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28 février 2014 5 28 /02 /février /2014 16:57

 

 

Toujours pas de neige et pourtant le temps est à la neige, tout le monde ne parle que de ça. Peut-être ce week-end ou au début de la semaine prochaine. Seules les montagnes ont de la neige jusqu’à mi-hauteur.

 

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GTell

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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 18:12

 

Le temps n’est plus à ce faux printemps des jours passés. Il fait gris, sombre, un ciel allant du blanc au gris par endroit et bleu à noir à d’autres, sans soleil visible, la température a baissé. L’air semble être celui qu’il a à l’approche de l’hiver, qu’on voit souvent en automne. Un temps annonçant la neige. Quelle sera l’ampleur de ces neiges, je ne peux le dire, mais j’ai le souvenir d’un hiver comme celui-ci où rien des signes habituels n’avaient été observé de tout l’hiver, jusqu’à carnaval. La nuit de mardi-gras avait vu s’accumuler une quantité appréciable de neige d’un coup puis plus rien jusqu’au vrai printemps. En deux averses de neige, l’hiver s’était fait ainsi, cette année-là, l’une à l’approche des fêtes de fin d’année et l’autre à carnaval. Serait-on dans la même configuration aujourd’hui ?

 

url.jpgPerce-neige...

 

neige-blanche.jpgou neige abondante.

 

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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 17:59

 

Les Helvètes

  465px-Charles Gleyre Les Romans p

 

"Les Romains passant sous le joug" de Charles Gleyre, 1858. Triomphe des Helvètes sur les Romains à la bataille d'Agen. À gauche, armé de l'épée, Divico.

 

   Plusieurs peuplades étaient établies dans nos régions ; leurs territoires débordaient même nos frontières actuelles. La plupart d’entre elles appartenait à la grande race celtique ou gauloise qui vint se fixer dans l’Europe centrale et occidentale. Le Jura neuchâtelois et bernois était habité par les Séquanais, le canton de Bâle par les Rauriques, le Tessin par les Lépontiens et d’autres plus petites tribus, le Valais par les Nantuates, les Séduniens et les Véragres, les Helvètes enfin occupaient la contrée comprise entre les Alpes bernoises, le Rhin et le Jura. Quant aux Rhètes (ou Rhétiens), qui vivaient dans les Alpes à l’est du St-Gothard et jusqu’au lac de Constance, il semble que l’on doive voir en eux un peuple à part qui avait ressenti profondément l’influence de la civilisation étrusque et, plus tard, celle de la civilisation celtique.

   Les Helvètes étaient, au dire de César, avec les Belges, les plus braves des Gaulois. Ils se divisaient en 4 tribus. Le pouvoir suprême résidait dans l’assemblée du peuple. Toutefois, la noblesse avait la prépondérance politique et sociale ; le sol, qui lui appartenait, était cultivé par des fermiers, des valets et serfs. Les prêtres gallo-helvètes appelés druides jouissaient d’un grand prestige. Dans les bois sacrés, à l’ombre des chênes, ils offraient en sacrifices aux dieux des fruits, des animaux et même des hommes. Les druides, qui étaient en même temps médecins et sorciers, avaient des connaissances très étendues ; ils utilisaient notamment l’alphabet grec. On peut ajouter que, comme tous les Celtes, ils aimaient les expéditions guerrières et le pillage.

   D’après le témoignage des historiens romains, les Helvètes habitaient primitivement les bords du Rhin moyen et l’Allemagne du Sud. L’époque de l’occupation du pays suisse n’est pas exactement connue. Tandis que certains historiens la placent au IIIe, au IIe siècle, voire au Ier siècle avant notre ère, d’autres admettent qu’elle se produisit déjà au Ve siècle. Il est possible que l’occupation ait eu lieu par étapes et par groupes successifs. Les Helvètes Tigorins émigrèrent en Gaule, à la suite des Cimbres et des Teutons, sous la conduite d’un jeune chef nommé Divico. L’invasion ravagea la Gaule jusqu’à la Garonne. Près d’Agen, les Helvètes Tigorins écrasèrent une armée romaine commandée par le consule Cassius, qui fut tué. L’armée vaincue dut livrer des otages et subir l’humiliante condition de passer sous le joug, c’est-à-dire sous une lance attachée horizontalement à deux autres lances fichées en terre. (107 av. J.C.) Les vainqueurs pillèrent un certain temps la Gaule.

