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14 juillet 2018 6 14 /07 /juillet /2018 15:49

Je reprends un article du  livre célébrant la vie des Vaudois au travers du journal 24heures.

 

Un vrai caf’ conç’ antinazi

 

De retour de Paris, Jean Villard-Gilles ouvre, à Lausanne, un impertinent Coup de Soleil

250 ans dans la vie des Vaudois

 En juillet de cette année-là, notre nation se trouve dans l’œil du cyclone, soit une zone de calme au centre d’un tourbillon. La guerre rugit aux frontières, l’ennemi menace. L’ennemi est Allemand, même si des banquiers suisses troquent déjà son or maudit contre de l’aluminium, des locomotives, des armes. Et même si des activistes d’extrême droite affichent un antisémitisme braillard, en prédisant sottement le triomphe du IIIe Reich. La majorité des Helvètes se méfient de ces « Teutons, teutonnants et capables de teutonneries rimant avec c… » [Expression recueillie au Locle par l’opticien neuchâtelois Henri Jeanmaire (1914-1992), avant son exil à Londres où il créa des dispositifs de visées pour la RAF.] Un espion SS déclare : « Il n’y a que 5% de Suisses qui sont avec nous. 90% nous détestent et sont pour les Alliés. » Un éditorialiste du New York Times impute, lui, le déclin de l’hitlérisme au pays de Heidi à deux causes principales : « A un renouveau de son patriotisme comme conséquence des erreurs psychologiques de la propagande de l’Allemagne nazie. De plus, il se rend compte que le mouvement nazi peut à tout moment menacer son indépendance. »

Gilles et Julien

Gilles et Julien

Mobilisé, il chante sous nos drapeaux

 

C’est dans ce contexte d’inquiétudes mitigées de l’été 1940 que Jean Villard-Gilles a retrouvé sa terre natale. Après l’avoir quittée pour faire florès sur les plus beaux tréteaux de France, le comédien et chansonnier vaudois s’est rapatrié, il y a un an, pour être mobilisé et chanter sous nos drapeaux. Une fois par semaine, il compose une chanson pour Radio-Lausanne. S’il y récupère avec bonhomie son accent atavique qui s’était un chouia dégraissé, le voici consterné d’apprendre que Paris est occupé depuis le 15 juin.

Un jour de beau temps, il est attablé à Bellerive-Plage, au bord du Léman, égrenant des idées noires quand son oreille absolue perçoit un toucher pianistique raffiné accompagnant une voix d’or. C’est ainsi qu’il rencontre Edith Burger, la troisième femme de sa vie ; une pianiste aux belles envolées et dont le timbre clair, dira Gilles, « accroche avec une pointe d’accent canaille. Juste ce qu’il faut ». Pour  cette Jurassienne rousse aux yeux noirs qui a hérité de sa mère un tempérament provençal, ressent-il à 45 ans un « coup de foudre », comme dans les romances à l’eau de rose qu’il aime brocarder ? Non : il y a eu tant de lumière sur Ouchy ce jour-là qu’il opte pour l’expression « coup de soleil ». Il en est si fier qu’il en fait la raison sociale d’un nouveau cabaret lausannois, inauguré le 16 octobre 1940 à Lausanne, au sous-sol d’un bâtiment sis 3, rue de la Paix.

Gilles et Edith

Gilles et Edith

Saynètes caricaturant l’esprit troupier

Avec Edith, il y programme des numéros de duettistes – à l’instar de ceux qui avaient fait sa gloire dans l’Hexagone lors de tournées avec son partenaire Julien (alias Armand Maistre) de 1932 à 1939. Dans un décor enfumé évoquant les caf’ conç’ à goualantes du cher Paris d’antan, le Coup de Soleil accueillera jusqu’à la fin de la guerre un public acquis aux idées de liberté, d’espoir, de paix, sensible surtout à l’humour féroce du couple Edith-Gilles. Leur répertoire se décline en saynètes chantées, où l’on charrie l’esprit troupier, caricature Vaudois et Alémaniques (Le Männerchor de Steffisbourg). On y nargue sans ambages l’Allemagne hitlérienne, « prétendument millénaire » :

                                      Un jour ces tyrans révolus

                                      Voltigeront de leur tanière

                                      Dans un ouragan de colères,

                                      Un cyclone de coups de pied au cul,

                                      Dans la marmite de Belzébuth.

