750 grammes
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19 avril 2014 6 19 /04 /avril /2014 16:30

 

 

N


nianiou, n. m., nigaud, niais. Exemple : « Quel nianiou tu me fais ! »

niaquet ou nioquet, -ette, n. m.-f., petit bêta, petite nigaude (PIERRE-HUMBERT).

niauque ou niôque,n. f., et adj. nigaude, sotte, femme ou fille d’esprit borné (PIERRE-HUMBERT).

niolet, ette, adj., diminutif de niolu.

niolu, -ue, n. m.-f., dadais, nigaud, rêvasseur (PIERRE-HUMBERT).

nion ou nillon, n. m., pain de noix ou plus précisément résidu solide du pressage des noix. On en fait du gâteau (VIDOUDEZ-GRANGIER, p. 160).

nioquelet, -ette, n. m.-f., diminutif de nioquet (voir ce mot).

nioufe, n. f., nigaude, sotte.

noix, n. f., fruit du noyer. Au figuré, imbécile. Exemple : « Quelle noix, ce garçon ! » (PETIT-ROBERT).

noveyon, à, loc. adv., dans l’obscurité, ou plus souvent dans la demi-obscurité de la nuit tombante, entre chien et loup (PIERRE-HUMBERT).


O


ouiais, adv., un oui qui veut dire non.

 

 

 

P


paillasson, n. m., natte servant à s’essuyer les pieds à l’entrée d’une maison ou d’un appartement. Ce terme est courant dans la langue française dès 1750 (PETIT-ROBERT).

panosse ou pannosse, n. f., torchon dont on se sert pour laver ou essuyer un sol. Selon DEVELEY, linge à essuyer la vaisselle.

panosser, v. tr., action de passer la panosse, récurer.

papet, n. m., bouillie à la semoule, à la farine ou encore aux poireaux. Le papet aux poireaux – considéré par certains comme le mets national vaudois – se mange avec des pommes de terre et des saucisses (VIDOUDEZ-GRANGIER, p. 138-139).

patrigoter, v. int., patauger, v. tr., tripoter, brasser, patrouiller (PIERRE-HUMBERT).

pedzant, part. prés., de pedzer, coller.

pèdze, n. f., poix, colle, matière collante. Par extension, se dit d’un importun, d’un fâcheux, d’un lambin (PIERRE-HUMBERT, p.28).

peinturlurer, v. tr., peindre avec des couleurs criardes, barbouiller ; v. pron., se maquiller.

penatzet, n. m., petit vin. On dit aussi, en parlant d’un vin de petite qualité, que « c’est de la piquette ». La piquette est un vin fabriqué avec du marc et de l’eau (REYMOND-BOSSARD, p.202).

Père gonfle, n. m., sobriquet donné à un homme aimant bien la bouteille.

péti, n. m., autre terme pour désigner le nion (voir ce mot).

pétole, n. f., crotte de chèvre, mouton, de lapin (PIERRE-HUMBERT). Autrefois, on donnait le nom d’Ecole pétole à l’Ecole préparatoire au Collège classique cantonal.

pétouille ou mieux pétouillon, - onne, n. m.-f., individu qui « pétouille », mauvais ouvrier, propre-à-rien, brouillon (PIERRE-HUMBERT).

pétouiller, v. int., faire du mauvais ouvrage, tripoter, s’occuper de gamineries, mal marcher, PIERRE-HUMBERT relève que ce terme est fort répandu en Suisse romande. Ne pas avancer, traîner, en parlant d’un travail, d’une affaire, etc.

pétrissoire, n. f., huche à pétrir (DEVELEY, PIERREHUMBERT).

piapia, n. f., bedoume (voir ce mot).

piaute ou piôte, n. f., patte et jambe d’un animal ; familièrement pied et jambe d’un homme (PIERREHUMBERT).

picholette, n. f., chopine, bouteille. Exemple : « fiouler (boire) sa picholette » (HUMBERT,  p.24).

pièce, n. f., petit gâteau.

pif, n. m., nigaud, sot (PIERREHUMBERT). Le français populaire connaît également le pif, le nez (PETIT-ROBERT).

pifer, v. tr., sentir. Exemple : « Je ne peux pas pifer ce type-là » (PETIT-ROBERT).

pintier, n. m., tenancier, patron d’une pinte, d’un café.

pintoiller, v. intr., pinter, buvoter, boire plus que de raison (PIERREHUMBERT).

pioncée, n. f., action de dormir considérée dans sa durée. Somme profond.

pioncer, v. intr., dormir profondément, au contraire de béner, dormir légèrement, sommeiller (LUGRIN, p. 48).