   Mais lorsque le consul Marius eut anéanti les Teutons à Aix en Provence, les Cimbres avec les deux tiers des Tigorins à Verceil en Italie, le groupe tigorin, qui avait gardé les passages des Alpes, pénétra à son tour en Helvétie (102 av. J.C.) où il trouva pacifiquement un asile auprès de ses frères de race pour reconstituer désormais la nation helvète.

 

Tentative d’établissement et défaite des Helvètes en Gaule.

 

   Les Helvètes se trouvèrent dans une situation difficile. Au nord, le long du Rhin, ils étaient inquiétés par les Germains ; au sud-ouest, ils étaient menacés par les Romains qui avaient occupé Genève. Les Helvètes se souvinrent alors des fertiles contrées de la Gaule qu’ils avaient parcourues lors de leur première expédition. Ils résolurent donc de s’installer sur la terre gauloise (dans la Saintonge) où la vie serait plus douce qu’en Helvétie. Un noble de grande fortune, Orgétorix, les engagea vivement à donner suite à ce projet. L’émigration fut décidée pour le printemps de la 3ième année. On ensemença le plus possible ; on fabriqua en toute hâte des chariots. Mais, à ce moment-là, il apparut qu’Orgétorix ne cherchait qu’à satisfaire son ambition et voulait se faire reconnaître comme chef. Un tel crime était puni de la peine du feu. L’assemblée du peuple se réunit pour juger Orgétorix qui, se voyant perdu, se suicida. Les Helvètes ne renoncèrent pas pour autant à leur projet. Pour s’ôter à eux-mêmes toute tentation de rentrer au pays, ils brûlèrent leurs 12 villes et leurs 400 villages. Puis, le peuple entier – guerriers, femmes, enfants – se mit en marche sous la conduite de Divico dont les années avaient blanchi la tête. Des tribus voisines se joignirent aux Helvètes ; en tout 368 000 individus, d’après César.

   L’an 58 av. J.C., au printemps, les Helvètes arrivèrent à Genève. Afin d’éviter les routes montueuses du Jura, ils songèrent à traverser le Rhône près de cette ville, puis à repasser sur la rive droite du fleuve en se dirigeant vers la Sud. Ils se trouvèrent soudain face à face avec Jules César, le meilleur général de Rome.

   Les Romains possédaient depuis longtemps déjà le sud-est de la Gaule, et César projetait précisément de soumettre le reste du pays. Il s’opposa donc au passage des Helvètes en élevant des ouvrages fortifiés. Ces derniers se virent alors forcés de rester sur la rive droite du Rhône et de chercher à pénétrer en Gaule par le Pas de l’Ecluse (Jura). Pendant ce temps, César rassembla en Italie une forte armée avec laquelle il se mit à la poursuite des Helvètes. Il les atteignit à Bibracte, (probablement le mont Beuvray, à l’ouest d’Autun en Bourgogne) et leur livra bataille. Après une furieuse résistance, où des milliers d’entre eux tombèrent en héros, les Helvètes durent céder à la tactique et à la discipline romaine. César renvoya les survivants en Helvétie et leur ordonna de reconstruire leurs villages. A partir de ce moment, les Helvètes furent soumis à la domination romaine.

 

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Petisuix

 

GTell, Internet, Histoire de la Suisse de Sutter et Castella

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21 février 2014 5 21 /02 /février /2014 18:40

 

Histoires sans paroles.

 

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il faut un avion gros comme ça...