Dans la salle, quelques exilés français, dont un fameux Marcel Pagnol – il pleure aux hommages entonnés par le duo à sa patrie qu’il croit perdue. Et une certaine Edith Piaf : elle y entend pour la première fois la chanson des Trois cloches, qu’un jour elle chantera elle-même pour un triomphe mondial. Et qu’interprétera aussi Ray Charles.

Mais l’esprit frondeur qui crépite dans ce caveau lausannois n’échappe pas aux nazis. Leur ambassadeur à Berne s’en plaint en désignant Jean Villard-Gilles comme l’ « ennemi numéro un de l’Allemagne en Suisse ». Quel beau titre, quel insigne glorieux pour le futur patriarche de tous les chanteurs romands ! La France y adjoindra en 1946 une Légion d’Honneur « pour rôle actif de résistant par la chanson ».

Les trois cloches

http://www.rts.ch/archives/tv/culture/cine-actualites/9154870-les-trois-cloches.html

Le petit film présenté ici, a certainement été vu par de nombreux Romands qui à la longue, pensèrent que Gilles décrivait, dans sa chanson les Trois cloches, un quelconque village de nos Alpes, peut-être bien dans une vallée Valaisanne.

 

Lisez bien le texte dessous la vidéo.

250 ans dans la vie des Vaudois

Il fut le premier chansonnier à chanter des chansons autres que des chansons à l’eau de rose, fini pour lui l’amour toujours, la chanson réaliste et qui colle à l’actualité. Par exemple, Dollar, en 1932 est la chanson explicite des textes mis en musique par Gilles et chanté en duo avec Julien.

Il a été le chef de file de tous les suivants…

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9 juillet 2018 1 09 /07 /juillet /2018 19:14

Aventuriers des villes

LAUSANNE La Ville a inauguré samedi son Terrain d’Aventure à Malley. Les enfants, dès 6 ans, peuvent venir y construire une cabane, faire du feu, bricoler, jardiner ou jouer dans ce nouveau coin de nature en ville, dont l’accès est gratuit. 20Minutes

Déjà, il y a plus de 50 ans on y jouait comme les enfants d’aujourd’hui. Peut-être un peu plus libre qu’aujourd’hui, car sans surveillance, nous faisions des cabanes, du feu, etc. Parfois le foot, quand un ballon de cuir était mis à disposition par l’heureux possesseur de la balle.

À un moment donné, les autorités de la ville, installèrent trois tipis, sans la toile. Ils avaient compris ce qu’il fallait pour que nos jeux soient encore plus réalistes.

exemple de tipi

exemple de tipi

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3 juillet 2018 2 03 /07 /juillet /2018 16:50

Bon, voilà la fin des espérances de l’équipe de foot Suisse.

Le foot est un jeu et si l’on ne joue pas, on perd obligatoirement.

 

La Suède a gagné sa place en quart de finale.  

Mondial de foot 2018
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24 juin 2018 7 24 /06 /juin /2018 15:46

Bonjour à tous les supporters de toutes les équipes qui sont présentes en Russie.

La Suisse fait partie de celles qui jouent au football dans ce mondial. Petit pays, grande équipe pour nous, pas pour les autres, surtout pas pour les Français.

On peut dire merci à notre télévision nationale qui diffuse tous les matchs en direct.

Avons-nous un espoir d’une performance inouïe pour la Nati ? Peu probable au regard des grandes nations du foot qui vont s’exprimer bientôt en match à élimination direct, qui va montrer la grandeur de chacun.

Mais savez-vous que la Suisse détient un record mondial ?

La moyenne de but par match.

La Suisse détient un record mondial en foot, celui d’un pays organisateur (1954), qui marqua 140 buts en 26 matchs, avec la moyenne de 5,38 buts par match. Personne n’a fait mieux depuis.

Si vous vous intéressez aux statistiques, suivez le lien Wikipédia.

