distribution des marchandises. Commerce extérieur et intérieur. Gros et petit négoce. L’argent, le crédit, le capital. Assurances. Le bureau moderne. Le personnel commercial. Réclame (outillage et technique de la réclame)
 
Section 12
Communications et Transports
Expéditions. Chemins de fer. Réseau routier. Automobilisme. Navigation. Aviation. Postes, télégraphes, téléphones.
 
Section 13
Force et Santé
(Soins aux malades, soins du corps, hygiène) L’enfant. Le malade. Hygiène sociale. Sports.
 
Section 14
Instruction, Sciences, Lettres
Moyens d’enseignement. Imprimerie. Livres, Périodiques, Films éducatifs et instructifs, Instituts d’éducation. Recherches scientifiques. Les Arts (sont représentés dans toute l’Exposition). Musique, Danse, Théâtre, Belles-Lettres. Arts plastiques. Photographie. Exposition d’art au Kunsthaus : Dessins, Peinture, Sculpture.
 
En chiffre ronds, 5000 exposants. Un budget de 21 millions.
Superficie au sol de 145'000 m2 et 15'000 m2 en étages.
L’Exposition Nationale Suisse à Zurich sera ouverte du 6 mai au 29 octobre 1939.
Heures d’ouverture. De 9 à 19 heures, le dimanche de 8 à 19 heures. La halle des fêtes (EN-Riesbach) et les restaurants de l’enceinte de l’Exposition sont ouverts du lundi au vendredi de 9 à 23 heures, le samedi de 9 à 24 heures et le dimanche de 8 à 24 heures. Le bar de l’Hôtel suisse, celui du Théâtre de la mode et la Palais des attractions demeurent ouverts tous les jours jusqu’à 3 heures du matin.
Cartes journalières, valables pour une entrée, fr. 2.-
Cartes journalières à prix réduit pour enfants au-dessous de 16 ans, écoliers et étudiants et militaires en uniforme, fr. 1.-
Cartes journalières d’écoliers pour visites collectives d’écoles primaires, secondaires, autres instituts et organisations de jeunesse sous conduite, fr. -.80
Abonnements de 8 cartes journalières, valables pour une même personne ou pour deux époux, mais non pour des tiers, fr. 13.-
Cartes du soir, valables dès 18 heures, fr. 1.-
Cartes permanentes, personnelles et incessibles, portant photo et signature du titulaire, donnant droit à l’entrée libre en tout temps pendant toute la durée de l’Exposition, fr. 32.- (carte complémentaire pour l’époux du titulaire d’une carte permanente, fr. 24.-) carte permanente valable 10 jours consécutifs, fr. 10.-
 
Voilà le plan général et quelques informations que pouvait obtenir le lecteur du guide officiel (Prix Fr. 2.-) de l’Exposition 1939. Il nous semble aujourd’hui, que monter une exposition nationale d’une telle envergure en ces temps de troubles n’était pas trop intelligent, d’autant que la dernière exposition nationale, celle de Berne en 1914 avait vu arriver au milieu de l’exposition, le début de la Première Guerre mondiale. Il a bien fallu quelques années pour se remettre du traumatisme survenu et d’envisager une nouvelle exposition sans risques aucun après avoir fait une bonne gosse réflexion sur l’avenir du pays et savoir ce qui pourrait troubler l’exposition ou quoi !
Sur l’échelle du temps, on peut se demander pourquoi organiser une exposition si vite, est-ce les « années folles » qui ont éblouis les peuples en pensant que plus rien ne pouvait troubler l’organisation d’une fête ?
Pouvait-on ignorer la montée du nazisme et organiser une grande exposition comme ça ?
On sait qu’il faut 10 ans, 15 ans ou plus pour l’organisation d’un tel événement, alors pourquoi le faire si l’on regarde les troubles qui ont suivis la première guerre mondiale ?
Qui donc en Suisse était clairvoyant et pouvait dire ;  « Ne faites pas ça, mais faites plutôt ceci ? »
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22 février 2008 5 22 /02 /février /2008 15:47
L’entreprise de Davel
 
