750 grammes
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10 juin 2015 3 10 /06 /juin /2015 16:53

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Erdgolg

Origine : Industrie X Jubel

Erdgold

Erdgold

Qualité : très bonne. Erdgold est une bonne variété culinaire, assez consistante, le plus souvent fraîche, résistant et éclatant peu à la cuisson et d’un goût fin et doux.

Dans le commerce depuis 1928

[A.S.E.A.S. 1939]

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9 juin 2015 2 09 /06 /juin /2015 15:27

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Flava

Origine : Erdgold X Jaune d’or (Fransche)

Flava

Flava

Qualité: bonne. Cette pomme de terre, sèche à fraîche, avec un goût assez fin, peut être considérée comme une bonne variété culinaire.

Dans le commerce depuis 1931

[A.S.E.A.S. 1939]

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8 juin 2015 1 08 /06 /juin /2015 15:35

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Bon à savoir. La pomme de terre, dite de compensation, est une variété de moindre valeur. C’est sous cette catégorie qu’elle figure dans l’assortiment officiel suisse, ce qui indique qu’elle ne devrait être vendue comme pomme de terre de consommation que dans les années à faible récoltes.

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Quel nom!

Quel nom!

Couronne impériale

Origine : Charles Downing

Précoce

Qualité : cette excellente pomme de terre de consommation résiste bien à la cuisson, reste consistante à farineuse, fraîche, éclate cependant quelquefois ; elle a un goût fin et doux. Elle se prête à tous les genres de préparation.

Dans le commerce depuis 1887.

[A.S.E.A.S. 1939]

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7 juin 2015 7 07 /06 /juin /2015 16:08

Magnifique match de final de la Coupe de Suisse, gagné par Sion.

L’esprit valaisan a fait des ravages face à une équipe de Bâle qui n’a pas su développer son jeu habituel et qui donc n’a rien montré sur son terrain, dans son stade et devant la moitié du public qui les soutenait.

À Sion ça va être la fête ce soir et cela jusqu’au petit matin, puisque les autorités de la ville ont autorisé aux cafés restaurant d’ouvrir toute la nuit. Vous aurez des images de la fête dans les journaux et télévisions.

On soupçonne le fait unique qu’à chaque participation à la finale de la Coupe de Suisse, Sion la gagne. Les journalistes doivent encore vérifier si dans le monde, une équipe fait l’équivalant.

Encore un grand BRAVO à Sion !

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6 juin 2015 6 06 /06 /juin /2015 17:18

PDT

Ce qui veut dire Pomme De Terre.

Rien de plus simple qu’une pomme de terre, sinon une carotte. Mais ce sont bien des PdT dont j’ai envie de vous parler, pourquoi me direz-vous ? Et bien à cause d’un phénomène très étrange qui a commencé depuis un moment déjà, la pomme de terre a perdu son nom !

Presque toutes sont dans ce cas, plus de nom, sauf le nom générique de POMME DE TERRE. Dans le magasin grande surface habituel, je constate que l’on trouve plus que des pommes de terre à rôtir, celles à chair ferme à la cuisson, celles aussi bonnes pour le gratin ou la salade de pomme de terre, etc. Un code couleur les définis dans leur sachet plastique. Plus de nom je vous dis.

Il y a pas longtemps encore, la Bintje régnait sur nos tables parce qu’elle était presque seule sur le marché. La Charlotte était elle aussi dans nos magasins. Mais voilà, aujourd’hui plus de nom, la farineuse bonne pour nos gratins et notre salade, est-elle la Bintje ou une autre variété ? Même celle qui est bonne pour tous usages, n’a pas de nom.

La ménagère n’est-elle pas assez instruite pour connaitre le nom des tubercules ? Les distributeurs pensent-ils nous rendre la vie plus simple ? Veulent-ils nous cacher le nom d’une pomme de terre pour une raison mystérieuse et commerciale ?

Transposons le phénomène aux automobiles.

Sur le marché, vous trouverez l’auto deux portes, à quatre portes et même à cinq portes, toutes pour différents usages et utilisateurs. Pour le célibataire dragueur la deux portes, la familiale la quatre portes et aussi pour tous usages la cinq portes, etc. Plus de noms, plus de marques, juste ce qu’il faut savoir pour l’usage que l’on veut en faire. Vous aurez peut-être le choix de la couleur.

Reconnaissez que ceci n’est pas bien, et franchement nuisible pour son choix de voiture ou de pomme de terre.