Je vous souhaite des bonnes journées de foot avec votre (vos) équipe(s) préférée(s).

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5 juin 2018 2 05 /06 /juin /2018 15:45

Complément d’information sur l’intrigant restaurant le Trois Etoiles Carioca à Lausanne.

À la carte du restaurant, Les rognons de veau Bolo.

Recette inventée par le père de Fredy Girardet (1930) pour un personnage qui ne les mangeait que comme ça.

Rien de plus simple, les rognons dégraissés, en y laissant 3 ou 4 millimètres de graisse, les trancher à moins d’un centimètre, mais plus que 5 millimètres, les faire blondir dans une huile neutre avec un peu de beurre, saler et poivrer, et même opération de l’autre côté en rajoutant encore du beurre. Verser dans un plat de fonte chaud et servir immédiatement.

Fredy Girardet avait toujours cette recette à sa carte, jusqu’à la fin.

Seul le restaurant le Carioca à Lausanne, proposait des rognons Bolo. Les autres restaurants les servaient souvent flambé, en sauce morilles, etc.

Le restaurant le Carioca n’existe plus, mais vous pouvez regarder sur le site : Notre Histoire une photo où l’on voit le restaurant et sur sa gauche le Cinéma Cinéac, lui aussi disparu. Dans tous les cas, le Trois Etoiles Carioca existait encore en 1964 et était dans la revue PLAISIRS, signalé comme restaurant avec deux étoiles et servait donc des rognons Bolo. Le papa de Fredy était-il cuisinier dans ce restaurant ? Cinéma et restaurant fermèrent en 1969.

Le propriétaire du Cinéac, du Carioca et qui exploita le cinéma Palace, c’est ici.

 

FIN

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4 juin 2018 1 04 /06 /juin /2018 15:49

La suite de la liste…

C’était une autre époque 6
C’était une autre époque 6
C’était une autre époque 6

Une mention spéciale et personnelle: à Morges, Chez Félicie, classée deux étoiles, ce qui me réjouit de savoir qu’on allait, en famille, manger du poulet dans un restaurant « gastronomique ». Pour ceux de ma génération qui ont connu ce restaurant célèbre loin à la ronde, lisez l’article en page 4 du journal ci-présent, titré : « La dame de Morges s’est retirée à Romainmôtier ». Une femme d’affaires extraordinaire…

Félicie avait un perroquet proche de la porte d’entrée dans son restaurant et un pianiste pour l’ambiance. À entendre les adultes, on entrait dans un milieu « presque louche », on allait côtoyer des personnages !

C’était une autre époque 6
C’était une autre époque 6

Commentaires

La classification des restaurants, selon le guide Michelin, ne devait peut-être pas coïncider avec ce guide suisse. En 1964, que définissions-nous comme « gastronomique » ? Les critères sont toujours : variété des mets, complexité et élaboration des mets, caves variée avec de grands crus, service haut de gamme, espace entre les tables.

En lisant les noms des établissements de la liste de la classification étoilée, on peut s’étonner de la présence de certains d’entre eux. La gastronomie est-elle une fondue bourguignonne ou une escalope cordon bleu ou encore un Nasi-Goreng ? La question restera sans réponse.

 

GTell

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3 juin 2018 7 03 /06 /juin /2018 15:52

La liste des établissements romands continus.

C’était une autre époque 5
C’était une autre époque 5
C’était une autre époque 5
C’était une autre époque 5
C’était une autre époque 5
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2 juin 2018 6 02 /06 /juin /2018 15:51

Les critères de sélections de la Revue PLAISIRS

 

La liste qui suit constitue par elle-même une sélection. Toutes les maisons citées sont connues de nous et ont été visitées, à l’insu des propriétaires.

Si nous avons donné des « étoiles » ce n’est point pour singer ce qui se fait ailleurs… mais tout simplement pour permettre à nos lecteurs de mieux choisir.

Nous n’avons pas sélectionné sur la base de « signes extérieurs », nous avons tenu compte de la qualité de la marchandise, du service, du cadre et du choix des mets et des vins.

Une maison sélectionnée, ne possédant pas (encore) d’étoile, est recommandée pour « sa » spécialité.