 

GTell, Internet

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21 février 2014 5 21 /02 /février /2014 16:38

 

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Ethiopian

 

Un avion éthiopien détourné sur Cointrin et la Suisse se ridiculise encore une fois.

 

La chose est sérieuse, un avion à destination de Rome est parti d’Ethiopie avec 200 passagers à bord. À minuit vingt le commandant va au toilettes, à son retour la porte du cockpit est fermée. Le copilote a pris les commandes de l’avion et détourne celui-ci en direction de la Suisse. Le pirate de l’air se sentant menacé dans son pays, demande l’asile politique à la Suisse. Rien de plus, rien de moins, une petite affaire souvent racontée.

Pourtant, un détournement d’avion est trop sérieux pour le laisser voler sans une escorte d’avions de chasse faisant office de gendarme dans le ciel. Puisque la destination prévue était Rome, une paire de chasseurs italiens escortent le pirate dès l’approche de l’Italie et le relai est passé aux avions français pour couvrir le territoire national. Puis à l’approche de nos frontière, pas un chasseur suisse dans le ciel, rien, personne. De plus, on interdit au pirate d’atterrie à Cointrin avant 6 heures, l’heure officiel des ouvertures des pistes. L’avion détourné fait des ronds au-dessus de la ville en attendant l’heure. À 6 heures et deux minutes l’avion se pose, le pirate arrêté, les passagers sains et saufs sont allés prendre un autre avion pour Rome.

 

Le jour même on apprend que la chasse Suisse est soumise aux heures de bureau ! Pas question de faire voler un avion de chasse la nuit. C’est seulement possible entre 8 h et 12 h, puis de 13 h 30 à 17 h. comme de bons fonctionnaires.


On veut nous faire voter pour l’acquisition d’avions suédois plus performants, parait.il, pour remplacer des avions vieillissants. La facture est monstrueuse et l’on nous fait croire à l’urgente nécessité de cet achat. Le vote a aujourd’hui du plomb dans l’aile avec la ridicule non intervention de la police de l’air.

 

À suivre attentivement notre ministre en charge du dossier « achat des Gripen » et voire quelles sont ses prochaines bourdes.

 

GTell

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20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 17:32

 

 

   C’est dans la théorie du marxisme que Lénine trouva réponse aux questions qui le préoccupaient. En méditant sur le contenu du Capital dans son application aux conditions sociales et économiques de la Russie et aux tâches de son mouvement ouvrier, il aperçut clairement l’immense force latente de la classe ouvrière. Lénine était dès lors convaincu que ni l’autocratie tsariste ni le pouvoir des capitalistes ne tiendraient devant cette force. En août 1893, Lénine se rendit à Pétersbourg. L’action qu’il y poursuivit joua un rôle décisif dans sa formation comme chef du prolétariat révolutionnaire. C’est encore à Pétersbourg qu’il passe brillamment en 1891 ses examens à la Faculté de droit de l’Université.

   La venue de Lénine à Genève en 1895 et sa rencontre avec Plekhanov symbolisaient la continuité historique des idées sociales d’avant-garde. Les premiers sociaux-démocrates russes prenaient encore le relais des tenants de la démocratie révolutionnaire des années 60-70 et 80. Grâce à Lénine, le groupe « Libération du Travail », longtemps isolé du mouvement social-démocrate russe, établit des liens étroits avec la Russie.

   Vladimir Ilitch revint à Genève pour la seconde fois en 1900 et y passa, avec des intervalles, près de quatre ans. Là où se trouvait Lénine était aussi la base du parti à l’étranger. Il en fut ainsi depuis la création du journal marxiste panrusse Iskra (l’Etincelle) et jusqu’au début d’avril 1917. « Un parti, écrivait Lénine en 1910, qui travaille dans les conditions qui sont les nôtres a forcément, nécessairement besoin d’avoir une base à l’étranger. »