Pique-lune, n. m., sobriquet donné à un homme marchant le nez en l’air.

Pique-soleil, n. m., sobriquet – en patois « lè Peque-sèlàu » - donné aux gens d’Avenches. On disait d’eux qu’ils passaient leur temps dans la rue (FAVRAT, p. 260).

piorner, v. intr., pleurnicher, larmoyer, geindre, se lamenter (PIERREHUMBERT). Une piorne est une femme se plaignant sans cesse (CHESSEX-SCHÜLE).

pive, n. f., cône, fruit du conifère, pomme de pin (PIERREHUMBERT, LUGRIN, p. 26).

plantage, n. m., jardin maraîcher.

poison de femme, n. m. ou f., méchante ou mauvaise femme ; acariâtre ou insupportable.

porreau ou pourreau, n. m., forme déjà condamnée par DEVELEY et empruntée au patois « lo porrâ », le poireau (REYMOND-BOSSARD, p. 224).

potringuer, v. tr., droguer, administrer des médicaments ; préparer une drogue ou une quelconque mixture (PIERREHUMBERT) ; v. pron., se prend en mauvaise part en parlant d’une personne usant de tisanes et autres médicaments. Exemple : « Elle se potringue beaucoup » (LUGRIN, pp. 60-61).

pouet, -ette, adj., laid. Proverbe : « A pouette chatte beaux minets ».

poutzer ou poutser, v. tr., nettoyer, laver, astiquer, frotter ; v. pron., se laver (PIERREHUMBERT).

puissant, -ante, adj., grand et gros, fort, considérable, en parlant des gens et des choses (PIERREHUMBERT). Une puissante pour les Vaudois est une gonflée (voir ce mot).

purge, n. f., remède purgatif. Egalement connu en français (PETIT-ROBERT).

 

GTelle, Le Langage des Vaudois.

 

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18 avril 2014 5 18 /04 /avril /2014 16:44

 

 

M


mécol, pron., moi. Se décline : técol, toi ; cécol, lui, elle ; nocol, nous ; vocol, vous ; leurcol, ils, eux. Cette dernière forme parait peu usitée.

mèdze, n. m., guérisseur, rebouteux (REYMOND-BOSSARD, p. 216). On trouve également la forme meige. Une ordonnance de Berne (1765) interdisait aux « Maiges, Empiriques et Charlatans de traiter aucune maladie ».

merveille, n. f., beignet léger de pâte frite. Le terme était déjà connu au XVIIIe siècle (PETIT-ROBERT). La pâte doit être trempée dans la grande friture, composée de beurre fondu et de graisse mélangés (VIDOUDEZ-GRANGIER, p. 173).

mifou ou mi-fou, n. m., toqué, individu à moitié fou.

mijaurée, n. f., femme aux manières affectées, prétentieuse, Pimbêche (PETIT-ROBERT).

minçolet, -ette, adj., très mince. Diminutif de mince.

moindre, tout, locution exprimant un état d’abattement, de déficience physique. Exemple : « Depuis quelques jours, le petit est tout moindre », c’est-à-dire qu’il n’est pas dans son assiette (LUGRIN, p. 58).

mouillon, n. m., humidité, eau répandue.

morbier, n. m., horloge à poids, montée dans un châssis de bois, primitivement fabriquée à Morbier, dans le Jura français.

muet, -ette, n. m.-f., sobriquet donné à une personne particulièrement bavarde. Une petite ville audoise abritait un café dénommé : « Chez les muettes ». Et pour cause !

