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23 mars 2008 7 23 /03 /mars /2008 14:22

Les Suisses après les guerres d’Italie 1518


Dans le Journal de Jean Barrillon secrétaire du chancelier Duprat, 1515-1521, publié par Pierre de Vaissière, Paris, 1897-1899, t. 2, pp. 5-74, se trouve transcrit le mémoire que le chancelier Duprat rédigea à l’intention du roi François Ier pour justifier la signature du concordat de Bologne. L’extrait suivant, tiré des pp. 29-30, analyse l’attitude de la Suisse à l’égard de la France à cette époque.

 

Touchant les Suisses, ce sont des ennemis réconciliés, qui ont été vaincus et défaits il n’y a pas longtemps par le roi. Leurs enfants, veuves, pères et mères, frères et sœurs en portent le témoignage et s’en querellent. Ce sont des gens de grosses vindication et de merveilleux courage, à la fois et à la confiance desquels il ne faut faire grand fondement. Et la cause qui les a fait demeurer cois jusqu’à présent, c’est qu’ils étaient encore étonné du bâton et aussi de quelques divisions qu’il y a eu entre eux et le grand argent qu’on leur a baillé. Mais il est à craindre qu’ils ne cherchent de volonté après qu’ils auront reçu l’argent que le roi leur a promis et qu’ils se seront un peu remis et qu’ils auront quelque port d’ailleurs. Et cela est également à craindre, attendu qu’ils n’ont pas voulu entrer en alliance avec ledit seigneur [= François Ier].

Et par ainsi, les choses susdites étant bien pesées et considérées, il est notoire à toutes gens de sens et entendement, attendu l’envie et le mauvais vouloir que les dessus dits pourraient avoir contre le roi et son royaume, que ledit seigneur n’a pas petite œuvre de les départir et de prendre avec eux amitié, alliance et confédération. Et il est bien nécessaire que ledit seigneur ait grand soin et cure de les entretenir en l’état où ils sont à présent et qu’il prenne garde à ce qu’ils ne se fourvoient de lui et ne se réunissent et ne reprennent le chemin que leur avait baillé le pape Jules, étant considéré particulièrement qu’il y a des souffleurs qui sont auprès d’eux, comme le cardinal de Sion [= Mathieu Schiner] et d’autres semblables, pour les convaincre de changer de chemin, où ils sont à présent et pour les réduire à la première voie.

 

Un écrit qui dépeint les suisses comme un danger potentiel si le roi ne prend pas garde. François Ier en tint compte et fit signer aux suisses la Paix Perpétuelle.

 

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22 mars 2008 6 22 /03 /mars /2008 11:59
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Canton de Soleure (Solothurn, Soletta) – 10e rang – Entrée dans la Confédération : 22 décembre 1481

 

Nom : des Romains « Salodurum, Solodurum » mot celtique « salos » et « durum » = forteresse de Salos.

Armoiries : coupé de gueules et d’argent.

Origines : les armoiries viennent du drapeau du patron de la ville de Soleure, saint Ours, qui portait d’argent à une croix pattée de gueules. Le blanc et le rouge devinrent les couleurs de la bannière, comme on peut le voir dans toutes les chroniques illustrées. Elles ne proviennent donc pas de la bannière impériale.

Couleurs cantonales : rouge, blanc.

Superficie : 791,4 km2, dont 25,77 km2 de terrains improductifs.

Chef-lieu : Soleure. Langue : allemand.

Constitution : du 23 octobre 1887.

Pouvoir législatif : le « Grand Conseil » (Kantonsrat), composé de 131 députés, élus par le peuple pour 4 ans. Age minimum : 20 ans. Il peut être dissous sur demande du peuple.

Pouvoir exécutif : le « Conseil d’Etat » (Regierrungsrat) composé de 5 membres, élus par le peuple pour 4 ans. Le président (Landammann) et le vice-président (Vizelandammann) sont élus par le Conseil d’Etat lui-même pour 1 année. Il peut être dissous sur demande du peuple.

Division administrative : 132 communes, 10 districts : Soleure-Lebern (Soleure), Bucheggberg-Kriegstetten (Kriegstetten), Balsthal, Tal et Gäu (Balsthal), Olten-Gösgen, (Olten), Dorneck-Thierstein (Breitenbach).



Soleure
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21 mars 2008 5 21 /03 /mars /2008 13:10

Camille Dudan
Professeur, Directeur du Collège Classique Cantonal, à Lausanne.