   Les années passées par Lénine à Genève se situent dans le cadre de son action de créateur et de guide du Parti communiste, de chef du mouvement ouvrier de Russie, dans le cadre de son combat intransigeant et de principe contre le révisionnisme et l’opportunisme, du développement de la théorie marxiste. C’est en Suisse que Lénine publia Les tâches des sociaux-démocrates russes, Un pas en avant, deux pas en arrière, Deux tactiques de la social-démocratie dans la révolution démocratique, qui posèrent les bases idéologiques, organisationnelles et tactiques du parti d’un type nouveau, assumant un lien indestructible entre la théorie et la pratique, réunissant le plus grand esprit de principe à la souplesse, d’un parti intransigeant envers l’opportunisme sous toutes ses formes. C’est là aussi que Lénine rédigea son principal ouvrage philosophique Matérialisme et empiriocriticisme. Ce fut une période caractérisée par la victoire du marxisme en tant qu’idéologie du mouvement ouvrier international et par la transformation de la Russie en centre de l’action révolutionnaire mondiale.

   Lénine passa à Berne et Zurich les années de la Première Guerre mondiale. Les bolcheviks russes conduits par Lénine accomplirent alors un exploit impérissable. Dans les conditions terriblement difficiles de la guerre, du délire chauvin et de la trahison des leaders de la IIe Internationale, ils entraînèrent des millions d’ouvriers et de paysans dans un combat héroïque contre l’impérialisme et les responsables de la guerre criminelle. L’activité bouillonnante de Lénine à cette époque est caractérisée par l’organisation des forces du parti, l’application de nouveaux mots d’ordre tactiques du parti et le ralliement du mouvement ouvrier autour de ces mots d’ordre, la lutte pour la cohésion internationale du prolétariat de tous les pays.

   En Suisse, Lénine a écrit L’impérialisme, stade suprême du capitalisme (1916), La faillite de la IIe Internationale (mai-juin 1915), Le socialisme et la guerre (juillet-août 1915), De la défaite de son propre gouvernement dans la guerre impérialiste (juillet 1915), A propos du mot d’ordre des Etats-Unis d’Europe (août 1915), etc.

   Les dernières deux années et demie que Lénine passa à l’étranger furent particulièrement pénibles. La guerre avait rompu bien des liaisons. L’atmosphère de l’émigration et l’éloignement de la Russie étaient ressentis de façon particulièrement douloureuse. A la différence des années vécues autrefois à l’étranger, Lénine n’avait plus en temps de guerre, comme émigré politique, la liberté de se déplacer, il était dans la plus grande gêne, éprouvait de grandes difficultés à publier ses œuvres à cause de la censure et de la perte de ses contacts avec les éditeurs. La vie difficile de cette époque était aggravée par les filatures policières. Il fallait se cacher tout le temps. L’énergie, le courage et la persévérance immense permirent à Lénine de triompher de toutes les difficultés de l’exil et de continuer à travailler avec succès pour assurer la victoire de la révolution en Russie, tâche de toute sa vie.

   Plus d’un demi-siècle s’est écoulé depuis que Lénine et ses compagnons quittèrent la Suisse (1971). Mais ce pays ne l’a pas oublié. On y trouve encore aujourd’hui des hommes qui ont personnellement connu Lénine et les souvenirs qui le concernent passent de génération en génération.

   Le sculpteur Paul Beau a évoqué dans un bas-relief qui se trouve sur la tour du Molard l’hospitalité de la ville qui accueillit les émigrés de nombreux pays. Ce bas-relief qui porte en légende « Genève, ville des exilés » représente la cité helvétique sous les traits d’une femme qui tend les bras vers les exilés.

   Des Suisses ont écrit les premiers livres sur la vie et l’action de Lénine dans leur pays. On ressent une profonde gratitude pour les plaques commémoratives fixées sur les maisons où a vécu Lénine à Zurich et à Genève.