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17 avril 2014 4 17 /04 /avril /2014 16:36

 

 

G


gagui, n. f., fille ou femme « qui a beaucoup d’embonpoint et d’enjouement » écrit DEVELEY qui la distingue de la gaupe, « femme malpropre et désagréable » ; femme mal attifée et aussi de mauvaise vie (PIERRE-HUMBERT).

galais, -se, adj., joli. En patois, « galé, -sa » (PIERRE-HUMBERT).

galetas, n. m., bûcher aménagé dans les comble (PIERRE-HUMBERT). Sobriquet donné à un grand diable.

gandoise, n. f., histoire, sornette, gaudriole.

ganguiller, v. intr., pendre en se balançant ; pendiller ; v. pron., grimper avec agilité PIERRE-HUMBERT, REYMOND-BOSSARD, p.176).

gargouiller, v. intr., produire un bruit analogue à celui de l’eau tombant d’une gargouille.

gâtion, -onne, n. m.-f., enfant gâté, couvé par sa mère (LUGRIN, p. 68).

goger, v. tr., couver, se préparer en parlant d’une maladie (LUGRIN, p. 27) ; se dit également des tonneaux, des brantes qu’on met goger dans l’eau pour faire gonfler le bois (PIERRE-HUMBERT).

golée, n. f., gorgée. Exemple : « Avaler une golée d’eau » (PIERRE-HUMBERT.

gonfle, n. f., congère, amas de neige soufflée par le vent (LUGRIN p. 28) ; adj., soûl, ivre. Exemple : « Il est fin gonfle. » A donné : gonflée, n. f., soûlerie.

gouille, n. f., flaque d’eau, petite mare. Du patois « golye » (CHESSEX-SCHÜLE).

gotrodzet, n. m., partie de la gorge du porc où se fait la saignée. Cette chair, imbibée de sang, doit être consommée le jour même de la boucherie. On la mange ordinairement avec des pommes de terre, plus rarement avec des pommes.

Goutte-au-nez, n. m., sobriquet donné, selon PERROCHON, à qui n’est pas de la Croix-Bleue !

gratte-à-cul ou grattecul, n. m., cynorrhodon (HUMBERT, p. 35).

greubons, n. m. pl., résidus de la fonte du lard. En cuisine, on en fait des taillés (VIDOUDEZ-GRANGIER, p. 177).

griet ou grillet, n. m., grillon, insecte de couleur verte. C’est la raison pour laquelle on a donné, à Payerne, le sobriquet de griet aux radicaux, alors que les libéraux, dont la couleur est le noir, sont les cafards (voir ce mot).

gruler, v. int., trembler, frissonner, grelotter ; t. tr., secouer les branches d’un arbre pour en faire tomber les fruits (REYMOND-BOSSARD, p. 176).

gueiupe, n. f., femme de mauvaise vie.

guillon, n. m., petite cheville de bois servant à boucher le trou fait au tonneau pour tirer le vin (PIERRE-HUMBERT, LUGRIN, p. 37-38). Le guillon est l’emblème de la Confrérie vineuse du même nom.


J


Jour de semaine, n. m., jour ouvrable (PIERRE-HUMBERT).


L


louftingue, adj., un peu fou, imbécile. Comme loufoque, vient de louf, transformation argotique de fou (PETIT-ROBERT).

luge, n. f., gros traîneau d’attelage servant à transporter le bois, la pierre, le foin, le fumier ; petit traîneau de glisseur (glissette ou lugette d’enfant) dont le dessus est à clairevoie (PIERRE-HUMBERT).

 

GTell. Le langage des vaudois.

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16 avril 2014 3 16 /04 /avril /2014 15:56

 

 

 

F


féroce, adj., épatant, époustouflant. Synonyme de bonnard (voir ce mot).

fin, adj., extrême devant un nom ; tout, tout à fait devant un autre adjectif. Exemple : « le fin moment », le dernier moment ; « fin gras », tout à fait gras (PIERRE-HUMBERT).

firabe ou firobe, n. m. ou f., repos des travailleurs à la fin de la journée ; moment où l’on quitte son travail. Mot tiré de l’allemand (PIERRE-HUMBERT).

fonds, les à, n. m. pl., les grands nettoyages. Exemple : « les à fonds de printemps ».

formid, adj., formidable.

frangin, n. m., frère.