Chroniques données au micro de Radio-Lausanne - 1941

Vous connaissez tous l’expression si répandue chez nous : comme que comme. Nous la devons sans doute à nos confédérés, qui traduisent ainsi leur so wie so, mais nous sommes seuls responsables de l’avoir accepté. Nous émaillons nos phrases de ce bizarre et jovial amalgame : « Il faudra comme que comme en passer par là », etc. Que ne disons-nous : « Il faudra de toute façon en passer par là », ou « de toute manière, ou encore : bon gré mal gré ?

Pléonasme banal que ce que j’appellerai la paire d’adjectifs : clair et net, frais et dispos, triste et morne, calme et tranquille, lourd et pesant, limpide et transparent, honnête et probe, pauvre et misérable, etc., expressions géminées, clichées, toutes faites et jamais réfléchies, qui naissent de la paresse de penser : un adjectif appelle l’autre, la mémoire fournit, l’esprit ne contrôle plus, et la langue s’empâte.

 

Comment prononcer le mot : Monsieur ?

Un Neuchâtelois de bon accent vous dit : Oui, M’sieu, Non, M’sieu. Un Vaudois de bonne terre vous dit : Oui, Mocieu, Non, Mocieu. Genève est évidement sur ce point-là au-dessus de tout reproche, et Fribourg, et Valais, et Berne. Il est clair qu’il faut dire : Mecieu, Oui, Mecieu, Non, Mecieu. Si vous admirez, vous dites : « Ah ! C’est un Mecieu que ce Mecieu-là, » ou, si vous méprisez : Oh ! C’est un bien petit Mecieu. »

 

En abordant quelqu’un, nous disons – pas tous heureusement - : Adieu, au lieu de bonjour, ou salut, suivant la personne à qui on s’adresse : Bonjour maman, Salut mon cher, ou, si l’on est poète : « Salut, bois couronnés d’un reste de verdure ! »

Adieu s’emploie ici sans doute sous l’influence de l’allemand « Adiö », lequel fait dire adieu précisément à ceux que l’on tutoie, un peu à la façon germanique, réservant bonjour pour ceux que l’on vousoie ; ce qui fait une alliance étrange entre adieu et tu, et entre bonjour et  vous. Adieu, fit à une personne que l’on aborde, est un contresens. Il est la salutation du départ, non celle de l’arrivée. Il signifie : « Je vous recommande à Dieu », « Soyez à Dieu ». c’est la pensée qu’on a au moment de quitter quelqu’un. Le quitte-t-on avec l’espoir de le revoir bientôt, on lui dit : Au revoir, sinon n’engage rien, ou suppose une longue séparation : Adieu, Monsieur, Adieu, Madame. Ce mot d’adieu est au fond le mot des départs, petits ou grands, déchirants ou non.

 

Laissons leur tristesse, et réconfortons-nous en songeant au mot d’un vieillard, devant l’œuvre qui l’attendait encore : « Il ne faut pas considérer ce qui reste à vivre, mais ce qui reste à faire. »

 

Cela me rappelle ces trois mots de beau français, jetés par Renan dans la marge d’un de ses manuscrits : « Travailler, ça repose ».

 

 

 

 

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19 mars 2008 3 19 /03 /mars /2008 15:32
Mise en garde : les informations sont celles que l’on pouvait obtenir en 1945 ! En effet, le sujet principal du BLOG est l’histoire et donc je renseigne sur des moments précis des connaissances à un moment donné. En conséquence, le canton du Jura n’existait pas encore et n’est donc pas nommé ni décrit. Et pourquoi pas un instantané d’aujourd’hui ? Parce que les différences aujourd’hui sont moins marquées que par le passé, quand chaque canton revendiquait ses particularités avec fierté.
 