Le phénomène existe-il seulement dans le magasin que je fréquente, en est-il de même dans les autres grandes surfaces ? L’enquête est en cours.

En attendant des résultats de l’enquête, je vais vous présenter des planches couleurs de diverses variétés de pomme de terre qui abondaient sur le marché suisse en 1939.

Je réduirais la description au maximum pour laisser le nom, ses origines et peut-être un commentaire sur son usage.

Ceci pour vous rendre attentif que la diversité est toujours mieux que l’uniformité…

Les planches sont tirées d’un livre édité par l’Association suisse pour l’essai et l’approvisionnement en semenceaux de pommes de terre. [A.S.E.A.S. 1939]

G.Tell

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5 juin 2015 5 05 /06 /juin /2015 16:18

Trop chaud pour rester devant l’ordinateur. Cette fin de semaine est consacrée au sport. Dès aujourd’hui les demi-finales de Roland-Garros, la première gagnée par Stan Wawrinka face au français Tsonga. [Tsonga – Wawrinka, 3-6 7-6 6-7 4-6]

Il fait chaud…

La finale dimanche. Mais c’est aussi demain et dimanche des journées foot, le mondial féminin, la finale coupe de l’UEFA, Real Madrid – Juventus samedi soir, et dimanche après-midi finale de la coupe de Suisse, Bâle – Sion.

Sion qui a chaque finale jouée a gagné la coupe, par 12 fois. Reste la place pour la treizième coupe, comme la treizième étoile de son drapeau. Le défi est de taille et presque désespéré au regard de Bâle qui est la meilleur équipe du championnat et depuis déjà un moment, représente une montagne pour la moyenne équipe qu’est Sion, du moins sur le papier. On connait la ténacité des valaisans qui feront en sort de ramener la coupe sur la place de la Planta où la populace sera présente pour la fête du foot.

Il fait chaud…
Il fait chaud…

La petit va-t-il avaler le géant ?

Donc pour moi, week-end sportif à l’ombre d’un soleil trop chaud.

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3 juin 2015 3 03 /06 /juin /2015 15:29

Historique

A 30 km au Nord-Ouest de Lausanne, lorsqu’on quitte la route Lausanne-Vallorbe, près de la gare de Croy, un vallon s’enfonce dans les premiers contreforts du Jura et soudain apparaît Romainmôtier et son église : on dirait une flottille serrée autour de grande nef et de son haut mât, dans un golfe retiré, loin des tempêtes. Ses origines nous reportent à quinze siècles en arrière.

C’est en effet au début du Ve siècle qu’un jeune homme d’Izernore, près de Nantua dans l’Ain, s’en venait frapper à la porte du couvent d’Ainay à Lyon : il s’appelait Romain. Sa vocation lui apparut alors : lui aussi allait consacrer sa vie à Dieu ; il se fit ermite dans un vallon sauvage du Jura, à Condat, aujourd’hui Saint-Claude. Bientôt son frère Lupicin le rejoignit. Une petite communauté se rassembla autour d’eux, vers les années 430 ; le nombre augmentant, elle essaima bientôt sur les bords du Nozon. Le nouveau monastère prit le nom de son fondateur : Romainmôtier, le monastère (ou moutier) de Romain. À quelle époque ? Avant la mort de saint Romain en 467, aux environs de 450.

L'abbatiale de Romainmôtier

L'abbatiale de Romainmôtier

Les moines auraient pu se fixer à quelques kilomètres de là, dans un lieu aussi sauvage que Condat, dans les gorges de l’Orbe, toutes proches, aux Clées. Un peu au-dessus, à un ou deux kilomètres seulement, là où se trouvent actuellement les villages de Juriens et de Premier, ils auraient joui d’un paysage grandiose : tout le plateau Suisse, les Alpes, le lac Léman et celui de Neuchâtel… ils ont préféré cet humble vallon, sur les premiers contreforts du Jura, où tout invite au recueillement et à la prière. Il faut ajouter que deux routes passaient à proximité ; l’une longeant le pied du Jura et menant de Genève à Augst (Augusta Raurica près de Bâle), l’autre remontant de Rome vers la France par le Grand-Saint-Bernard, Lausanne et Orbe, Urba, petite ville romaine à 8 km de Romainmôtier.

Prière, défrichage des forêts, hospitalité, voilà comment les moines servaient le Seigneur. Un petit oratoire, quelques bâtiments se dressent bientôt. Mais tout est détruit probablement vers 610 par les Alémanes.