Nous voici arrivés maintenant à l’année 1723, qui fut la dernière de mon très cher ami Davel. C’est le cœur serré que je vais retracer les événements terribles qui vont suivre. Dès le début de l’année, je sentis que Davel était en proie à de graves préoccupations. Lui si volontiers causeur, qui aimait la société où il se montrait enjoué et aimable, se renferma chez lui. On ne le vit presque plus, il paraissait angoissé et soucieux. Ce ne pouvaient être des questions d’argent qui le tourmentaient, car les émoluments de sa place de major l’avaient mis à son aise. Ce n’était point non plus des affaires de familles. Davel vivait en paix avec sa nièce, et son neveu Sylvestre, un brave et estimable jeune homme, ne lui donnait que des sujets de satisfaction. Je lui demandai un jour s’il était malade. « Non, me dit-il, mais j’ai de grandes préoccupations et je ne vois pas mon chemin. – Eh bien ! Ouvre-t-en à moi, je ne pourrai peut-être pas te conseiller, mais je partagerai ta peine et cela soulagera ton cœur. – Non, cher ami, nul ne peut m’aider, c’est affaire entre Dieu et moi. » Je ne pus savoir quel était la cause de son tourment. Ah ! si seulement il m’avait parlé !
Je sus aussi par sa nièce, qui s’en inquiétait, que, retiré dans sa chambre, il écrivait beaucoup et que, jusque très tard dans la nuit, il se promenait de long en large comme une âme en peine priant à haute voix avec angoisse. Elle n’avait pu comprendre ce qu’il disait.
Enfin, un jour, on eût dit que, sa décision étant prise, il recouvra son calme et sa sérénité habituels. Je retrouvais mon ami Davel ! Comme je lui en exprimais ma satisfaction, il me dit seulement : « Tout va bien. Dieu a décidé ! » Quoi ? Il ne me le dit point.
Il sembla mettre plus d’ardeur que jamais à ses occupations militaires, multipliant les visites et les inspections, comme si nous étions à la veille de quelque guerre. Je le trouvai un jour assis sur un mur de vigne au-dessus de Cully. Il regardait le paysage, le beau lac tout bleu dans lequel se reflétaient les montagnes de la Savoie, encore couvertes de neige. « Quelle est belle notre patrie terrestre, me dit-il. Pourquoi faut-il qu’elle soit si malheureuse ! » Comme je le regardais avec un peu de surprise, il continua : « Mais oui, les habitants d’un pays aussi favorisé que le nôtre, devraient tous être dans l’aisance. – Sans doute, lui dis-je, on pourrait y vivre avec moins de peines et de tourments ; mais à qui la faute ? – Cela, tu le sais aussi bien que moi ; elle en est à ceux qui nous gouvernent. Le paysan se tue à la peine, mais le plus clair de ce qu’il gagne n’est pas pour lui ; les dîmes, les cens, tous les impôts dont il est accablé ne lui laissent que la misère pour partage. Le Bernois s’enrichit de nos dépouilles. Si du moins une partie de cet argent que l’on soutire au peuple était employé à entretenir de bonnes écoles, à relever nos temples qui tombent en ruines ! Mais, - et sa voix se fit plus forte et son accent plus solennel – tout cela changera, car cela ne peut durer ainsi. Dieu ne le permettra pas ! »
- Mais qui se chargera de rogner les serres de tous ces oiseaux de proie qui nous pillent, dis-je avec un soupir découragé. – Ah ! Mon pauvre Louis, tu parles comme le faisaient les enfants d’Israël quand ils étaient opprimés par les Madianites. Dieu ne leur suscita-t-il pas alors un libérateur, Gédéon, qui les délivra de la main de leurs ennemis. – Hélas ! le temps des miracles est passé. Où est-il le Gédéon qui nous libérera ? – Quand Dieu le voudra, il fera paraître l’homme nécessaire. Dieu est le même aujourd’hui qu’aux temps d’Israël. » Je secouai la tête et m’en fus travailler à ma vigne.
A suivre...
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20 février 2008 3 20 /02 /février /2008 18:45

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Photo n°1
Vue sur le couvent du Meinradsberg. 