Canton de Fribourg (Fryburg, Freiburg i U., Friborgo) – 9e rang – Entrée dans la Confédération 22 décembre 1481
 
Nom : la ville reçut son nom lors de sa fondation en 1157 ( ?) celui-ci désigna bientôt la région avoisinante, puis le canton. Pour la distinguer de Fribourg-en-Brisgau, on l’appela Fribourg-en-Uechtland. Aujourd’hui, en allemand, on revient à l’ancienne orthographe : « Fryburg ».
Armoiries : coupé de sable et d’argent.
Origine : le noir symbolise la terre, le blanc, l’eau, donc la ville sur la terre (colline) entourée d’eau. La plus ancienne représentation des armoiries de la bannière se trouve dans le « Miroir de Souabe » (1410), plus tard dans toutes les chroniques.
Couleurs cantonales : noir, blanc.
Superficie : 1671,09 km2, dont 205,38 km2 de terrains improductifs.
Chef-lieu : Fribourg. Langue : français (par décret officiel, aussi allemand).
Constitution : du 7 mai 1857 avec 17 modifications (1941).
Pouvoir législatif : le Grand Conseil (Grosser Rat), composé de 118 députés, élus par le peuple pour 5 ans. Age minimum : 25 ans.
Pouvoir exécutif : le Conseil d’Etat (Staatsrat), composé de 7 membres, élus par le Grand Conseil pour 1 an.
Division administrative : 184 communes, 7 arrondissements (districts) : Broye (Estavayer le Lac), Glâne (Romont), Gruyère (Bulle), Sarine (Fribourg), Lac (Morat), Singine (Tafers), Veveyse (châtel-St-Denis).
Président de district : préfet (Oberamtmann).
 
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Fribourg
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15 mars 2008 6 15 /03 /mars /2008 14:50
Notre arrivée à Lausanne, tambour battant, mit en émoi tous les bons bourgeois. Comme nous descendions la rue de Bourg, le lieutenant-baillival de Loys, sortit de sa maison, très étonné, demandant ce que cela signifiait. Tout le monde était aux fenêtres pour nous voir passer. Il faut dire que c’était une belle troupe, qui faisait plaisir à voir. Nous descendîmes la rue St-François et, de la Palud, nous remontâmes par la Mercerie jusqu’à la terrasse du Grand Temple, où nous nous rangeâmes. Quelques minutes plus tard arrivèrent le lieutenant-baillival, puis, derrière lui, le major de Crousaz et le boursier Millot.
Ces messieurs faisaient les grands bras, s’étonnaient, on voyait qu’ils ne comprenaient rien à notre arrivée. Cela encore me parut étrange ! Comment se faisait-il que le major de Crousaz, le collègue de Davel, ne sut rien de la revue que nous devions passer ?
Accompagné du major de Crousaz et du boursier Millot, Davel descendit en ville, nous laissant toujours rangés sur la terrasse du Grand-Temple. Nous ne le revîmes que deux heures plus tard quand il revint accompagné de deux messieurs du Conseil pour nous distribuer nos billets de logement. Davel avait un visage heureux et en passant près de moi, il me dit seulement : « Tout va bien ! »
Avec deux autres sergents, je fus logé dans les faubourgs, du côté de l’Ale. Mais notre nuit ne fut guère tranquille, dès une heure du matin il y eut des bruits de troupes en marche et quand vers six heures nous nous rendîmes, mes camarades et moi, à notre lieu de rassemblement, celui où nous avions été licenciés la veille, nous fumes étonnés de voir la ville pleine de soldats. Les rues étaient sillonnées de petites troupes. Cela me rassura, tous ces hommes étaient donc là pour la revue annoncée par Davel, j’avais eu bien tort de me forger des chimères. Nous nous rangeâmes comme la veille et attendîmes la venue de notre major.
Soudain nous vîmes arriver le boursier Millot très pâle et agité. Il se plaça devant la troupe et nous ordonna de nous disperser en bon ordre et de rentrer chez nous. « Nous n’avons d’ordre à recevoir que de notre major », lui cria-t-on de divers côtés. Alors Millot nous annonça cette nouvelle stupéfiante que notre chef avait été arrêté au moment où il sortait de chez lui, pour monter à cheval ; qu’il avait été conduit au château pour y être enfermé comme coupable de rébellion et de sédition contre le gouvernement. Le boursier ajouta que ceux qui n’obéiraient pas à ses ordres seraient immédiatement arrêtés comme complices de Davel et enfermés comme lui. Je fus atterré, mes pires craintes étaient réalisées. Mais je voulais en savoir davantage. Je ne pouvais rentrer à Cully sans savoir exactement ce qui s’était passé. Je dis à un garçon de Cully qui s’apprêtait à partir : « Paul, il faut que je reste ici. En rentrant passe à la maison, dis à ma femme ce qui en est, elle me comprendra, et dis-lui encore que je reviendrai dans deux ou trois jours. » Il partit et moi je courus chez mes cousins Penneveyres qui demeuraient toujours dans leur maison de la Mercerie. Ils furent bien étonnés de me voir car ils ne savaient rien de ce que nous venions d’apprendre. En deux mots, je les mis au courant. « Dépêche-toi de rentrer chez toi, tu vas te faire arrêter si tu restes ici. – Non, il faut que je sache comment les choses se sont passées. Vous allez me prêter des habits et me loger deux ou trois jours. Mais tu seras prudent, me dirent-ils. On pourrait savoir que tu étais des amis de Davel et ton affaire serait claire. – N’ayez peur, je serai prudent. Au fond, je ne risque pas grand’chose. Bien que je fusse le meilleur ami de Davel, il m’a laissé tout ignorer de ses projets. – Tu aurais de la peine à en faire la preuve et personne ne te croirait. » Quelques minutes plus tard j’avais dépouillé mon uniforme et vêtu des habits de mon cousin Thomas. J’étais devenu un bon bourgeois que personne n’aurait soupçonné d’avoir une heure avant paradé à la tête de ses soldats. Toutefois je jugeai prudent de ne pas sortir de la journée, attendant avec impatience que mes cousins pussent m’apporter quelques renseignements sur les événements de la veille. C’est le soir seulement que je fus renseigné. Nous eûmes la visite d’un de leurs amis, qui faisait partie du Conseil et qui, sous le sceau du secret, nous révéla ce qui s’était fait depuis le moment où Davel nous avait quitté la veille pour se rendre au Conseil avec le major de Crousaz et le boursier Millot.
A suivre...
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14 mars 2008 5 14 /03 /mars /2008 12:23
A chaque manifestation folklorique et cortège dans l’une ou l’autre ville ou village de notre pays, on distingue de beaux costumes portés par des femmes et des hommes. Chaque canton a son costume local et pour certains, plusieurs types de costumes provenant des diverses vallées, comme pour le canton du Valais.
Les costumes que nous voyons sont généralement de deux périodes bien définies, c’est-à-dire le XVIIIe et le XIXe siècle.