En 630, grâce à la générosité d’un seigneur bourguignon, Félix Chramnlène, eut lieu une seconde fondation par des disciples de saint Colomban. Saint Wandrille y passa dix ans, de 636 à 646, avant d’aller fonder l’abbaye de Fontenelle en Normandie. On construisit alors la deuxième église. L’abbé s’appelait Gudinus ; nous retrouverons son nom gravé sur l’ambon.

Au VIIIe siècle, les moines adoptent la règle de saint Benoît. En décembre 753, le pape Etienne II, qui se rendait en France pour sacrer Pépin le Bref roi des Francs, procède à la consécration de l’église dont le chœur avait été reconstruit. Le pape dédie l’église aux apôtres Pierre et Paul et décide que Romainmôtier ne sera plus Romani monasterium, le monastère de Romain, mais Romanum monasterium, un monastère qui dépend directement de Rome.

Le IXe siècle vit Romainmôtier tomber entre les mains de Rodolphe Ier roi de Bourgogne transjurane qui le cède en 888 à sa sœur Adélaïde. Celle-ci le donne aux moines de Cluny. L’acte de donation, daté du 14 juin 928, se trouve aux archives de l’Etat de Fribourg.

La troisième église est l’église actuelle. Elle fut construite entre 996 et 1028. Au XIIe siècle Cluny comptait près de 2000 couvents en Europe. Romainmôtier fut le septième monastère à entrer dans l’ordre de Cluny et trois grands abbés clunisiens, saint Mayeul, saint Odilon et saint Hugues, assurèrent personnellement la direction du petit prieuré. Saint Odilon y séjourna même plusieurs mois. Puis cinquante-trois prieurs se succédèrent jusqu’à la Réformation. Trois grands noms se détachent : Henri de Sévery (1371-1379), Jean de Seyssel (1380-1432), Jean de Juys (1433-1447). Romainmôtier tombe ensuite entre les mains de la maison de Savoie et c’est la décadence avec les prieurs commendataires, parmi lesquels on relève Amédée VIII qui devint l’antipape Félix V. Théodule de Riddes, le dernier prieur, est résidant.

Le 22 mars 1536, les envahisseurs bernois qui imposent la Réformation au pays, occupent Romainmôtier. Le 24 décembre ordre est donné de supprimer le culte catholique. Le 3 janvier 1537 Théodule de Riddes meurt et la vie monastique cesse à Romainmôtier. Autels et statues sont dérochés, l’église paroissiale détruite. L’église conventuelle est badigeonnée à la chaux et devient église paroissiale. Le narthex inférieur est transformé en cave et le narthex supérieur en grenier à blé.

Entre 1899 et 1914 a eu lieu la restauration de l’église : fouilles du sol pour retrouver les fondements des églises précédentes, décapage de la chaux qui recouvrait les murs, remise en place du mobilier, etc. En 1952 on fêta solennellement le 1500e anniversaire de la fondation de Romainmôtier.

Le 15 octobre 1972, ce fut la dédicace du grand orgue à quatre claviers manuels, conçu par frère Jean-Luc, de Taizé, et construit par la manufacture d’orgues Neidhardt et Lhôte, à Neuchâtel.

Romainmôtier n’est pas un musée. Quinze siècles de culte divin ininterrompu en ont fait un haut lieu de la prière.

Devenu en 1536 paroisse de l’Eglise Réformée Vaudoise, il rassemble aujourd’hui dans son sanctuaire les habitants de ses cinq communes. Depuis bien des années on prie ici pour l’unité des chrétiens et on œuvre pour le renouveau liturgique.

Avec l’accord de l’Evêque et les autorités de l’Eglise Réformée Vaudoise, une petite fraternité œcuménique s’est établie à Romainmôtier depuis le printemps 1973. Formée de diaconesses de Saint-Loup et de religieuses appartenant à la Congrégation des Sacrés-Cœurs, cette fraternité prie trois fois par jour dans l’église et assure l’accueil des nombreux visiteurs attirés par la qualité exceptionnelle de l’abbatiale.

Texte d’Amédée Dubois et Jean-Pierre Tuscher MCMLXXX Zodiaque

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1 juin 2015 1 01 /06 /juin /2015 15:15

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Ce n’est qu’en 1938 que reprennent des fouilles systématiques : il faut donner du travail tout d’abord à des chômeurs, à des internés français ensuite.