frangine, n. f., sœur. Déformation argotique probablement d’origine italienne (PETIT ROBERT).

fréquenter, v. tr., courtiser, faire la cour à une jeune fille avant les fiançailles (PIERRE-HUMBERT).

fricassée, n. f., feu ardent ; gelé, grand froid (fricasse) ; sorte de ragoût, dont il existe des recettes vaudoise et genevoise (VIDOUDEZ-GRANGIER, pp. 104-106).

frouiller, v. intr., tricher. Du patois, « froulyi » (CHESSEX-SCHÜLE).

fruitière, n. f., fromagerie, local où l’on fabrique le fromage (DEVELEY, PIERRE-HUMBERT).

 

 


GTell, Le Langage des Vaudois.

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15 avril 2014 2 15 /04 /avril /2014 16:00

 

 

E

eclair, n. m., sobriquet donné à une personne particulièrement lente.

égrafiner, v. tr., du patois « egrafenyi », égratigner, érafler, écorcher la peau. Au figuré, blesser par ses paroles (GPSR).

embardouflée, n. f., barbouillage, série de taches.

embardoufler, v. tr., barbouiller, salir, tacher, peinturlurer.

embougné, -née, adj., imbécile (CHESSEX-SCHÜLE).

embrier, v. tr., mettre en mouvement ; v. intr., partir, se mettre en mouvement. Exemple : « Je vais m’embrier. »

empiffrer, v. tr., bouffer de la nourriture ; v. pron., se gaver, se bourrer. Ce terme est français ; en revanche, empiffrée, n. f., grande quantité de nourriture, ne l’est pas (PIERRE-HUMBERT).

encouble, n. f., parfois m., entrave, obstacle, empêchement, embarras. Au figuré, personne encombrante et importune (PIERRE-HUMBERT).

encoubler, v. tr., entraver. Au figuré, embarrasser, entraver, ennuyer ; v. pron., s’empêtrer, trébucher (PIERRE-HUMBERT).

endéver, v. tr., irriter, énerver ; v. intr. Eprouver du dépit, être vexé (GPSR). S’emploie également avec le verbe faire : « Les enfants font endéver leur mère. » (LUGRIN, p. 64).

enmoder, v. tr. mettre en mouvement.

entortiller, v. tr., envelopper. Au figuré, circonvenir, séduire par la ruse ; embrouiller ; v. pron., s’enlacer. Ce terme est français (PETIT ROBERT).

épécler, v. tr., écraser, briser, fracasser.

épéclée, n. f., écrasement, bris, fracas ; grande quantité (PIERRE-HUMBERT).

étertir, v. tr., assommer.

 

 


GTell, Le Langage des Vaudois.

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14 avril 2014 1 14 /04 /avril /2014 15:48

 

 

D


dadou, n. m. –f., dadais, nigaud, personne stupide. A La Côte et à la Vallée de Joux, personne lente, paresseuse (GPSR). Diminutif : dadolon, n. m., le petit paresseux (LUGRIN, p.37).

decoter, v. tr., enlever les étais soutenant un arbre ou une construction ; ouvrir une porte fermée par une barre de bois (GPSR)

dégonfler, v. pron., exhaler sa colère, épancher sa bile, vider son cœur, se soulager (HUMBERT, p. 29)

déguille, n. f., chute, dégringolade ; fou-rire ; peur, frayeur (GPSR).

déguiller, v. tr., abattre les quilles ; faire tomber de haut (au propre et au figuré), abattre ; v. intr., tomber, dégringoler (GPSR)

dépondre, v. tr., détacher, décrocher, disjoindre ; rompre, séparer en tronçons, scinder (GPSR). Antonyme de appondre (voir ce mot).

derbon, n. m., taupe. A donné derbonnière, n. f., taupière, petit monticule de terre soulevé par le rongeur (GPSR, LUGRIN, p. 13).

dérupiter, v. intr., tomber, dégringoler, rouler en bas d’une pente ; v. tr., descendre rapidement une pente, des escaliers. Le substantif dérupitée, n. f., signifie dégringolade, chute, dévalée.

détraque, n. f., détraquement, dérangement, trouble de l’organisme ; fou rire, panique (GPSR).

drâche, n. f., sédiment déposé par le beurre fondu.