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Fribourg: Districts romands et du Lac
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13 mars 2008 4 13 /03 /mars /2008 12:40
Dans le courant de l’automne 1882, Monsieur Amrein-Troller voulut faire creuser une cave dans le voisinage du monument du Lion à Lucerne. Après avoir enlevé une couche de terre arable et de galets de plusieurs pieds de profondeur, on arriva à une roche solide ; dans celle-ci on aperçut de grands creux en forme de chaudrons, au fond desquels gisaient des blocs de pierre de la sorte qui se rencontre dans les Alpes. On me fit appeler pour examiner de quoi se composait la surface qui devait bientôt être détruite par la mine et les creusages. On découvrit bientôt de ces marmites de géants dans le voisinage de la première.
 
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Encouragé par nous, le propriétaire, grand ami de la nature, se décida à ne pas détruire la roche, mais plutôt à l’embellir par des plantations et à la rendre accessible à tous ceux que cela pourrait intéresser.
Sans aucun doute, ces excavations en forme de chaudrons ont été produites, au pied des cascades, par l’action des érosions. Les pierres arrondies au fond des trous ont poli ces pots de géants par la friction et la rotation continuelles produites par le tourbillon d’eau. Cependant, c’est en vain que nous cherchons la paroi de rochers d’où l’eau aurait dû tomber en cascade sur la surface de la roche ; nous observons par contre que cette surface est superbement rayée et sillonnée, tout comme quand les glaciers tracent leurs sillons dans leurs lits de pierre. Les blocs qui se trouvent au fond des trous, sont donc erratiques, se composant de débris de montagnes entraîné depuis le sein des Hautes-Alpes jusqu’ici par les glaciers d’une autre époque. Plusieurs d’entre eux, recouverts avant les excavations de galets, de terre grasse, de sable et de terre arable, nous montrent les rayures et les sillons caractéristiques des blocs de pierre qui, pris entre le glacier et la roche, ont été arrondis et polis par la descente lente et progressive du glacier. Les « marmites » de Lucerne ont été évidemment creusées par les torrents d’eau de fonte du glacier, qui se précipitaient par des fentes dans la glace. C’est à cette époque reculée, quand les glaciers descendaient des Alpes et s’étendaient jusqu’au Jura, que se sont formés les trous du Jardin des Glaciers à Lucerne. Les pots de géants furent recouverts par les moraines du glacier qui fondait à la chaleur d’un climat plus doux et plus sec et ils sont restés ensevelis jusque dans l’automne de 1872, lors de leurs découvertes. Des trouvailles semblables ont été faites en Scandinavie et dans d’autres parties de la Suisse, mais les pots de géants de Lucerne surpassent, par leur perfection et la netteté de leurs formes, tous les autres connus. Quelques personnes, visitant le Jardin des Glaciers, se sont demandé si la main des hommes n’aurait pas assisté la nature. J’atteste, en qualité de géologue et de témoin oculaire de la première trouvaille inopinée, comme des excavations subséquentes, soigneusement dirigées, que la main des hommes n’a rien changé ni ajouté à la formation de ces marmites de géants, non plus qu’à la surface polie du glacier, ni aux blocs erratiques qui se trouvent à l’entour ou dans les pots, et qu’il s’agit ici d’une action libre de la nature organique, provenant d’une époque où ces contrées n’étaient pas habitées par les hommes.
 