Une * signale le restaurant possédant plusieurs excellentes spécialités.

Deux **concernent déjà la maison possédant une carte plus grande, un choix plus varié, une cave plus complète et un service soigné.

Trois *** enfin donnent l’adresse de la grande maison où tout est bon. La carte est grande, le choix très varié, la cave riche, le cadre excellent, le service parfait.

Nota: La liste des maisons couvre la Suisse entière, cependant, je scanne ici que celles de Romandie. Ainsi vous trouverez des noms de restaurant connus, d’autres qui ont disparus. Avec des étoiles ou sans étoiles, vous aurez un aperçu, une photographie d’une époque où la gastronomie était de proposer une entrecôte Café de Paris ou aux morilles, un châteaubriand, du caviar, une bisque de homard ou des rognons flambés. C’était vraiment une autre époque.

C’était une autre époque 4
C’était une autre époque 4
C’était une autre époque 4
C’était une autre époque 4
C’était une autre époque 4
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1 juin 2018 5 01 /06 /juin /2018 16:03

Puisque la revue PLAISIR est destinée à la critique des restaurants, et pas n’importe lesquels, ceux qui se dénomment « restaurant gastronomique », tel qu’on le concevait en 1964, voici des points de vues des rédacteurs, sur certaines adresses, connues ou pas. 

Comme l’Auberge communale de Savigny n’apparait pas, en faisant une recherche sur Internet, j’en conclu que cette maison n’existe plus ou alors elle porte un autre nom aujourd’hui !

Cette autre critique d’une « Maison » reconnue, L’Olivier de Provence à Carouge, Genève, montre la permanence de certaines maisons, avec des hauts et des bas, selon la décennie où l’on va les visiter.

Par Jane Rosier et Dom Paillard

 

L’Olivier de Provence, Carouge-Genève

      Petit changement dans cet établissement réputé pour son cadre et sa bonne chère. La chère Madame Borel, dont la présence en ces lieux signifiait la grâce inaltérable de l’accueil, a pris, il y a quelque temps, la décision de passer à d’autres le flambeau, tout en demeurant associée à la bonne marche d’une entreprise dont l’éloge n’est plus à faire. Certes, nous sommes tristes à la pensée de ne voir plus que fugitivement la « Bonne Dame de l’Olivier » qui, discrètement installée dans une demie-retraite, peut enfin prendre sa part méritée de loisirs. Mais nous savons aussi que l’actuel maître de céans, M. Jacques Moulin, œuvrait depuis six ans aux fourneaux de cette grande cuisine. De la coulisse où il faisait merveille – ah ! la truite saumonée et le carré d’agneau diablé que vous confectionnâtes un jour pour la joie de notre appétit décuplé ! – le voici passé maintenant sur le devant de la scène. Bienvenue à ce chef talentueux qui continue d’inscrire à sa carte les amourettes dans leur sauce onctueuse, le gratin dauphinois – chef-d’œuvre indiscutable – et cette perfection : l’omble chevalier meunière. Au demeurant, la carte des mets est bien élaborée dans son raffinement et sa variété, et si les grands crus vous sont proposés, la gamme des vins ouverts chante agréablement. Entre plusieurs desserts, celui que j’aime : le parfait au cassis. En toute objectivité, « L’Olivier de Provence » reste fidèle à la bonne tradition gastronomique.

Commentaire : L’Olivier de Provence existe toujours et bien sûr, ce restaurant reste dans la classe des « Haut de gamme », tel que l’on conçoit de telles maisons. En 1964, l’écart entre un restaurant « ordinaire » et un « gastronomique », n’était pas aussi grand qu’aujourd’hui. Vous l’allez voir dans une classification que cette revue PLAISIRS, qui distribue des étoiles, une, deux ou trois, voire aucune, à des adresses déjà connues à l’époque, ou qui nous restent inconnus encore aujourd’hui.

Continuons la visite d’une maison genevoise.