   Un progressiste, quel que soit le pays d’où il vient, cherche, en arrivant en Suisse, à visiter les lieux qui évoquent le séjour de ce grand homme, penseur et homme d’Etat génial. Les auteurs de cette publication visitèrent tous les lieux historiques, parcoururent les rues des villes et les rues des villages suisses qui évoquent le nom de Lénine. Les villes et les rues que Lénine a connus se sont modernisées depuis, parfois certaines rues ont changé de nom, les numéros des immeubles ont été modifiés, beaucoup de vieilles maisons ont été rasées pour faire place à de nouveaux édifices. Mais beaucoup d’endroits qui évoquent le souvenir de Lénine sont restés tels quels, il s’agit de faubourgs et de quartiers ouvriers qui ont peu changé. Les appartements où Lénine a vécu, travaillé, s’est reposé en Suisse avec sa famille, les maisons où se trouvaient les éditions et les rédactions de la presse bolchévique, les bibliothèques où Lénine travaillait, les endroits où il a pris la parole ou rencontré des représentants de la social-démocratie internationale, des ouvriers ou des amis intimes, enrichissent l’image que l’on se fait de la vie de Lénine, de ses rapports humains, de ses goûts et de ses habitudes, des traits de son caractère, et témoignent des liens indestructibles de sa vie personnelle et de son action révolutionnaire.

   Notre travail est consacré aux principaux endroits où Lénine a vécu en Suisse et relate ce que nous avons vu de nos propres yeux, découvert dans les archives ou puisé dans les entretiens avec ceux qui ont personnellement connu Vladimir Ilitch Lénine.

 

GTell, « Séjours de Lénine en Suisse » publié par les Editions Novosti, à Moscou

 

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19 février 2014 3 19 /02 /février /2014 16:07

 

 

L’économie américaine, c’est 16 000 milliards de dollars ou…

 

Un article du Matin Dimanche du 16 février 2014, par A.Gd

 

COMPARAISON Un professeur américain a visualisé le poids de la première économie du monde en comparant le PIB de ses Etats avec d’autres pays. A ce jeu, la Suisse, c’est la Pennsylvanie.

 

L’exercice est saisissant. Sur le blog Carpe Diem qu’il tient sur le site de l’American Entreprise Institute, un think tank libéral, le professeur Mark J. Perry a recomposé la carte de la première économie du monde en comparant le PIB de ses Etats en 2012 avec d’autres pays du monde. Ainsi, souligne Mark J. Perry, la Californie et ses 38 millions d’habitants ont généré plus de 2000 milliards de dollars de valeur ajoutée, soit quasi autant que les 61 millions d’Italiens. Preuve, relève-t-il en passant, du sacré niveau de productivité des travailleurs américains. A ce petit jeu, la Suisse, c’est la Pennsylvanie et ses industries en recomposition ou encore son gaz de schistes. Au vu du succès de sa carte (il avouait jeudi qu’elle avait été retweetée plus de 1000 fois), il a poursuivit l’exercice. Place donc à la version deux de son post intitulé « America’s Ridiculously Large $16 trillions Economy » (Cette ridiculement grande économie américaine de 16 000 milliards de dollars) – qui a encore grandi depuis. Il a, cette fois, comparé les agglomérations américaines avec d’autres pays. Ainsi la première d’entre elles, New York, pèse autant que l’Espagne (1335 milliards). Si elle était un Etat, elle serait la 13e économie du monde. Elles seraient en fait onze les agglomérations américaines dans le top 50 des économies mondiales. Preuve selon lui que « le capitalisme de libre marché est le meilleur chemin vers la prospérité et que c’est bien le pouvoir du marché qui a permis de transformer une petite colonie britannique en une superpuissance économique ». C.Q.F.D.

 

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GTell, Le Matin Dimanche

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18 février 2014 2 18 /02 /février /2014 19:13

 

NOUS AVONS RENCONTRÉ UNE ARDENTE SYMPATHIE

 

Première partie.