          Zurich, mai 1876
 
Albert Heim
Professeur de Géologie à l’Académie technique fédérale et à l’Université de Zurich.
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En plus du Jardin des Glaciers qui est déjà un jardin extraordinaire, il y a le plus vieux labyrinthe des glaces du monde. Le labyrinthe Alhambra reste lui aussi une curiosité à visiter.
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11 mars 2008 2 11 /03 /mars /2008 13:41
Mise en garde : les informations sont celles que l’on pouvait obtenir en 1945 ! En effet, le sujet principal du BLOG est l’histoire et donc je renseigne sur des moments précis des connaissances à un moment donné. En conséquence, le canton du Jura n’existait pas encore et n’est donc pas nommé ni décrit. Et pourquoi pas un instantané d’aujourd’hui ? Parce que les différences aujourd’hui sont moins marquées que par le passé, quand chaque canton revendiquait ses particularités avec fierté. 

Canton de Zoug (Zug, Zugo) – 8e rang – Entrée dans la Confédération : 27 juin 1352
 
Nom : dérivé de « Fisch-Zug » = capture de poissons, nom d’un village de pêcheurs qui devint une ville et le nom de celle-ci passa à tout le pays.
Armoiries : d’argent à une face d’azur.
Origine : elles datent du milieu du XIVe siècle. Au début, on avait une face de gueules sur champ d’azur. Lorsque Zoug entra dans la Confédération, le changement de couleurs s’opéra (peut-être par analogie avec les couleurs de Lucerne et de Zurich). La plus ancienne bannière date de 1422 (Arbédo) et fut emportée (volée oui !) par les Français en 1798. On possède par contre celle de 1531.
Couleurs cantonales : blanc, bleu, blanc.
Superficie : 240,06 km2, donc 39,46 km2 de terrains improductifs.
Chef-lieu : Zoug. Langue : allemand.
Constitution : du 31 janvier 1894 avec une modification (jusqu’en 1942).
Pouvoir législatif : le « Grand Conseil » (Kantonsrat), composé de 79 députés, élus par le peuple pour 4 ans. Age minimum : 19 ans.
Pouvoir exécutif : le « Conseil d’Etat » (Regierungsrat), composé de 7 membres (emploi secondaire), élus par le peuple pour 4 ans. Le Conseil d’Etat élit lui-même son président et son vice-président tous les deux ans.
Divisionadministrative : 11 communes et 1 district.
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ZUG
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10 mars 2008 1 10 /03 /mars /2008 21:04

Le français, notre langue

En 1941, Camille Dudan, professeur et directeur du Collège Classique Cantonal à Lausanne, tenait une chronique radiophonique à Radio-Lausanne, sur l'usage du bon français.

"Les soldats qui auraient des plaintes à formuler, les adresseront aux capitaines de leurs compagnies respectives". Vous reconnaissez notre style: carré, lourd, surcomplet. Et surtout, ça ne rit pas.

Passez-moi le sécateur. Merci.