Voilà bien un lieu qui mérite une visite, que l’on soit croyant ou non, le lieu est exceptionnel de beauté. C’est notre Lourde à nous.
 
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Photo n°2
Notre Dame des Ermites
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Photo n°3
L’église abbatiale d’Einsiedeln, sur la droite : le trône de l’abbé
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Photo n°4
La Sainte Capelle
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Photo n°5
Le chœur de l’église abbatiale, à gauche : le trône de l’abbé
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Photo n°6
La nef et le chœur de l’église
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Photo n°7
Notre Dame des Ermites parée d’un ornement de fête bleu

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Pour en savoir plus, suivez le lien
 
 
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19 février 2008 2 19 /02 /février /2008 13:00
Mise en garde : les informations sont celles que l’on pouvait obtenir en 1945 ! En effet, le sujet principal du BLOG est l’histoire et donc je renseigne sur des moments précis des connaissances à un moment donné. En conséquence, le canton du Jura n’existait pas encore et n’est donc pas nommé ni décrit. Et pourquoi pas un instantané d’aujourd’hui ? Parce que les différences aujourd’hui sont moins marquées que par le passé, quand chaque canton revendiquait ses particularités avec fierté.
 
Canton d’Uri4e rang – Fondateur de la Confédération : 1er août 1291
 
Nom : le nom d’Uri semble dérivé de Ur = aurochs, dont l’espèce se trouvait encore dans le pays au XIe siècle. On fait aussi dériver ce nom de « ur » = « urbar machen » = rendre fertile.
Armoiries : d’or à une rencontre de taureau de sable lampassé et bouclé de gueules.
Origine : les armoiries datent de la fondation de la Confédération. Le jaune et le noir étaient les couleurs de l’empire (d’or à une aigle de sable). Uri a probablement choisi ces couleurs lorsqu’on lui accorda ses franchises et les a conservées depuis. Les plus anciennes bannières d’Uri viennent de la bataille de Morgarten (1315) et de Laupen (1339).
Couleurs cantonales : Jaune, noir.
Superficie : 1074,38 km2, dont 509,44 km2 de terrains improductifs.
Chef-lieu : Altdorf. Langue : allemand.
Constitution : du 6 mai 1888 avec des modifications.
Pouvoir législatif : le « Grand Conseil » (Landrat), composé de 52 députés, élus par le peuple pour 4 ans. Age minimum : 20 ans.
Depuis le 6 mai 1928, l’ancienne Landsgemeinde est supprimée.
Pouvoir exécutif : le « Conseil d’Etat » (Regierungsrat), composé de 7 membres (emploi secondaire), élus par le peuple pour 4 ans. Le président (Landammann) et le vice-président (Landammann-Statthalter) sont élus chaque année par le Grand Conseil.
Division administrative : 20 communes, 2 districts : Land Uri (pays d’Uri : Altdorf), Tal Urseren (vallée d’Urseren : Andermatt).
 
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Andermatt le musée
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19 février 2008 2 19 /02 /février /2008 12:54
A chaque manifestation folklorique et cortège dans l’une ou l’autre ville ou village de notre pays, on distingue de beaux costumes portés par des femmes et des hommes. Chaque canton a son costume local et pour certains, plusieurs types de costumes provenant des diverses vallées, comme pour le canton du Valais.
Les costumes que nous voyons sont généralement de deux périodes bien définies, c’est-à-dire le XVIIIe et le XIXe siècle.
 