 

GTell, Le Langage des Vaudois.

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13 avril 2014 7 13 /04 /avril /2014 13:06

 

 

Les citoyens lausannois pas si nuls que ça. Ils ont rejetés la tour Taoua par 51,9 % des votants. On ne verra donc pas cette tour sans caractère ni beauté.

 

Pourtant le manque d’appartement demande que l’on construise des appartements abordables et c’est urgent. Le nombre d’appartements abordables dans cette tour n’étaient pas crédibles pour un OUI. Quant aux bureaux et locaux commerciaux, ils sont encore trop nombreux sur le marcher et à disposition des entreprises et commerçants qui étrangement veulent toujours du neuf croyant que cela serait mieux pour les affaires.

 

Encore BRAVO aux lausannois.

 

GTell.

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12 avril 2014 6 12 /04 /avril /2014 16:58

 

C

cachemaille, n. m. ou f., tirelire. Nom d’une famille originaire de Baulmes.

cafard, n. m., nom vulgaire de la blatte, insecte nocturne orthoptère. Sobriquet donné, à Payerne, aux libéraux par opposition aux radicaux baptisés, eux, les griets (voire ce mot).

calé, -ée, adj., instruit, savant.

cancouare, n.f., hanneton. Les habitants de Belmont-sur-Lausanne portaient le sobriquet de « Lè Couincouâre » ou « Quincouâre » (FAVRAT, p. 261, REYMOND-BOSSARD, p. 72).

carron, n. m., brique.

cataplasme, n. m., en plus de son sens usuel, ce terme désigne un lourdaud, un emplâtre (PIERRE-HUMBERT, PETIT ROBERT).

cayon ou caïon, n. m., cochon, porc. Au figuré, sale, dégoûtant. On appelait les Payernois « Lè Caïons rodzou », allusion à une race de cochons rouges élevée dans la région (FAVRAT, p. 279, PIERRE-HUMBERT).

cent-livres, n. m., sobriquet donné à un gros gaillard. Centlivres est aussi le patronyme d’une famille originaire de Chavannes-le-Chêne, Chêne-Paquier ou Villars-le-Comte.

chalet, n. m., maison de bois des régions de montagne. Selon PETIT ROBERT, ce terme, issu de la Suisse romande, a été répandu par Rousseau.

chambre à manger, n. f., salle à manger. A noter que la chambre, à la campagne, est à la foi le salon où l’on reçoit ses invités. En un mot : le « living » !

chambre de bains, n. f., salle de bains.

chédail, n. m., cheptel, soit contrat de bail « par lequel l’une des parties donne à l’autre un fonds de bétail, pour le garder, le nourrir et le soigner ». par extension, le terme désigne le bétail lui-même qui forme le fonds dans le contrat de cheptel (PETIT ROBERT). PIERRE-HUMBERT et DEVELEY relèvent que le mot chédail ne recouvre pas seulement le bétail, mais aussi tout le matériel de ferme nécessaire à l’exploitation agricole. C’est pourquoi DEVELEY propose – contre son habitude – de « conserver notre ancien terme ».

chenoille, n. f., vaurien, canaille, gredin (PIERRE-HUMBERT)

chette, n. f., sabbat, assemblée de sorciers ; bacchanale, poursuite effrénée, bruit, désordre, tapage (PIERRE-HUMBERT). Au début de chaque année, la jeunesse de Vaulion organise une chette ou chète.

chotte, n. f., abri, couvert notamment contre la pluie. L’expression « se mettre à la chotte » peut être prise au propre ou au figuré.

clédar ou clédard, n. m., portail, claire-voie (GPSR, PIERRE-HUMBERT, LUGRIN, p. 45).

clopet, n. m., somme léger, par opposition à pioncée (voir ce mot).

Cochon rouge, n. m., sobriquet donné aux Payernois (voir cayon).

cocoler, v. tr., gâter, choyer, dorloter.

Code, n. m., sobriquet donné à un personnage pénible, intransigeant… à l’image d’un recueil de lois.

coitron, n. m., petite limace grise.