Sus à respectives (ô français fédéral), coupons! Les capitaines ont toujours, je crois, des compagnies: coupons les compagnies(voilà déjà une petite fenêtre qui s'ouvre, un peu d'air qui pénètre). Ceux qui ont des plaintes à formuler sont ceux qui se plaignent, et s'ils adressent leurs plaintes aux capitaines, c'est encore qu'ils se plaignent aux capitaines: de ces douze derniers mots nous coupons six. Bravo! Et voici: les soldats se plaignent aux capitaines. C'est encore équivoque: quels soldats? quels capitaines? Rétablissons le rapport de service qui les lie dans la compagnie; nous arrivons au singulier, le singulier collectif et fort, tout à fait clair, et qui va même rendre - c'est remarquable - à l'article défini toute sa valeur (les petits mots, ce sont les plus beaux); voyez, un dernier coup de sécateur: 

"Le soldat se plaint au capitaine."

Voilà qui est français, et court comme écureuil en bois.

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8 mars 2008 6 08 /03 /mars /2008 11:49
A L'EXPOSITION NATIONALE SUISSE 1939 ZURICH

Vous avez certainement, comme beaucoup d’entre nous, remarqué que lors d’une manifestation, d’une fête ou d’un simple match de football, que la boisson ou le moindre morceau de nourriture, sont vendus au prix fort. On nous dira que c’est toujours justifié, qu’il y a mille raisons pour que les prix soient majorés.
Lors de l’Exposition Nationale de Zurich en 1939 donc, les restaurateurs et cafetiers ont haussé comme de bien entendu leurs prix.
En lisant à près de 70 ans plus tard les offres de ces restaurateurs présents à l’Exposition Nationale à Zurich, fort est de constater que le pouvoir d’achat était bien différent de celui d’aujourd’hui et que le franc se divisait bien en 100 centimes.
Hier comme aujourd’hui, on mange les mêmes plats traditionnels, la même fondue ou les mêmes viandes et légumes. On pourrait même dire qu’aujourd’hui on mange peut-être moins qu’autrefois et plus sainement.
Donc, voici les établissements qui lors de cette exposition participèrent à nourrir, divertir et enchanter les foules. Les prix indiqués sont des fourchettes de prix et non le prix d’un menu type, et c’est aussi selon le genre d’établissement, du simple café glacier au grand restaurant ou hôtel de classe.
26 restaurants de toutes catégories avec 15 000 places au total sont à la disposition des visiteurs.

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Hôtel Suisse : 600 places, menus de fr.5.- à 6.50. Hôtel restaurant soigné, avec terrasse sur le lac ; bar et patio pour apéritifs et spécialités ; ancienne taverne ; salles de séances et pour réunions de famille ; concerts quotidiens à l’heure du thé dans le hall ; après 17 heures « Cocktail-hour » avec dancing.
 
Confiserie : 420 places, tea-room avec terrasse au bord du lac ; confection et vente de pâtisseries et spécialités de confiseries suisses.
 
Café flottant et Café terrasse : 200 places ; bar et « Kajüten-Stübli » à bord. Spécialités de café.
 
Restaurant sans alcool : 870 places, menus de fr. 2.40 à 3.50 ; situation remarquable sur l’Avenue surélevée, à proximité de la Place des fêtes ; restaurant et grande terrasse ; repas à toute heure ; au rez-de-chaussée, restauration rapide et bon marché.
 
Restaurant Terrasse : 1100 places, menus de fr. 3.50 à 4.50. Maison bourgeoise à deux étages sur la Place des fêtes ; style des grands restaurants de la ville.
 
Brasserie : 1400 places, menus à fr. 2.20. Les différentes bières suisses sont servies dans la grande salle et sur la terrasse dominant le lac ; cuisine électrique ; petits plats, buffet, gril.
 
Palais des attractions : 1100 places, menus de fr. 4 à 5.-. Entrée fr. 1.-, libre pour les déjeuners ; restaurant avec variété-dancing et bar ; halle des attractions ouverte dès 10 heures avec programme d’après-midi et du soir ; spécialités de cuisine, vins et confiserie. Le Palais est ouvert jusqu’à 3 heures du matin.
 
Restaurant Belvoir : 450 places, menus de fr. 3.50 à 4.50. Ancienne maison de campagne, avec restaurant ; salles pour conférences et petites sociétés ; bar et grande terrasse couverte au jardin. Concerts et dancing l’après-midi et le soir.
 