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Gruyère, Oberland et Jura bernois
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18 février 2008 1 18 /02 /février /2008 12:34
Il mettait une telle droiture dans ses jugements, un si grand esprit de justice que de toutes parts on s’en remettait à lui pour trancher les différends. Et, ce n’étaient pas seulement les petites gens qui recouraient à ses bons offices, mais aussi des notables. C’est ainsi que Davel fut arbitre entre les Clavel et M. le ministre Bergier dans un désaccord qu’ils avaient à propos du fief de Marsens. Il remplit le même office entre le justicier Porta et le chirurgien Tanon. Ce fut un grand bien pour notre contrée où la manie des procès avait amené bien des misères et cela pour engraisser les robins, tabellions et autres gens de proie.
Davel allait beaucoup visiter les pauvres et les malades. Il aidait les uns de ses propres deniers, car il était fort généreux de son bien, et il encourageait les autres par ses exhortations, bien mieux que ne le faisaient nos pasteurs. De ces derniers, il parlait souvent avec une grande sévérité : « Oui, disait-il, il y a des pasteurs qui s’acquittent avec conscience des fonctions de leur ministère, mais combien y en a-t-il d’autres qui se soucient fort peu du vrai bien de leurs ouailles ? Ils prêchent le dimanche, baptisent, marient et enterrent, et là se borne leur activité. Plusieurs même sont en scandale, passent leur temps à boire à jouer et mènent une vie dissolue. Quand les conducteurs du peuple ne savent pas se conduire eux-mêmes, comment pourraient-ils conduire les autres ? »
J’ai déjà souvent parlé de la grande piété de mon ami. Je veux encore citer un trait remarquable du profond respect qu’il avait pour son Créateur. Lorsque nous étions encore au service à l’étranger, je le surpris un jour faisant ses dévotions. Il priait debout, en grand uniforme. Voyant mon étonnement, il me dit : « Je ne saurais me présenter devant Dieu en négligé. Les marques de respect que nous accordons à nos supérieurs, nous les devons à bien plus forte raison à Dieu, le Maître suprême. »
Il aimait à chanter les Psaumes « par lesquels l’homme peut louer son Créateur ». Souvent le soir, et surtout lorsque son neveu Sylvestre, l’étudiant en théologie, était là, nous chantions ensemble le plus beaux de nos Psaumes. Lui y mettait une dévotion extraordinaire. Et malgré cela, il aimait la plaisanterie et riait volontiers, mais jamais de sa bouche ne sortit une parole déshonnête et il reprenait avec une extrême sévérité ceux qui se permettaient de jurer en sa présence.
Il exerçait ainsi une influence bienfaisante sur tous ceux qui l’approchaient. Il s’en prenait aussi à l’abs de la boisson. Nous autres vignerons, nous aimons un peu trop le vin qui pousse sur nos coteaux et nous coûte tant de peines et de sueur, mais dont l’abus engendre de vilains propos et de méchantes querelles. Moi-même, je dois beaucoup à l’influence de Davel. Il me faisait réfléchir à bien des choses auxquelles, avec mon naturel insouciant, je n’aurais pas pris garde.
Nullement intéressé, Davel était aimé de ses fermiers qu’il traitait avec justice et affection et auxquels il donnait souvent de judicieux conseils. Aimé et respecté de tous, il menait une vie paisible et consacrée au service des autres, lorsque de nouveaux malheurs vinrent fondre sur lui. En 1716, il eut le chagrin de perdre sa mère. Elle laissait une succession fort embrouillée et Davel, l’ennemi des procès, dut en soutenir un, fort long, qu’il perdit. Il dut, pour s’acquitter, se défaire de quelques-unes de ses terres ; il s’en trouva très appauvri, tellement qu’un jour il me dit tristement : « Je vais être obligé de reprendre du service, pour rétablir ma situation. C’est dur, à mon âge ! » Je fis tous mes efforts pour l’en dissuader ! S’expatrier à 46 ans ! Affronter de nouveau les fatigues de la guerre : « Reprends plutôt ton métier de notaire ; cela te rapportera toujours quelque chose ». Il suivit mon conseil, mais n’y mit guère plus de zèle que jadis.
Heureusement, pour lui, comme pour nous, la place de major de l’arrondissement de Lavaux devint vacante. Il la sollicita, faisant état des services qu’il avait rendus et des promesses qui lui avaient été faites après Villmergen. Il fut nommé. Comme major, c’était à lui qu’incombait le soin de veiller à l’instruction des milices, de procéder aux inspections et aux revues des troupes et de maintenir en état le matériel.
Davel s’acquitta de ces nouvelles fonctions avec zèle et toute la compétence qu’il avait acquise pendant ses années de service, et aussi, est-il besoin de le dire, nos troupes de Lavaux se firent bientôt remarquer par leur discipline, leur belle ordonnance et leurs uniformes tous pareils. On ne vit plus, dans une même compagnie, comme autrefois, des uniformes différents, les uns ayant du rouge où les autres avaient du bleu. Aussi quand nous défilions, étions-nous fiers de nous-mêmes et de notre chef. Sans jamais s’emporter, Davel savait se faire obéir ; sévère pour les autres, il l’était aussi pour lui-même. Tels étaient son calme, son esprit de justice et son autorité que nul n’essayait de se rebiffer devant ses ordres. Les officiers aussi bien que les soldats, l’aimaient, le respectaient et avaient en lui une pleine confiance. Nous sentions tous que nous avions à notre tête un véritable chef.
A suivre...
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17 février 2008 7 17 /02 /février /2008 18:17
Mise en garde : les informations sont celles que l’on pouvait obtenir en 1945 ! En effet, le sujet principal du BLOG est l’histoire et donc je renseigne sur des moments précis des connaissances à un moment donné. En conséquence, le canton du Jura n’existait pas encore et n’est donc pas nommé ni décrit. Et pourquoi pas un instantané d’aujourd’hui ? Parce que les différences aujourd’hui sont moins marquées que par le passé, quand chaque canton revendiquait ses particularités avec fierté.
 