Compas, n. m., sobriquet donné à un dégingandé, faisant de grandes enjambées.

Compote, sobriquet que Jacques Chessex a fait entrer dans la littérature romande. « Les gamins (…) l’appelaient Léa Compote, parce qu’elle vendait des raves aux épiciers pour subsister » (Reste avec nous, Cahiers de la Renaissance vaudoise, Lausanne 1967, p. 69).

coter, v. tr., fermer, étayer, on trouve également la forme cotter.

cotterd, ou cotter ou cotère, n. m., réunion de personnes pour converser, pour babiller ; visite faite à des voisins, à des amis. Exemple : « Les cotters ou veillées dans les chaudes maisons des bois » (PIERRE-HUMBERT). On connait également le verbe cotterger, v. int., causer, discuter, babiller.

cotzon ou cotson, n. m., nuque (LUGRIN, p.37).

cougnarde ou cugnarde, n. f., raisiné.

counil ou couni, n. m., lapin. En patois « counet » (CHESSEX-SCHÜLE).

courtilière, n. f., insecte orthoptère sauteur, appelé aussi taupe-grillon, jardinière.

coutzet, n. m., sommet, bout, extrémité. Dans sa traduction de la fable du corbeau et du renard, FAVRAT, p.216, écrit :

« On corbé s’étai aguelhi

Au fin coutzet d’on gros nohi… »

craquée, n. f., craquement ; grande quantité (GPSR). Exemple : « Une craquée de gamins ».

cradzet, -ette, adj., petit.

Crésus, n. m., sobriquet donné à un homme très riche, faisant allusion à Crésus roi de Lydie, connu pour ses richesses, ou, par dérision à un pauvre diable.

cretin ou crétin, n. m., individu atteint de déficience physique ou surtout mentale ; simple d’esprit ; adj., stupide, sot.

crible-fumée, n. m., sobriquet pour désigner quelqu’un de très avare (GPSR)

crouïe ou crouye, adj., de mauvaise qualité, méchant, mauvais ; n. m., vaurien.

crousille, n. f., tirelire, aumônière, boite pour recueillir la monnaie. Exemple : A l’église, « des crousilles circulent » (PIERRE-HUMBERT).

cucu, adj. inv., « bébête, un peu ridicule, niais ». On trouve également la formule cucul (PETIT-ROBERT)

cugnet, n. m., niais.

cupesser, v. intr., culbuter, tomber, dégringoler. Au figuré, faire faillite ; v. tr., renverser, faire tomber, mettre sens dessus dessous.

 

 

(GPSR = Glossaire des patois de la Suisse romande
GTell, Le Langage des Vaudois.

 

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11 avril 2014 5 11 /04 /avril /2014 15:56

 

 

A

acouet, n. m., courage, énergie, entrain. Exemple : « Je n’ai point d’acouet » (LUGRIN, p. 64)

agnaf, n. m., nigaud, imbécile. (PIERRE-HUMBERT)

agnoti, n. m., imbécile.

aguiller, v. tr., placer verticalement ou dans une position élevée et peu solide ; au sens littéral du terme, dresser comme une quille. (PIERRE-HUMBERT)

anichon, - onne, n. m. –f. et adj., petit nigaud ; littéralement petit âne (PIERRE-HUMBERT).

appondre, v, tr., ajouter bout à bout ; allonger (en parlant d’un vêtement, en particulier) ; attacher, accrocher ; v. intr., allonger la discussion, ainsi que le dit le proverbe : « Qui répond appond » (PIERRE-HUMBERT).

armailli, n. m., pâtre, vacher-fromager. Terme courant dans toute la Suisse romande, popularisé par le Ranz des vaches : « Les armaillis de Colombettes » (PIERRE-HUMBERT).

attraper froid, loc. verb., prendre froid.

avocat, n. m., sobriquet donné à un homme ayant la langue bien pendue.

azor, n. m., nigaud, butor importun. « Espèce d’azor ! », terme d’invective (PIERRE-HUMBERT).