 

   Le 1er mai 1917, le journal Jugend-Internationale, organe de l’Union internationale des organisations socialistes de la jeunesse paraissant à Zurich, publiait la Lettre d’adieu aux ouvriers suisses, signée N. Lénine. Elle remerciait les ouvriers suisses de la chaleureuse sympathie, des sentiments d’amitié et de camaraderie qu’ils avaient témoignés aux émigrés russes pendant leurs longues années d’exil. Cette lettre avait été adoptée à l’unanimité au cours d’une réunion des membres du Parti ouvrier social-démocrate (bolchevik) de Russie qui s’étaient rencontrés à Berne au mois d’avril, avant de rentrer dans leur pays.

   Le monde était stupéfait : en Russie, l’autocratie tsariste était balayée par la révolution. L’heure de la révolution socialiste approchait. Au moment où la lettre d’adieu parut dans la presse, Lénine se trouvait déjà à Petrograd après 15 ans de vie à l’étranger, dont la moitié en Suisse.

   A la fin du XIXe et au début du XXe siècle, la Confédération helvétique avait donné asile à beaucoup d’émigrés politiques de différentes tendances. Les pionniers de la social-démocratie russe avaient vécu ici. Pendant les années 60 du siècle dernier, Genève était devenue un centre international de l’émigration révolutionnaire. Cette ville peuplée pour l’essentiel de descendants des Huguenots, patrie de Rousseau, de Saussure, de Necker, de Sismondi, de Pradier, accordait volontiers asile aux émigrés politiques. Les garibaldiens italiens étaient venus s’installer à Genève ainsi que les Polonais, participants au soulèvement de 1863, les révolutionnaires allemands qui avaient fui l’Allemagne de Bismarck, les Communards exilés après la défaite de la Commune de Paris. Les premières sections de l’Internationale y apparurent après 1864, et en cinq ans on en comptait 26. Ces sections groupaient plusieurs milliers d’ouvriers, soit environ la sixième partie de la population adulte de la ville. En septembre 1866, se tint à Genève le 1er Congrès de la Première Internationale fondée par Marx et Engels qui « … a jeté les fondements de la lutte prolétarienne, internationale, pour le socialisme », écrivait Lénine.

   Genève fut alors le principal centre de l’émigration démocratique révolutionnaire russe. C’est là que de mai 1865 à juillet 1867, Herzen et Ogarev firent paraître le Kolokol (la Cloche), organe de la presse libre russe à l’étranger. Cette revue portant la devise Vivos Voco ! (J’appelle les vivants) traitait des questions de la théorie et de la pratique du mouvement social progressiste. Défendant avec passion les opprimés, elle les éveillait au combat contre l’autocratie. Au début de 1870, une Section russe de la Première Internationale fut créée à Genève. Ses membres A. Trousov, N. Outine, V. Barténev (Nétov) demandèrent à Karl Marx de représenter la Russie au Conseil général de l’Internationale. Marx accepta.

   « La jeune émigration », les disciples du grand démocrate révolutionnaire russe Tchernychevski, étaient vivement attirés par le marxisme. Les membres de la section participèrent activement aux événements de la Commune de Paris. Installés à Genève, ils se joignirent au mouvement ouvrier suisse.

   En automne 1883 fut créé à Genève le premier groupe marxiste russe « Libération du Travail » avec à sa tête l’éminent théoricien et propagandiste du marxisme, Plekhanov. Ce groupe acquis par la suite un immense prestige dans le mouvement social-démocrate russe. Il fit beaucoup pour traduire en russe et diffuser en Russie les ouvrages du socialisme scientifique et contacta Friedrich Engels. Quand en 1893 la IIe Internationale se réunit en congrès à Zurich, avec comme question essentielle de l’ordre du jour celle de la guerre, le principal rapport fut présenté par Plekhanov. Il eut la chance d’entendre alors la dernière intervention qu’Engels prononça avant de mourir, un discours brillant où il mettait en garde contre les tendances opportunistes dans les partis socialistes. Ce fut un discours prophétique. L’espérance d’Engels de transformer la IIe Internationale en Internationale Communiste ne se matérialisa pas. La fondation de l’Internationale Communiste est inséparable du nom de Lénine.