Rang et entrée dans la Confédération.

Canton de Lucerne (Luzern, Lucerna) – 3e rang – Entrée dans la Confédération : 7 novembre 1332
 
Nom : dérivé du nom de saint Léodegard, patron de la ville à qui les bénédictins du chapitre de Murbach (Alsace) avaient construit un couvent, au VIIIe siècle, à la sortie de la Reuss du lac. Les pêcheurs et les chasseurs s’établirent autour du couvent « im Hof » et en 840, l’endroit se nomme Luciara (de Léodegard), plus tard Luceria, Lucerna.
Armoiries : part d’azur et d’argent.
Origine : ces couleurs ont toujours été celles de Lucerne. Leur origine est inconnue. Sur bannières, les couleurs étaient coupées ; le blanc se trouvait soit en haut, soit en bas (au XVe siècle, comme la bannière de Jules II, de 1512). On possède les restes d’une bannière de 1386 (Sempach). D’après l’ancienne signification des couleurs, le bleu symbolise le ciel, le blanc, l’air et l’eau.
Couleurs cantonales : bleu, blanc, parti.
Superficie : 1492,24 km2, dont 133,15 km2 de terrains improductifs.
Chef-lieu : Lucerne, langue allemand.
Constitution : du 29 janvier 1875 avec 10 modifications (jusqu’en 1942).
Pouvoir législatif : le « Grand Conseil » composé de 168 députés élus pour 4 ans par le peuple. Age minimum : 20 ans.
Pouvoir exécutif : le « Conseil d’Etat », composé de 7 membres, élus par le peuple pour 4 ans. Le président (Schultheiss) et le vice-président (Statthalter) sont élus par le Grand Conseil pour 1 an.
Division administrative : 107 communes, 5 districts (Aemter) : Entlebuch, (Schüpfheim), Hochdorf, Lucerne, Sursee, Wilisau.

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je sais tout 1945
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16 février 2008 6 16 /02 /février /2008 13:43
Mise en garde : les informations sont celles que l’on pouvait obtenir en 1945 ! En effet, le sujet principal du BLOG est l’histoire et donc je renseigne sur des moments précis des connaissances à un moment donné. En conséquence, le canton du Jura n’existait pas encore et n’est donc pas nommé ni décrit. Et pourquoi pas un instantané d’aujourd’hui ? Parce que les différences aujourd’hui sont moins marquées que par le passé, quand chaque canton revendiquait ses particularités avec fierté.
 