Restaurant de la Tour : 180 places. 25 mètres au-dessus de la rive ; grande terrasse vitrée, vue merveilleuse sur l’exposition, la ville, le lac et les Alpes ; les meilleurs vins suisses ; nombreux plats spéciaux. (Vous aurez remarqué qu’ils n’annoncent pas les prix des menus, c’était l’attraction spectaculaire, le téléphérique qui traversait le lac, le restaurant, faisant partie de l’attraction devait être coûteux)
 
Théâtre de la mode : 350 places. Restaurant élégant avec bar intime, dancing de premier ordre et théâtre genre cabaret. Thé de 16 à 18 heures dans la salle du Théâtre (petite entrée) avec des numéros artistiques sur la scène et musique de danse de premier ordre. De 20 :30 à 23 heures, représentation de revue de mode, créée par les meilleurs artistes suisses ; ensuite, dancing jusqu’à 3 heures du matin. (Là aussi pas de prix, le standing est élevé, les prix certainement aussi !)
 
Auberge campagnarde : 1200 places, menus de fr. 3.- et 4.-. Salle et tonnelle rustique ; salle de verdure, jardin-restaurant et magnifique terrasse sur le lac. Cuisine paysanne originale.
 
Auberge de la Suisse orientale « Zur Rebe » : 350 places. Plus de 100 sortes de vins de la Suisse orientale, rouges et blancs, sont servis dans des salles au cachet intime, des tonnelles abritées et un grand verger ; cuisine chaude et petits plats.
 
Restaurant « Rote Oepfel » : 550 places, menus de fr. 2.- et 2.70. Etablissement exploité en commun par les 16 plus importantes cidreries de la Suisse. Les jus de fruits et les vins de fruits en bouteilles, conservés en caves fraîches, sont servis dans deux originales salles boisées, des tonnelles couvertes, de même que dans un jardin ombragé.
 
Bar à cidre : le visiteur de la cidrerie de l’Exposition aura l’occasion d’y goûter pour peu d’argent aux jus de fruits les plus remarquables.
 
Pinte valaisanne : 280 places. Pittoresque auberge selon le style des montagnes ensoleillées du Valais ; délicieuses spécialités, raclette et vins valaisans. (Là encore pas de prix !)
 
Pavillon neuchâtelois : 260 places. Menus fr. 3.50. Taverne caractéristique du canton de Neuchâtel aux spécialités typiques, comme les « Escargots de l’Areuse », les « Croûtes au fromages du Jura », etc.
 
Taverne de Genève et Fribourg : 200 places. Menus à fr. 2.50 et 3.80. Agréable restaurant genevois et fribourgeois servant les spécialités de ces deux cantons.
 
Cave vaudoise : 280 places. Abrité sous un large toit vaudois, le visiteur peut y goûter toutes les spécialités du canton de Vaud, depuis le « La Côte » jusqu’au « Dézaley » et des « beignets au fromage du Jura » au « saucisson et jambon de campagne ». (Pas de prix)
 
Grotto Ticinese : 350 places. Menus à fr. 3.- et 4.50. Une construction caractéristique de la Suisse méridionale avec grotto, loggia et trois belles places de jeu de boules. « Minestrone alla paesana », véritable « busecca » et grand choix de vins tessinois, blancs et rouges, de même que d’apéritifs.
 
« Küchliwirtschaft » : 1600 places. Menus à fr. 2.80. Café, restaurant sans lcool avec grande halle et diverses salles paysannes originales. Grande terrasse couverte sur le lac. Beau jardin ; locaux spéciaux pour écoles et organisations de jeunesse.
 
Bar laitier : bar moderne avec installations perfectionnées pour la confection de boissons à base de lait et de fruits, telles que frappés, apéritifs et « after dinner drinks ».
 
« Käserstube » : au premier étage de la fromagerie villageoise, les amateurs trouveront nos meilleures sortes de fromages suisses accompagnées de vins choisis. (Sans Prix !)
 
Restaurant des pêcheurs : 280 places. Menus de fr. 3.80 à 7.-. La maison lacustre au toit de chaume abrite ce restaurant soigné ainsi qu’un bar pêcheurs.
 
Restaurant grison des chasseurs : 200 places. Menus à fr. 3.50. La salle boisée d’arole sera le rendez-vous des amateurs de la savoureuse cuisine grisonne et des produits de la chasse. On y boit les excellents vins de la Valltelline, de Malans et de Maienfeld.
 
Salle des fêtes : 3000 places de banquets et 1400 places sur la tribune. Menus à fr. 3.-. Cette salle, la plus grande de l’Exposition, est tout indiquée pour les grands banquets comme pour les festivals.
 
Bar de dégustations des vins : on peut y goûter toutes les sortes de vins suisses les plus connues.
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