   La Suisse occupe une place importante dans l’action révolutionnaire de Lénine. Il vécut à Genève, à Berne, à Zurich, à Lausanne, visita Bâle, la Chaux-de-Fonds et beaucoup d’autres endroits. Ce pays lui fut hospitalier. Vladimir Ilitch n’y vécut pas seulement en émigré préoccupé des intérêts de son peuple, mais fut aussi étroitement lié au mouvement social-démocrate européen et suisse. Le séjour de Lénine en Suisse comprend les périodes de sa première et seconde émigrations, et concerne les années de sa vie à Genève (1900, 1903-1905, 1908) et à Berne-Zurich (1914-1917). Son épouse et camarade, la grande militante du Parti communiste, Nadejda Constantinovna Kroupskaïa, se trouvait à tout moment à ses côtés. Consacrant toutes ses forces à la cause de la classe ouvrière, Lénine militait entouré de ses fidèles compagnons, bolcheviks inflexibles qui avaient connu la prison et la déportation.

   Lénine se rendit pour la première fois à l’étranger en mai 1895. Il vint alors en Suisse, chargé par les marxistes de Pétersbourg d’établir la liaison avec le groupe « Libération du Travail » et pour étudier le mouvement ouvrier ouest-européen.

   Le premier baptême révolutionnaire de Lénine (dont le vrai nom est Oulianov, Lénine étant un pseudonyme) eut lieu au bord du grand fleuve russe, la Volga, à Kazan, où il arriva à l’âge de 17 ans, venant de Simbirsk (aujourd’hui Oulianovsk). C’est dans cette ville sur la Volga qu’il naquit le 22 avril 1870.

   Lénine grandit dans une grande famille unie d’intellectuels progressistes. Son père Nikolaïévitch Oulianov, fils d’un ancien paysan serf, était parvenu grâce à un travail acharné et des dons hors du commun, à faire, malgré la misère, des études supérieures pour devenir plus tard inspecteur puis directeur des écoles populaires. La mère de Lénine, Maria Alexandrovna, fille de médecin, esprit cultivé, s’était entièrement consacrée à l’éducation de ses enfants. Ayant terminé le lycée de Simbirsk avec une médaille d’or (prix d’excellence), Vladimir Ilitch s’inscrivit à la Faculté de droit de l’Université de Kazan. Peu avant, la famille Oulianov fut frappée par un grand malheur. En janvier 1886, le père mourut et, le 1er mars 1887, le frère aîné et le plus aimé de Lénine, Alexandre Ilitch, fut arrêté et , plus tard, exécuté pour avoir participé aux préparatifs de l’attentat contre le tsar Alexandre II. Le supplice de son frère, tombé dans le combat contre le despotisme du tsar, impressionna profondément Vladimir Ilitch et renforça encore sa décision de consacrer sa vie au combat révolutionnaire. Mais le jeune Oulianov refusa l’option de son frère et de ses camarades, celle de la terreur individuelle, et chercha des moyens nouveaux de libérer les travailleurs. Pour avoir participé à une réunion d’étudiants, à Kazan, Lénine fut arrêté, emprisonné et assigné à résidence dans le village de Kokouchkino.

 

GTell, Séjour de Lénine en Suisse, Agence de Presse Novosti-Moscou (1971)

 

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17 février 2014 1 17 /02 /février /2014 18:43

 

 

« Je vais reprendre quelques pages du livre « Séjours de Lénine en Suisse » publié par les Editions Novosti, à Moscou, qui nous donne l’éclairage officiel et chercher d’autres regards sur la même période, mais vu par la Suisse officielle, si je trouve bien-sûre des textes sur le sujet. »

 

lenine1897.jpgLénine 1897

 

 

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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 19:50

 

Mission de la Suisse dans l’idée européenne, par Denis de Rougemont (1964)

 

Dès la fin de la guerre mondiale, de nombreuses voix s’élèvent en Suisse pour réclamer notre coopération à l’édification européenne. Nous reproduisons ici quelques extraits d’une étude de Denis de Rougemont, L’idée européenne en Suisse, dans l’Annuaire de la Nouvelle Société Helvétique, Berne, 1964, 35e année, pp. 176-187. Les passages suivants sont tirés des pp. 185-187.