 
Canton de Berne  (Bern, Berna) – 2e rang – Entrée dans la Confédération 6/7 mars 1353
 
Nom : l’opinion actuelle suivant laquelle le nom de Berne serait dérivé de « Bär » ; ours, n’est pas exacte. Son fondateur, Berthold V, lui donna le nom de Vérone, « Welsch-Berne », en souvenir du héros légendaire Dietrich von Bern.
Armoiries : de gueules à une bande d’or chargée d’un ours passant de sable lampassé de gueules.
Origine : dans les chroniques illustrées de 1470 et 1478, l’ours est représenté sur champ d’argent. Les couleurs actuelles apparaissent déjà après 1289 (défaite infligée aux Bernois par Rodolphe de Habsbourg à la Schosshalde), en 1298 (victoire du Jammertal) et en 1339 (Laupen).
Couleurs cantonales : rouge, noir.
Superficie : 6883,52 km2, dont 1297,66 km2 de terrains improductifs.
Constitution : du 4 juin 1893 avec 6 modifications (jusqu’en 1942).
Pouvoir législatif : le « Grand Conseil » (Grosser Rat), composé de 224 députés élus par le peuple pour 4 ans. Age minimum : 25 ans.
Pouvoir exécutif : le « Conseil d’Etat » (Regierungsrat), composé de 9 membres élus par le peuple pour 4 ans. Le président et le vice-président sont élus par le Grand Conseil et le Conseil d’Etat pour 1 année.
Division administrative : 496 communes, 30 districts, à la tête desquels se trouve un préfet élu parmi la population du district : Aarberg, Aarwangen, Berne, Bienne, Büren, Berthoud, Courtelary, Delémont, Cerlier-Erlach, Franches-Montagnes (Saignelégier), Fraubrunnen, Frutigen, Interlaken, Konolfigen, (Schlosswil), Laufen, Laupen, Moutier, Neuveville, Nidau, Oberhasle, (Meiringen), Porrentruy, Saanen, Schwarzenburg, Seftigen, (Belp), Signau (Langnau), Nieder-Simmental (Wimmis), Ober-Simmental (Blankenburg), Thoune, Trachselwald, Wangen a.d.A.
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15 février 2008 5 15 /02 /février /2008 21:44
A chaque manifestation folklorique et cortège dans l’une ou l’autre ville ou village de notre pays, on distingue de beaux costumes portés par des femmes et des hommes. Chaque canton a son costume local et pour certains, plusieurs types de costumes provenant des diverses vallées, comme pour le canton du Valais.
Les costumes que nous voyons sont généralement de deux périodes bien définies, c’est-à-dire le XVIIIe et le XIXe siècle.
 