 

B

balan, être sur le, loc. verb., hésiter, balancer, demeurer dans l’incertitude, rester en suspens (PIERRE-HUMBERT).

banban, n. m., objet flottant au gré du vent ; fainéant, flâneur, lambin, personne lente qui marche en se balançant (GPSR)

barjaque, n. f., personne bavarde et indiscrète, surtout en parlant des femmes (GPSR).

barjaquer, v. intr., bavarder, jacasser.

bastringue, n. f., ou m.,  bal populaire, fête bruyante ; tapage, désordre ; mauvaise musique (GPSR). Peut signifier également une chose ennuyeuse, une chose quelconque (PIERRE-HUMBERT).

batoille ou battoille, n. f., personne bavarde, cancanière (GPSR). SYNONYMES : tapette, n. f., dzervate, n. f. Exemple : « Caise-te dzervate (ou batoille) ! » (« Tais-toi, bavarde ! ») (LUGRIN, p. 34-35).

beau, belle, adj., beau premier, tout premier ; avoir beau loc. verb., (suivi d’un infinitif), s’efforcer en vain. Exemple : « J’ai beau savoir l’anglais, je ne comprends rien à ce qu’il me dit ».

bedan, n. m.,badaud, lourdaud, benêt. Le GPSR précise qu’il s’agit d’un terme d’invective.

béder, v. intr., manquer, rater ; v. tr., manquer l’école, faire l’école buissonnière (PIERRE-HUMBERT).

bedoume, n. f., nigaude, sotte ; femme ou fille à l’intelligence bornée (GPSR, PIERRE-HUMBERT).

beignet, n. m., pâte faite de farine, lait, œufs et sucre, frite dans la poêle. Il existe de nombreuses variétés de beignets (GPSR). On disait volontiers beugnet (DEVELEY, PIERRE-HUMBERT).

bélo, n. m., imbécile.

benet, -ête, adj. et n. m. –f., niais. Il faut relever qu’une benête est aussi un panier, une corbeille (GPSR, PIERRE-HUMBERT)

berclure, n. f., tuteur, long échalas pour les haricots ou les pois. Au figuré, jambe longue et mince ; personne longue et maigre (GPSR, PIERRE-HUMBERT, LUGRIN, p. 47).

bétard, -arde, adj. et n. m.-f., bêta, nigaud, imbécile. « Gros bétard ! Grosse bétarde ! » (PIERRE-HUMBERT).

bétion, n. m., petite bête ; oiselet ; nigaud, niais (GPSR).

biscôme, n. m., pain d’épices, souvent décoré (GPSR).

bizingue ou bisingue, de, loc. adv., de travers, de coin, de guingois. Exemple : « Il a son chapeau tout de bizingue » (PIERRE-HUMBERT).

bobet, -ête, adj. et n. m.-f., crédule, niais, benêt.

boffio, n. m., imbécile ; crétin. Terme d’invective.

boiton, n. m., étable à porcs ou pour le petit bétail ; compartiment en planches pour les provisions. Au figuré, taudis (GPSR).

bonnard, adj., épatant, agréable, réussi. Exemple : « Notre voyage était vraiment bonnard ».

bonne main, n. f., pourboire, petite gratification (PIERRE-HUMBERT).

botoillon, n. m., homme de petite taille, nabot ; bout de bois court et épais, appointi aux deux bouts pour jouer au bâtonnet (GPSR, PIERRE-HUMBERT, LUGRIN, p. 33)

bottatzon ou botasson, n. m., plante mal venue, rabougrie ; enfant de petite taille, chétif ; petite personne, bout d’homme, nabot (GPSR).

bougnet, -ette, adj., joli, gentil, mignon, en parlant des enfants (GPSR).

bourgater, v. intr. Fouiller, fureter, farfouiller ; aller ça et là, peiner inutilement ; remuer, bouger ; faire du bruit en remuant (GPSR).

bourquia ou borquia, n. f., gale, saleté, vilenie.

boutefas, n. m., gros saucisson fait avec le gros boyau du porc. Au figuré, homme gros et court (GPSR).

bota, adj. inv., nigaud

brâme, n. f., femme qui gémit, qui soupire.

brâmée, n. f., beuglement, mugissement ; grand cri, hurlement. Exemple : « Pousser une bramée » (GPSR, PIERRE-HUMBERT).

brâmer, v. intr. Mugir, beugler ; crier, hurler en parlant des personnes (GPSR, PIERRE-HUMBERT).