 

Le Mazot, 16, rue du Cendrier, Genève

      À la carte : tout ce qu’un restaurant de classe internationale peut offrir : le caviar, le saumon fumé, les hors-d’œuvre, la bisque de homard, le homard lui-même, les rognons, le chateaubriand flambé, le canard aux oranges. Mais sachez que le patron est Valaisan et qu’il vous sert une savoureuse viande séchée qu’il fera bon savourer avec des tranches de pain de seigle. Ce que je fis, il y a peu, en incorporant à mon menu un émincé de foie de veau à la provençale. Ici, tous les bons crus du Valais, toute la gamme des Dôles. Mais ce que je veux louer, c’est la perfection du service, assuré ce jour-là par un maître d’hôtel courtois, rapide, d’une patience à toute épreuve, expert dans l’art de préparer une table, de conseiller la clientèle, de prévenir ses moindres désirs. À peine une cigarette pointait-elle du paquet qu’elle était allumée. Très bon point. Je ne sais pas le nom de cet employé de grand mérite, mais d’ores et déjà je le désigne à l’attention de l’équipe de « Plaisirs ». Car elle n’a pas renoncé à délivrer ses « diplômes du parfait serveur ».

J. R., Dom Paillard

Que sont-ils devenus ? Le Mazot est le nom du restaurant de l’Hôtel d’Allève, peut-être qu’aujourd’hui il a un autre nom, à l’adresse, 16 rue du Cendrier correspond seul à l’Hôtel d’Allèves. Quant au célèbre Olivier de Provence, voyez leur site.

L'Olivier de Provence

L'Olivier de Provence

Hôtel d'Allève, vue intérieure dans de vieux murs.

Hôtel d'Allève, vue intérieure dans de vieux murs.

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30 mai 2018 3 30 /05 /mai /2018 16:56

Puisque la revue PLAISIR est destinée à la critique des restaurants, et pas n’importe lesquels, ceux qui se dénomment « restaurant gastronomique », tel qu’on le concevait en 1964, voici des points de vues des rédacteurs, sur certaines adresses, connues ou pas.  

 

Voici une première critique.

Par Jane Rosier

 

Auberge communale de Savigny

      Qui dit auberge se représente un petit restaurant campagnard, avec salle à boire et tables luisantes où il fait bon manger une portion de fromage et boire un coup de blanc. En certains endroits, on voit encore le fourneau à charbon ou à bois, la nappe à carreaux, les murs auxquels sont accrochés les portraits du général Guisan et de certains conseillers fédéraux. La lumière y est diffuse, le café sent le cigare éteint. Les soirées d’hiver, on s’y trouve à l’aise. Autrefois, ce devait être « comme ça » à l’Auberge communale de Savigny, à quelques kilomètres de Lausanne. Mais cet établissement a fait robe neuve : ravissants rideaux rouges imprimés, meubles clairs, nappages du plus beau glaçage, table sur laquelle des bouteilles de vin se tempèrent. Service impeccable assuré par un « garçon » très aimable, pas obséquieux, attentif aux moindres désirs du client. Cette transformation, je la note, j’en tiens compte, je l’approuve – puisque le progrès l’exige – et pourtant, je regrette la rusticité et le charme désuet des « pintes » de nos campagnes.

      Cela admis, on mange très bien à l’Auberge communale de M. Farag. La carte des mets, bien fournie, offre un menu à Fr. 10.- comportant en premier plat, à choix : cervelle en beignet, terrine du chef ou demi-douzaine d’escargots. En deuxième plat : côte de porc, demi-poulet et entrecôte (celle-ci avec un supplément de Fr. 1.-). Pour ma part, j’ai choisi la terrine, excellente, et l’entrecôte double Café de Paris – qualité remarquable – deux plats arrosés d’une demi-bouteille de Bordeaux (Fr. 7.-) et d’une demi-bouteille de Fleurie (Fr. 6-50). Je signale d’ailleurs à l’attention du connaisseur une carte des vins assez imposante : Bordeaux et Bourgognes dès Fr. 22.-, Brouilly et Fleurie à Fr. 10.50. L’addition pour deux personnes : Fr. 45.-, service compris. Cela n’est pas précisément bon marché, mais le propriétaire ayant fait des frais, comme on dit, il faut bien récupérer.

J. R.

Publicité d’époque avec les prix du moment.

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