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Chez les montagnards: Uri, Nidwaldundefinedundefined
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14 février 2008 4 14 /02 /février /2008 16:28
C’est autour de ce village qu’eut lieu la bataille décisive de cette campagne. Elle fut acharnée de part et d’autre et le résultat longtemps incertain. Il y eut des milliers de morts de chaque côté. 1300 catholiques serrés de près par les nôtres, voulant franchir la rivière, grossie par les pluies, se noyèrent. Notre général lui-même fut assez grièvement blessé. C’est là que j’eus l’occasion d’admirer une fois de plus l’intrépidité et le sang-froid de mon ami Davel. On le voyait partout où il y avait du danger, stimulant les soldats, ranimant leur courage, rétablissant le combat. A un certain moment, les troupes bernoises pliaient, tout semblait compromis. Le commissaire bernois s’approcha de Davel et lui cria avec angoisse : « Ah ! Monsieur, tout est perdu ! » Davel lui prit les mains et lui dit avec tout le calme imaginable : « Où voyez-vous que tout est perdu ? Au contraire, tout ira bien et la victoire est à nous ». Et il se lança dans la mêlée. Enfin, la victoire pencha de notre côté et nous eûmes la satisfaction de voir l’ennemi lâcher pied et fuir en complète déroute.
Après cela, la guerre était finie et les troupes furent licenciées. Nous rentrâmes dans nos foyers, couverts de gloire, mais pas tous, hélas ! Il y eut des places vides à plus d’un foyer. La conduite de Davel pendant cette campagne lui attira la considération de tous. On sut quelle avait été sa vaillance dans le combat, sa sagesse dans le conseil. Nos autorités de Cully, en reconnaissance de ses grands mérites, lui accordèrent une chaise d’honneur en notre église. Davel, si modeste qu’il fût, se montra sensible à cette marque d’estime venant de ses concitoyens. D’autres part, et ce n’était que justice, il était en droit d’espérer de Leurs Excellences une récompense pour les immenses services qu’il venait de leur rendre. En effet. Berne, une fois n’est pas coutume, se montrait généreuse envers ceux qui l’avaient bien servie. Outre une grosse somme d’argent, de Sacconay avait reçu la grande bourgeoisie de Berne. Les gratifications pleuvaient sur tous ceux qui s’étaient distingués pendant la campagne. Mais alors que les autres recevaient sans avoir demandé, Davel dut réclamer et tirer l’oreille, ces Messieurs de Berne se décidèrent à faire droit à ses justes réclamations. Les Conseils de Berne lui allouèrent pour prix de ses services : une pension annuelle de 200 florins, puis chaque année un tonneau de vin à la mesure de Lutry. Les années de mauvaise récolte, le vin était remplacé par une somme de 100 florins. Il recevait encore trois sacs d’orge, trois de seigle et un d’avoine. C’était sans doute quelque chose, mais, peu à côté de ce que d’autres, qui en avaient moins fait que lui, avaient reçu.
Comme j’étais allé le félicité, il me dit : « Elle me l’avait prédit ». En riant je lui répondis : « Quoi, elle avait prévu les sacs d’orge et de seigle ». Il me regarda sévèrement et me dit d’un ton extrêmement sérieux : « Louis, ton incrédulité me peine, tu ne peux comprendre ces choses-là. Mais vois-tu, peu à peu, tout ce que cette femme m’avait annoncé se réalise. Elle m’avait prédit que, rentré au pays, je ferais de nouveau la guerre et que j’en retirerais beaucoup d’honneur. »
Poussé par je ne sais quel démon, et comme si je mettais en doute sa parole, je ne pus m’empêcher de lui dire : « Eh bien, que t’a-t-elle encore prédit pour l’avenir ? Si cela se réalise, alors je croirai. »
Il resta un moment silencieux, puis d’une voix basse il reprit : « Tu veux le savoir, je te le dirai, mais que cela reste entre toi et moi. Elle m’a annoncé que j’étais choisi par Dieu pour faire de grandes choses, mais que – ici sa voix devint plus basse encore – je finirai sur l’échafaud ». Quand j’entendis cela, je me sentis frémir de terreur et d’horreur et ne pus m’empêcher de m’écrier : « Deviendrais-tu donc criminel, toi ? » Il me répondit simplement : « Toutes choses sont entre les mains de Dieu ; il en sera comme IL le voudra. » Le ton sérieux avec lequel il dit cela m’impressionna vivement. Mais nous n’en reparlâmes plus.
Davel ne reprit pas tout de suite son office de notaire, mais comme il l’avait déjà fait avant de partir pour l’étranger, consacra la plus grande part de son temps à l’administration de ses biens.
Par son intelligence, ses manières affables, sa parfaite droiture et son esprit de justice, il s’acquit une grande réputation. Ennemi des procès qu’il considérait comme une plaie et une cause de ruine, il s’efforçait de concilier les gens en désaccord. « Car, disait-il, les juges, les avocats, les huissiers, qui font durer, traîner vos procès de mois en mois, vous ruinent en frais de justice, et même si vous gagnez, vous êtes appauvris, souvent obligés d’hypothéquer vos biens. »
A suivre...
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