Bricelet ou brisselet, n. m. gaufrette croustillante, plate ou roulée, craquelin (GPSR, PIERRE-HUMBERT). LUGRIN, p. 29, fait venir bricelet du suisse allemand « Bretzeli ». il existe des bricelets sucrés et salé (VIDOUDEZ-GRANGIER).

 

(GPSR = Glossaire des patois de la Suisse romande

GTell, Le Langage des Vaudois.

 

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10 avril 2014 4 10 /04 /avril /2014 15:45

 

 

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Le petit livre trouvé sur le marché de l’occasion, édité par « 24 Heures à Lausanne en 1980, nous parle du parler et surtout du vocabulaire utilisé par le Vaudois. À la lecture, je me rends compte que ces mots, pour beaucoup sont connus des fribourgeois, des genevois, bref des voisins des vaudois. C’est normal que cela soit ainsi, une frontière ne peut être imperméable aux mots.

À tel point qu’à distance, on utilise aussi nos mots, si ce sont bien les nôtres. Pour exemple je relève un chapitre du livre :

 

On dit « cayon » à Lyon et « appondre » dans le Dauphiné


   Il convient de remarquer que nos vaudoisismes se retrouvent souvent en Bourgogne, en Savoie ou en Franche-Comté. Et plus loin aussi. À Lyon on dit cayon et clédar, verchères pour domaines donnés en dot à des filles. Dans le Dauphiné vous entendez appondre et dépondre. Les Bourguignons appellent brâme une vache qui n’a pas encore eu de veau ; chez nous, une brâme est femme gémissante, qui soupire et laisse deviner ses désirs. Des histoires genre sornettes ou fariboles sont aussi chez nos voisins des gandoises. Des deux côtés du Jura on s’égrafigne pour s’égratigne.


   Mais en avoir une puissante est bien vaudois, comme les trois manières de dire oui, selon Paul Burdry : oui, oué, ouais, et le ouais signifie non ! On connait l’histoire de Gilles. Une paroisse de la Côte avait perdu son pasteur. Le syndic se dévoue pour aller entendre un jeune ministre. Le conseil de paroisse l’attend au Major-Davel. « Alors, syndic, ce pasteur, votre impression ? » Le magistrat hésite, puis répond seulement : « Ouais. » Puis il se tortille, se frotte la nuque, lève les yeux au ciel, et conclut : « J’en ai déjà trop dit. »


   Enfin si nous cherchons des similitudes en Belgique, on y numérote par septante et nonante, et non à la celtique par vingt, on y appelle régent un enseignant, on y dine à midi, on y soupe le soir, et le déjeuner se prend au lever, comme son nom l’indique, puisque « disjunare » c’est rompre le jeûne.


   Ce vaudois, héritier du patois, est riche aussi en germanismes. Nos pièces, petits gâteaux, sont des Stöckeli, nos bonbons acidulés des tablettes (Taeffeli). Nous avons comme nos Confédérés des chambres à manger (Esszimmer) et des chambres de bains (Badzimmer), des soutasses (Untertasse). Nos jours de semaines (Wochentag) sont plus juste que les jours d’œuvre, aujourd’hui que les jours de travail diminuent.


   Bien entendu les vaudoisismes sont souvent des romandismes, des suissismes, des helvétismes. Nous subissons l’influence de nos voisins et des échanges s’effectuent. À Nyon, les locutions genevoises se remarquent ; à Faoug les tournures bernoises, et à Cudrefin on dit qué et on va faire un clopet, comme à Neuchâtel. Mais nous gardons la drâche, le taillé aux greubons. Nos gratte-à-cul ont plus de vitamines que tous les cynorrhodons du monde. Nos pives sont plus à nous que des cônes de sapin, nos biscômes que des pains d’épices et nos rebibes valent des copeaux. Les dictionnaires de Paris ont adopté chalet et armailli, sinon le résiné, les tommes ou les bricelets.

 

Voilà pour un début. Suivra un glossaire de mots utilisés autrefois et encore de nos jours pour certains.

 

GTell, Le Langage des Vaudois.

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