Inscriptions du vestibule de l’Hôtel de Ville
PATRIMOINE DE LA BOURGEOISIE DE SION
Bon, il ne fallut pas longtemps pour trouver plus d’informations que celles qui étaient dans le vieux guide touristique en ma possession. En effet, l’information était sur un site qui parlait surtout des inscriptions latines retrouvées et scellées dans les murs de l’Abbaye de Saint-Maurice, qui venaient d’un peu partout autour de l’Abbaye, et au passage dans le texte, il fait mention de la célèbre inscription de Pontius Asclepiodotus en l’an 377. Elle se cache à l’Hôtel de Ville de Sion. Je suis allé photographier la plaque en question et aussi pris la documentation offerte à tous.
En premier, je vais mettre la photo que j’ai faite aujourd’hui pour illustrer mon travail et par la suite, je pense demain, une recopie du document édité par la Bourgeoisie de Sion de la plaquette et des autres inscriptions.
Ma photo
Le chrisme
Traduction :
Exemplaire par son dévouement,
Pontius, préteur, (chrisme)
a reconstruit ce bâtiment impérial,
beaucoup plus prestigieux qu’il ne l’était auparavant.
Cherche de tels hommes, République !
Sous le quatrième consulat de notre seigneur l’empereur Gratien, et sous celui de Mérobaude,
Pontius Asclepiodotus, homme très parfait,
Gouverneur de la province, en a fait le don.
Commentaire :
Cette inscription commémore la réfection d’un bâtiment officiel par le gouverneur de la province, Pontius Asclepiodotus. La nature et la fonction du bâtiment restauré ne sont pas évidentes et on ne peut déterminer s’il s’agissait d’un palais ou d’un autre type de bâtiment étatique, voire d’une église.
Si l’on admet que le chrisme (XP pour CHRistos entre l’Alpha et l’Omega, première et dernière lettres de l’alphabet grec), en fin de deuxième ligne, fait dès l’origine partie de l’inscription, celle-ci serait la plus ancienne inscription chrétienne connue de Suisse, et Pontius Asclepiodotus serait volontairement affiché comme chrétien.
Cette inscription a été découverte dans le courant de la première moitié du XVIIe siècle, dans une cave dont on ignore l’emplacement.
Références :
Corpus Inscriptionum Latinarum XII, 138
Corpus Inscriptionum Medii Aevi Helvetiae I, n° 1.
Wiblé (F), „Inscrpitions latines sur pierre de la Vallis Poenina (Haute vallée du Rhône) », in : Migliario (E) et Baroni (A) (a cura di), Epigrafia delle Alpi, Bilanci e prospettive, Trento, 2007, p. 174.
Walser (G), Römische Inschriften in der Schweiz III, Wallis, Tessin, Graubünden, Meilensteine aus der ganzen Schweiz, Berne 1980, ip. 24.
GTell, Ville de Sion