C’est alors que sont étudiés, sous surveillance scientifique, le temple du Cigognier et, en partie, le théâtre et l’amphithéâtre. La situation internationale ne permet malheureusement pas l’étude et la publication rapide des résultats, tâches auxquelles on ne s’attelle que de nos jours. [1989]

Le Cigognier

Le Cigognier

Cigognier reconstitution

Cigognier reconstitution

Il faut mentionner néanmoins la découverte en 1939 du buste en or de l’empereur Marc-Aurèle, qui connaît un retentissement considérable ; le buste est immédiatement considéré comme symbole de la civilisation gallo-romaine dans notre pays.

Rien d’important ne se passe dans les années de l’après-guerre où priment d’autres préoccupations que celles de l’archéologie. Mais vers la fin des années cinquante la situation, à Avenches, devient tout à coup critique. Le site risque d’être submergé par une vague jusqu’alors inconnue, celle de l’industrialisation. Subitement, un grand nombre de demandes de construction menace la ville romaine. Ce n’est qu’à la dernière minute que l’on peut mesurer le danger, grâce aux résultats des fouilles topographiques menées par G.T. Schwarz et qui établissent la structure urbaine d’Aventicum. Le canton de Vaud, au vu de la situation, prend une décision à la fois sage et radicale : le Département des travaux publics, suivant les propositions de J.-P. Vouga, alors architecte de l’Etat et président de Pro Aventico, restreint les possibilités de construction pour la majeure partie du centre urbain d’Aventicum et édicte des règles d’urbanisme pour le restant du territoire compris dans les murs romains.

Les années qui suivent sont laborieuses. La Fondation Pro Aventico, nouvellement créée comme organe exécutif de l’Association, se voit confrontée à un grand nombre de fouilles d’urgence. L’étude et la publication de ces interventions prenant de plus en plus de retard, et les besoins en moyens personnels et financiers dépassant les possibilités de la Fondation Pro Aventico, une nouvelle répartition des tâches a été mise en place. L’Etat de Vaud, avec le concours financier de la Confédération, assume les travaux de fouille, la Fondation encourage des recherches scientifiques et les restaurations particulières. Le classement définitif du site, empêchant toute construction dans la partie méridionale de la ville romaine (quartier du forum) est intervenu le 4 décembre 1987.

Texte de Hans Bögli, Association Pro Aventico, Avenches. 1989

Nous voilà arrivé à la fin de la présentation d’Aventicum la romaine. Je n’ai pas été aussi complet que le « Guide archéologique de la Suisse », par Hans Bögli qui dans son ouvrage « Aventicum La Ville Romaine et Le Musée » nous décrit beaucoup plus des fouilles et des objets trouvés. Je laisse aux curieux de passer par Avenches, pour non seulement le Rock Oz’Arènes, mais pour son musée et vestiges visibles qu’il faut regarder autrement que superficiellement.

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31 mai 2015 7 31 /05 /mai /2015 17:20

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Emmanuel d’Oleyres, successeur de F.R. de Dompierre comme conservateur, se voit confronté à une multitude de « fouilles » dont celle, tolérée comme chantier de Chômage, en hiver 1846/47, par la commune d’Avenches, qui entraîne la démolition d’importantes parties du théâtre romain.

À cette époque pourtant et non loin d’Avenches, Theodor Mommsen est en train de rédiger, à Zurich, son ouvrage fondamental « Die Schweiz zur Römerzeit », et édite en la même année 1854 son recueil des inscriptions latines de Suisse !

Zurich continuera d’ailleurs à donner des impulsions à la recherche. Entre 1867 et 1870 paraîtront dans les Mitteilungen der Antiquarischen Gesellschaft in Zürich, les cinq fascicules portant le titre „Aventicum Helvetionrum“; son auteur, C. Bursian, y publie d’une manière scientifique l’essentiel du matériel archéologique connu à cette époque.

Ainsi, Aventicum est associé aux études portant sur les deux autres sites classiques de la Suisse romaine, Augusta Raurica et Vindonissa.