 

 

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   Je ne suis pas d’accord, pour ma part, ni avec ceux qui refusent l’Europe au non de notre neutralité, ni avec ceux (beaucoup plus rares d’ailleurs) qui voudraient que la Suisse renonce sans condition à toute idée de neutralité. Mon idéal très clair – mon utopie – est que la Suisse adhère un jour à une union européenne de type expressément fédéraliste, qui renoncerait à la guerre comme moyen politique. Une telle Europe reprendrait à son compte ce qui demeure valable et même indispensable dans la neutralité d'une fédération.

   Mais il n’y a aucune chance qu’on nous offre cela, si nous, fédéralistes, ne l’exigeons pas.

   Tout la débat sur l’idée européenne paraît tourner chez nous autour de la défense des intérêts particuliers de la Suisse. Je diffère dans ce domaine de la majorité. Certes, je crois qu’une Europe fédérée sauverait seule à long terme nos chères diversités et nos intérêts bien compris, et qu’il est dangereusement irréaliste de raisonner comme s’il était possible de dissocier durablement notre salut de celui de l’ensemble européen. Mais quand j’aurais tort sur ce point, un autre aspect non moins important du problème resterait posé hic et nunc : celui de notre responsabilité européenne et même mondiale en tant que Suisses, et comme Etat qui entend garder une raison d’être. Il s’agit de savoir et de dire ce que nous avons à donner, et non pas seulement à sauver ; ce que l’Europe est en droit d’attendre d’une Suisse qui fait partie de sa communauté et qui en est bénéficiaire, et pas seulement ce que nous attendons et surtout redoutons de l’action des autres.

   Aux deux solutions en présence, à l’échelle du continent : sacrifier les patries à l’union, ou sacrifier l’union aux égoïsmes qu’on déguise en patriotismes, la Suisse peut et doit opposer la solution fédéraliste, qui maintient les patries et l’union. Et cela non seulement parce que cette solution se trouve être la sienne, mais surtout parce que c’est la meilleure pour l’Europe. Or, si la Suisse ne la propose pas, qui le fera ? Notre fédéralisme est peu connu, ou très mal connu hors de Suisse ; notre neutralité n’y est que trop connue. Pourquoi parler toujours de cette neutralité, vertu qui ennuie et pratique négative, quand nous avons à proposer une expérience passionnante, remarquablement positive et tellement opportune à l’échelle mondiale ? Pourquoi cette timidité ? L’histoire n’est pas faite par des gens qui défendent leur position, mais bien par ceux qui créent des positions nouvelles. Ce que l’Europe et le monde attendent de nous, ce n’est pas l’exposé lassant des raisons de notre « réserve » devant tout ce que d’autres proposent, mais c’est un plan d’union qui nous convienne et auquel nous puissions adhérer « sans réserves et de plein droit ».

   Devant l’évolution inéluctable vers les plus grands marchés, les plus grandes unions, l’interdépendance des pays et les échanges intensifiés, la Suisse doit enfin déclarer une attitude constructive, au-delà du philanthropisme en fin de compte intéressé dont elle a fait la « ligne Maginot » de sa défense. Et cela, non seulement parce que l’attaque est toujours la meilleure défense, mais parce que nous avons quelque chose à donner.

 

   Je veux le croire avec Victor Hugo :

   La Suisse dans l’histoire aura le dernier mot.

   Mais, encore faut-il qu’elle le dise !

 

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Le drapeau fédéraliste, représentant un E vert, a été longtemps utilisé par le Mouvement européen. Il reste aujourd'hui en usage chez les fédéralistes européens.

 

GTell, Documeent d'Histoire Suisse, Internet.

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