Ces efforts porteront des fruits. En 1885, un groupe de savant de Lausanne, Genève, Fribourg, Neuchâtel et Berne fonde l’Association Pro Aventico. Son but sera la recherche et la conservation d’antiquités romaines à Avenches. Après la parution de son premier Bulletin, le cercle de l’Association s’élargit rapidement. Non moins de sept Bulletins paraîtront dans les dix premières années. Les responsables y publient leurs observations sur le terrain, fruit d’une surveillance continuelle des « fouilles » entreprises par les propriétaires de terrain. Comme auparavant, des chars entiers de pierres sont vendus comme ballast pour les chemins ou comme matériaux de construction. L’Association négocie néanmoins une série d’interventions dont les résultats sont publiés sans tarder. Si la position de certaines fouilles par rapport au cadastre pose souvent des problèmes, les résultats de ces fouilles sont considérés comme suffisants. Le matériel archéologique est enregistré systématiquement au catalogue d’entrée au Musée, ce qui constitue un progrès non négligeable.

Le début du XXe siècle voit les activités diminuer. À cette époque, on ne recense guère de nouvelles constructions à Avenches, et de ce fait les destructions archéologiques sont minimes.

Par contre, des décisions importantes sont prises en vue de la protection du site : d’une part, l’Etat de Vaud, entre 1898 et 1900, procède au classement des monuments historiques ; d’autre part, le Code civil suisse, introduit en 1912, déclare dans son article 724 propriété d’Etat tout objet archéologique trouvé dans le sol.

De gauche à droite: Victoire, Minerve, Mercure, Minerve, Lare et Junon.

De gauche à droite: Victoire, Minerve, Mercure, Minerve, Lare et Junon.

Texte de Hans Bögli, Association Pro Aventico, Avenches. 1989

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30 mai 2015 6 30 /05 /mai /2015 16:11

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Historique des fouilles

Un certain intérêt scientifique pour la cité d’Aventicum se manifeste depuis la fin du XVIIe siècle ; c’est en 1697 que le Révérend Père Jean-Pierre Dunod publie à Paris un traité visant à identifier Aventicum avec la ville d’Antre, non loin de Saint-Claude, dans le Jura français. Leurs Excellences de Berne, alors maître du pays, réagissent vivement contre cette théorie. En 1710 déjà, Marquard Wild publie son « Apologie pour la vieille Cité d’Avenche ou Aventicum en Suisse, au Canton de Berne ». Cet ouvrage présentait pour la première fois la somme (fort modeste, il est vrai) des connaissances sur Aventicum.

Un demi-siècle plus tard, en 1760, Samuel Schmid commente toute une série d’objets (inscriptions, peintures murales, bronzes) dans son « Recueil d’Antiquités trouvées à Avenches, à Culm et en d’autres lieux de la Suisse ».

Jusqu’alors, le matériel archéologique connu provient de fouilles fortuites exécutées par des propriétaires de terrain. Mais le nombre croissant d’antiquités commence à attirer l’attention des amateurs éclairés, tels le lord anglais Northampton. Des fouilles systématiques sont entreprises sous sa direction depuis 1786 ; chose notable, le peintre Joseph Emmanuel Curty, de Fribourg, est engagé pour faire des relevés de fouilles sous forme d’aquarelles.

Vue d'une partie de piscine fouillée en 1786. Par Joseph Emmanuel Curty, Fribourg

Vue d'une partie de piscine fouillée en 1786. Par Joseph Emmanuel Curty, Fribourg

Si l’intérêt se porte toujours sur les objets que livre le sol avenchois, certains monuments intéressent déjà les érudits. On doit les premières observations concernant la colonne du Cigognier et même des relevés exact à un architecte bernois, Erasme Ritter. Son « Mémoire abrégé et recueil de quelques antiquités de la Suisse » (1788) peut être considéré comme le premier travail scientifique sur Aventicum.

Une certaine émulation est constatée dès le premier quart du XIXe siècle. L’année même où Louis Levade publie son « Dictionnaire géographique, statistique et historique du Canton de Vaud », qui fait une large place à Aventicum et à ses antiquités, un premier musée est créé à Avenches en 1824. Il porte le nom de Musée Vespasien et dépend tout d’abord de la commune. Une maison privée sert d’entrepôt pour les différents objets, notamment des sculptures, récoltées au cours des années. François Rodolphe de Dompierre, alors conservateur des antiquités pour la division Nord du canton, se rend vite compte que la conservation et le catalogage des trouvailles romaines dépassent les moyens de la commune d’Avenches. Grâce à son intervention, l’Etat de Vaud reprend à son compte la collection archéologique et la place, en 1838, dans la tour médiévale érigée au-dessus de l’entrée principale de l’amphithéâtre.

Texte de Hans Bögli, Association Pro Aventico, Avenches. 1989

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